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ORAL DE BAC—LE THÉÂTRE

07/11/2022

1974

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I.LE THÉÂTRE
ORAL DE FRANÇAIS SESSION 2023
1. Lagarce, Juste la fin du Monde, Prologue.
LOUIS. - Plus tard, l'année d'après
- j'allais mouri
I.LE THÉÂTRE
ORAL DE FRANÇAIS SESSION 2023
1. Lagarce, Juste la fin du Monde, Prologue.
LOUIS. - Plus tard, l'année d'après
- j'allais mouri
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1. Lagarce, Juste la fin du Monde, Prologue.
LOUIS. - Plus tard, l'année d'après
- j'allais mouri
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1. Lagarce, Juste la fin du Monde, Prologue.
LOUIS. - Plus tard, l'année d'après
- j'allais mouri
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1. Lagarce, Juste la fin du Monde, Prologue.
LOUIS. - Plus tard, l'année d'après
- j'allais mouri
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1. Lagarce, Juste la fin du Monde, Prologue.
LOUIS. - Plus tard, l'année d'après
- j'allais mouri
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1. Lagarce, Juste la fin du Monde, Prologue.
LOUIS. - Plus tard, l'année d'après
- j'allais mouri
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1. Lagarce, Juste la fin du Monde, Prologue.
LOUIS. - Plus tard, l'année d'après
- j'allais mouri
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1. Lagarce, Juste la fin du Monde, Prologue.
LOUIS. - Plus tard, l'année d'après
- j'allais mouri
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1. Lagarce, Juste la fin du Monde, Prologue.
LOUIS. - Plus tard, l'année d'après
- j'allais mouri
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1. Lagarce, Juste la fin du Monde, Prologue.
LOUIS. - Plus tard, l'année d'après
- j'allais mouri
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1. Lagarce, Juste la fin du Monde, Prologue.
LOUIS. - Plus tard, l'année d'après
- j'allais mouri
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1. Lagarce, Juste la fin du Monde, Prologue.
LOUIS. - Plus tard, l'année d'après
- j'allais mouri

I.LE THÉÂTRE ORAL DE FRANÇAIS SESSION 2023 1. Lagarce, Juste la fin du Monde, Prologue. LOUIS. - Plus tard, l'année d'après - j'allais mourir à mon tour - j'ai près de trente-quatre ans maintenant et c'est à cet âge que je mourrai, l'année d'après, de nombreux mois déjà que j'attendais à ne rien faire, à tricher, à ne plus savoir, de nombreux mois que j'attendais d'en avoir fini, l'année d'après, comme on ose bouger parfois, à peine, devant un danger extrême, imperceptiblement, sans vouloir faire de bruit ou commettre un geste trop violent qui réveillerait l'ennemi et vous détruirait aussitôt, l'année d'après, malgré tout, la peur, prenant ce risque et sans espoir jamais de survivre, malgré tout, l'année d'après, je décidai de retourner les voir, revenir sur mes pas, aller sur mes traces et faire le voyage, pour annoncer, lentement, avec soin, avec soin et précision - ce que je crois - lentement, calmement, d'une manière posée - et n'ai-je pas toujours été pour les autres et eux, tout précisément, n'ai-je pas toujours été un homme posé ?, pour annoncer, dire, seulement dire, ma mort prochaine et irrémédiable, l'annoncer moi-même, en être l'unique messager INTRODUCTION: Le théâtre Lagarce interroge la difficulté à dire la vérité sur soi. Il s'agit aussi de se pencher sur la complexité des relations familiales. Louis revient dans sa famille après des années d'absences. Le prologue évoque le théâtre antique. Le...

