Réaction de Géronte et poursuite du stratagème
Dans ce deuxième mouvement de la scène 7 de l'acte II des Fourberies de Scapin, nous observons la réaction de Géronte face au récit inventé par Scapin et la manière dont le valet poursuit sa manipulation.
La réaction initiale de Géronte est révélatrice de son caractère. Sa réplique "Que diable allait-il faire dans cette galère ?" est devenue célèbre et montre son indignation face à la situation.
Quote: "Que diable allait-il faire dans cette galère ?"
L'utilisation du terme "diantre", euphémisme pour "diable", souligne l'état de choc de Géronte. Sa répétition de "cinq cents écus ?" sous forme de phrase nominale traduit sa stupéfaction face à la somme demandée.
Highlight: La ponctuation expressive et les phrases courtes de Géronte reflètent son trouble et son incapacité à formuler des phrases complètes.
Scapin, poursuivant son stratagème, insiste sur l'urgence de la situation. Il précise que l'argent doit être remis au ravisseur turc dans moins de deux heures, accentuant ainsi la pression sur Géronte.
Example: Scapin utilise le facteur temps comme levier de pression : "dans deux heures"
Cette partie de la scène met en lumière le conflit interne de Géronte, partagé entre son avarice naturelle et son affection paternelle. Le contexte historique de l'époque, où les enlèvements par des pirates étaient une réalité, rend le récit de Scapin d'autant plus crédible et angoissant pour Géronte.
L'analyse des personnages dans cette scène révèle un Scapin maître dans l'art de la manipulation, capable d'adapter son discours en fonction des réactions de sa victime, et un Géronte déstabilisé, dont les faiblesses sont exploitées habilement par le valet rusé.