Premier quatrain : L'emprisonnement du poète
Le premier quatrain du Spleen de Baudelaire établit immédiatement une atmosphère oppressante. Le poète utilise des propositions subordonnées circonstancielles de temps avec les locutions "quand" et "que" pour créer un effet de lourdeur dès le début du poème.
Highlight : La comparaison "Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle" illustre visuellement le sentiment d'enfermement ressenti par le poète.
L'oxymore "jour noir" et le groupe nominal "ciel bas et lourd" renforcent cette sensation d'emprisonnement, liée à la situation météorologique. Le terme "horizon", habituellement associé à l'immensité, est réduit à un "cercle", symbolisant un enfermement total.
Vocabulary : Spleen - En anglais, désigne la rate. Au XIXe siècle, ce terme était utilisé pour décrire un état de mélancolie profonde, supposément lié à un dysfonctionnement de la rate.
La métaphore "en proie aux longs ennuis" au vers 2 présente l'âme comme une victime et l'angoisse comme un prédateur. L'utilisation du pronom "nous" montre que le poète se sent encore lié à l'humanité, offrant un léger signe d'espoir.
Example : L'hyperbole "plus triste que les nuits" et le pluriel du substantif "nuits" soulignent l'intensité de la noirceur ressentie par le poète.
La structure en rimes croisées renforce l'idée d'emprisonnement, créant une cage sonore qui reflète l'état d'esprit du poète.