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personnage principal révèle la raison de sa venue, l'annonce de sa mort prochaine. En quoi ce prologue montre-t-il les tourments intérieurs de Louis? COMPO: MVT 1 (1 à 14): Un personnage face à sa mort MVT 2 (15 à 27): La décision du retour MVT (28 à 32): Une annonce dérisoire et tragique Au seuil de la pièce, Louis se fait narrateur de sa propre vie à travers l'expression du registre lyrique, rendant ce monologue très singulier. Il annonce le thème de la pièce et créer un sentiment d'urgence temporelle "plus tard, l'année d'après". L1: La parole s'inscrit dès le départ dans un futur prophétique. Le jeu des temps verbaux donne l'impression que Louis est suspendu entre la vie et la mort. L2: "J'allais mourir" L3: "J'ai près de 34 ans" L4: "Je mourrais" L5: Les paroles de Louis sont répétitives "l'année d'après", il ressasse cette attente solitaire. La gradation au rythme ternaire "à ne rien faire, à tricher" crée un parallélisme qui soulignent les tourments existentiels de Louis. L6-8: Anaphore de "nombreux mois" qui inscrit la souffrance dans une longue durée indéterminée. L10:Le personnage éprouve un besoin physique de réagir à la mort "Comme on ose bouger, parfois à peine" comme le montre cette subordonnée de comparaison. Trois hyperboles accompagnent le discour de Louis pour appuyer cette peur Après nous avoir confié sa mort, Louis nous explique les raisons de son retour en famille, et pourquoi cela est compliqué pour lui. La répétition de la formule concessive "malgré tout"rythme l'expression de détresse de Louis. La mise en relief de la peur montre qu'elle est au coeur de son discours L14: "La peur" montre le registre tragique prédominant. L20: Cinquième répétition de "l'année d'après". Cela souligne bien l'angoisse qu'éprouve Louis face à la mort. L21: Le personnage justifie son choix à travers le passé simple "je décidais". Ce verbe constitue le coeur d'une longue phrase de 32 lignes que constitue le monologue L21-22: Les verbes à l'infinitif "vain" "revenir "aller" prouve que Louis revient à ces origine dans ce moment de crise L25: anaphore "lentement" "avec soin". Le texte est construit sur la figure de l'épanorthose; le personnage insiste sur la façon dont il parlera de sa mort. L26-27: La question rhétorique interroge le rapport entre qui ont est et comment nous sommes perçus. Pour sa famille, Louis incarne la sagesse: périphrase "un homme posé" L28-31: l'objet de l'annonce est enfin prononcé comme une connotation tragique, la parole revient avec insistance sur elle-même "annoncé "dire". Le besoin de s'affirmer à travers le pronom “il”, “moi même" Comme dans la tragédie antique, Louis ressemble à Hermès, Dieu messager chargé de guider les âme vers d'autres mondes CONCLUSION: Dans ce prologue, Louis exprime les raisons de son retour en famille. Il dévoile alors sa volonté de rester maître de son destin; c'est pour lui une manière de rester vivant jusqu'au bout. L'épilogue de la pièce effectue un écho tragique à ce prologue. En effet, Louis fait le constat de son incapacité à révéler la vérité à sa famille "Je meurs quelque mois plus tard". 2. Lagarce, Juste la fin du Monde, Partie 1-Scène 3 Parfois, tu nous envoyais des lettres, parfois tu nous envoies des lettres, ce ne sont pas des lettres, qu'est-ce que c'est ? de petits mots, juste des petits mots, une ou deux phrases, rien, comment est-ce qu'on dit ? elliptiques. << Parfois, tu nous envoyais des lettres elliptiques. >> Je pensais, lorsque tu es parti (ce que j'ai pensé lorsque tu es parti), lorsque j'étais enfant et lorsque tu nous a faussé compagnie (là que ça commence), je pensais que ton métier, ce que tu faisais ou allais faire dans la vie, ce que tu souhaitais faire dans la vie, je pensais que ton métier était d'écrire (serait d'écrire) ou que, de toute façon - et nous éprouvons les uns et les autres, ici, tu le sais, tu ne peux pas ne pas le savoir, une certaine forme d'admiration, c'est le terme exact, une certaine forme d'admiration pour toi à cause de ça -, ou que, de toute façon, si tu en avais la nécessité, si tu en éprouvais la nécessité, si tu en avais, soudain, l'obligation ou le désir, tu saurais écrire, te servir de ça pour te sortir d'un mauvais pas ou avancer plus encore. Mais jamais, nous concernant, jamais tu ne te sers de cette possibilité, de ce don (on dit comme ça, c'est une sorte de don, je crois, tu ris) jamais, nous concernant, tu ne te sers de cette qualité - c'est le mot et un drôle de mot puisqu'il s'agit de toi - jamais tu ne te sers de cette qualité que tu possèdes, avec nous, pour nous. Tu ne nous en donnes pas la preuve, tu ne nous en juges pas dignes. C'est pour les autres. INTRODUCTION: JLFM relate le retour de Louis dans sa famille afin d'annoncer sa mort. La scène 3 de la première partie laisse la parole à Suzanne, la sœur cadette de Louis. Elle évoque la correspondance entretenue avec son frère. En quoi cette tirade de Suzanne révèle-t-elle l'ambiguïté de ses sentiments? COMPO: MVT 1 (1-7): commentaire sur la correspondance trop rare de Louis MVT 2 (8-11): déclaration sous forme de reproche MVT 3 (12-27): un discours oscillant entre admiration et reproche MVT 4 (28-37): un ton accusateur L1-2: Une sorte de distique avec deux phrases similaires et une anaphore "parfois". "tu nous" marque les deux temps: Louis et sa famille. Il s'agit d'une interrogation partielle voire question rhétorique. L4-5-6: Les trois versets cherchent à tâtons selon le procédé de l'épanorthose. Suzanne cherche à définir cette mystérieuse correspondance minimaliste. La gradation montre la difficulté qu'à la jeune femme à trouver kes mots exacts. Le rejet du pronom "rien" en début de vers réduit à néant le contentement que ces lettres pourraient procurer. Une nouvelle interrogation partielle montre que Suzanne continue à se poser des questions elle-même. Le langage soutenu prouve qu'elle veut se montrer à la hauteur de son frère écrivain. L7: Les guillemets montrent qu'elle se cite elle-même comme un auteur. procédé d'imitation. L8: La déclaration sous forme de reproches bascule à la 1e pps. L10: La parenthèse traduit une hésitation. Tout est très flou. L11:L'expression "fausser compagnie" marque un degré d'accusation négative. L12: la reprise du verbe "je pensais" signifie un passage introspectif. Suzanne cherche, elle fait passer ses émotions à travers Louis. L14: "tu souhaiterais" Suzanne a peu de courage. L17: les tirets heurtent le discourent et montre que Suzanne ne sait pas quoi réellement penser de son frère. L20: Elle n'a jamais douté de son frère pour l'écriture même si à la fin de la phrase le terme "ça" devient péjoratif et rappelle avec le verbe "avancer", la distance que Louis à prit avec sa famille. L22: Anaphore "si tu...la nécessité". épanorthose. Suzann reproche à son frère son manque d'envie. L29-31: Tournant dans le discours de Suzanne. L'adverbe "jamais" sera prononcé 4x et montre un ton qui se durcit de manière définitive une nouvelle fois. La sphère familiale est convoquée "nous concernant" afin d'évoquer le dommage. Ironie de la part de Suzanne: possibilité, don, qualité L33:Le reproche de Suzanne à Louis est reformulé et oppose encore le tu au nous. 35-37:Le retour à la ligne exprime la difficulté de Suzanne à être comprise par son frère. champs lexical du judiciaire "preuve,juge" reflète la rancoeur ressentie. Il est accusé d'ingratitude et d'arrogance. L37:le présentatif met en relief l'idée que Louis méprise sa famille. CONCLUSION: Cette tirade souligne combien Suzanne est partagée entre admiration et reproche vis-à-vis de son frère. Elle montre de la difficulté à exprimer l'exactitude des sentiments à l'égard de Louis. On relève trois registres prédominants: lyrique, polémique, épidictique. Le texte ressasse alors la déception de Suzanne quant à la faible relation qu'elle entretient avec son frère. 3. Lagarce, Juste la fin du Monde, Partie 1-Scène 3 Tu es là, devant moi, je savais que tu serais ainsi, à m'accuser sans mot, à te mettre debout devant moi pour m'accuser sans mot, et je te plains, et j'ai de la pitié pour toi, c'est un vieux mot, mais j'ai de la pitié pour toi, et de la peur aussi, et de l'inquiétude, et malgré toute cette colère, j'espère qu'il ne t'arrive rien de mal, et je me reproche déjà (tu n'es pas encore parti) le mal aujourd'hui que je te fais. Tu es là, tu m'accables, on ne peut plus dire ça, tu m'accables, tu nous accables, je te vois, j'ai encore plus peur pour toi que lorsque j'étais enfant, et je me dis que je ne peux rien reprocher à ma propre existence, qu'elle est paisible et douce et que je suis un mauvais imbécile qui se reproche déjà d'avoir failli se lamenter, alors que toi, silencieux, Ô tellement silencieux, bon, plein de bonté, tu attends, replié sur ton infinie douleur intérieure dont je ne saurais pas même imaginer le début du début Je ne suis rien, je n'ai pas le droit, et lorsque tu nous quitteras encore, que tu me laisseras, je serai moins encore, juste là à me reprocher les phrases que j'ai dites, à chercher à les retrouver avec exactitude, moins encore, moins encore, avec juste le ressentiment, le ressentiment contre moi-même. Louis ? LOUIS. - Oui? ANTOINE. -J'ai fini. Je ne dirai plus rien. Seuls les imbéciles ou ceux-là, saisis par la peur, auraient pu en rire. LOUIS. - Je ne les ai pas entendus. INTRODUCTION: Au retour de Louis, la tension entre les deux frères est palpable. Il s'agit de l'ultime scène dialoguée de la pièce située juste avant l'épilogue. Antoine prends une dernière fois la parole tandis que sont présente La mère, Catherine et Suzanne, qui restent muettes. Comment cet échange souligne-t-il la complexité des relations fraternelles entre rancœur, affection et malaise? COMPO: MVT 1 (1-10): Antoine, un frère partagé entre malaise et affection MVT 2 (11-24): deux postures opposé MVT 3 (24-37): un dialogue sans issues L1: Antoine accuse son frère d'être dans cet posture+silence "devant moi" L3:"m'accuser" champ lexical polémique, c'est l'avis d'Antoine. anaphore du mot "accuser" L5: champ lexical de la pitié "j'ai de la pitié pour toi" x2 "de la peur" "de l'inquiétude" L7: culpabilité, accusation "je me reproche" "a me reprocher les phrases" "le ressentiment contre moi même". Une évolution du discours de l'accusation au regret L9: polysémie "parti"=mort L12-14: anaphore "accable" L22: "bon, plein de bonté" polyptote L23: ironie tragique "repliée sur [...] douleur" le lecteur sait la mort de Louis qu'Antoine ignore L25-30: presque lyrique "je suis", "je serais" anaphore "moins en encore" bref dialogue entre les frères silence adhésion familiale L35:interrogative=absence de Louis L36-37: ironie tragique, les mots d'Antoine pourraient être ceux de louis CONCLUSION: Des contradictions sont présentes. Antoine nie le malheur de Louis mais reconnaît l'amour familial et protecteur. Ce texte marque l'échec de Louis:il part avec son secret. 4.Phèdre, Racine-Acte 1, Scène 3 Mon mal vient de plus loin. À peine au fils d'Égée Sous les lois de l'hymen je m'étais engagée, Mon repos, mon bonheur semblait être affermi, Athènes me montra mon superbe ennemi. Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue ; Un trouble s'éleva dans mon âme éperdue ; Mes yeux ne voyaient plus, je ne pouvais parler; Je sentis tout mon corps, et transir et brûler. Je reconnus Vénus et ses feux redoutables, D'un sang qu'elle poursuit tourments inévitables. Par des vœux assidus je crus les détourner : Je lui bâtis un temple, et pris soin de l'orner; De victimes moi-même à toute heure entourée, Je cherchais dans leurs flancs ma raison égarée. D'un incurable amour remèdes impuissants ! En vain sur les autels ma main brûlait l'encens : Quand ma bouche implorait le nom de la déesse, J'adorais Hippolyte, et le voyant sans cesse, Même au pied des autels que je faisais fumer, J'offrais tout à ce dieu, que je n'osais nommer. Je l'évite partout. Ô comble de misère ! INTRODUCTION: C'est la première scène dans laquelle Phèdre intervient avec cette tirade en alexandrins. Elle est décrite comme malade et épuisée. Sa servante d=tente de lui arraché des aveux quand à l'amour incestueux qu'elle porte à Hippolyte, son beaux fils. En quoi la passion de Phèdre est-elle tragique COMPO: MVT 1 (): MVT 2 (): MVT 3 (): L269: Racine remonte aux origines de la passion de l'héroïne. Il utilise une périphrase du fils d'Egée qui représente Thésée, le mari de Phèdre et le père d'Hippolyte. La passion avec son beau fils remonte à un coup de foudre saisis dès le premier regard. L270: Une inversion du complément circonstanciel met en relief le principe du mariage et souligne la soumission à laquelle Phèdre est attachée. L271: L'énumération de termes mélioratifs ne sera que fugitive car dès que l'amour survient entre Phèdre et Hippolyte, tout se complique. L272: La périphrase Athène est une manière subtile pour Racine d'ancrer la pièce dans l'Antiquité. Cette personnification montre aussi que Phèdre n'est pas responsable de cette rencontre ce qui la déculpabilise. Le champ lexical de la vue est omniprésent et correspond à une passion née dès le premier regard. On retrouve également une antithèse sur la colorimétrie. L273: La passion donne lieu à des manifestations physionomique, On observe une gradation et une assonance en 'i' qui rappelle le prénom "Hippolyte" L275:Racine s'appuie sur la synesthésie pour montrer que Phèdre est à vif et se tourne vers la folie. L276:La passion de Phèdre est si forte que Vénus en devient malveillante. Racine prolonge la métaphore précédente de l'incendie: métaphore filée du feu; Phèdre devient une victime tragique car elle n'est pas responsable de cet amour. L278:Phèdre mentionne sa famille grâce à l'antéposition du complément du nom. Elle est victime de la colère des dieux contre sa famille. L279:Le champ lexical de la pitié est omniprésent dans l'extrait "des voeux" "bâti un temple" Phèdre à un double objectif: oublier Hippolyte et apaiser la déesse de l'amour. L280: La métaphore de l'architecture reflète l'idée fixe que Phèdre. Les hyperboles (280-283) soulignent l'intensité de la passion ressentie par Phèdre. Peu à peu, l'héroïne révèle au spectateur l'échec de ses tentatives d'apaiser Venus. L283: La formule exclamative traduit le regret d'avoir échoué et fait écho à l'hyperbole exclamative vers 289 L284: Aucun des adjectifs n'est atteint comme le montre le CCM "en vain". Au lieu d'éloigner le sentiment amoureux, Phèdre l'alimente par ses prières. La métonymie "implorait le nom de la déesse" montre l'impuissance de Phèdre. On comprend qu'Hippolyte est présent dans ses passé grâce à l'imparfait à valeur impérative. L285: On réalise l'impuissance de Phèdre L286: Hippolyte reste toujours présent dans les pensées de l'héroïne. CONCLUSION: Dans cette scène qui constitue la fin de l'exposition, l'héroïne effectue le récit tragique de ravage et passion. Phèdre avoue que ses tourments sont aussi soudains que violents. En faisant référence à Vénus dans sa tirade, l'héroïne cherche un alibi. Ce texte est prémonitoire des fonctions qui vont marquer l'ensemble de la pièce. Pour lier ce texte à l'œuvre JLFM, nous dirons qu'il s'agit cette fois de la situation inverse mais que la dimension familiale reste toujours aussi présente. 5.Antigone, Jean Anouilh, 1944 CREON Un matin, je me suis réveillé roi de Thèbes. Et Dieu sait si j'aimais autre chose dans la vie que d'être puissant... ANTIGONE Il fallait dire non, alors ! CREON Je le pouvais. Seulement, je me suis senti tout d'un coup comme un ouvrier qui refusait un ouvrage. Cela ne m'a pas paru honnête. J'ai dit oui. ANTIGONE Hé bien, tant pis pour vous. Moi, je n'ai pas dit « oui » ! Qu'est-ce que vous voulez que cela me fasse, à moi, votre politique, vos nécessités, vos pauvres histoires ? Moi, je peux dire « non » encore à tout ce que je n'aime pas et je suis seul juge. Et vous, avec votre couronne, avec vos gardes, avec votre attirail, vous pouvez seulement me faire mourir parce que vous avez dit « oui »>. CREON Écoute-moi. ANTIGONE Si je veux, moi, je peux ne pas vous écouter. Vous avez dit « oui ». Je n'ai plus rien à apprendre de vous. Pas vous. Vous êtes là, à boire mes paroles. Et si vous n'appelez pas vos gardes, c'est pour m'écouter jusqu'au bout. CREON Tu m'amuses. ANTIGONE Non. Je vous fais peur. C'est pour cela que vous essayez de me sauver. Ce serait tout de même plus commode de garder une petite Antigone vivante et muette dans ce palais. Vous êtes trop sensible pour faire un bon tyran, voilà tout. Mais vous allez tout de même me faire mourir tout à l'heure, vous le savez, et c'est pour cela que vous avez peur. C'est laid un homme qui a peur. CREON, sourdement. Eh bien, oui, j'ai peur d'être obligé de te faire tuer si tu t'obstines. Et je ne le voudrais pas. ANTIGONE Moi, je ne suis pas obligée de faire ce que je ne voudrais pas ! Vous n'auriez pas voulu non plus, peut-être, refuser une tombe à mon frère ? Dites-le donc, que vous ne l'auriez pas voulu ? CREON Je te l'ai dit. ANTIGONE Et vous l'avez fait tout de même. Et maintenant, vous allez me faire tuer sans le vouloir. Et c'est cela, être roi ! CREON Oui, c'est cela ! ANTIGONE Pauvre Créon! Avec mes ongles cassés et pleins de terre et les bleus que tes gardes m'ont fait aux bras, avec ma peur qui me tord le ventre, moi je suis reine. CREON Alors, aie pitié de moi, vis. Le cadavre de ton frère qui pourrit sous mes fenêtres, c'est assez payé pour que l'ordre règne dans Thèbes. Mon fils t'aime. Ne m'oblige pas à payer avec toi encore. J'ai assez payé. ANTIGONE Non. Vous avez dit « oui ». Vous ne vous arrêterez jamais de payer maintenant ! CREON, la secoue soudain, hors de lui. Mais, bon Dieu ! Essaie de comprendre une minute, toi aussi, petite idiote ! J'ai bien essayé de te comprendre, moi. Il faut pourtant qu'il y en ait qui disent oui. Il faut pourtant qu'il y en ait qui mènent la barque. [...] INTRODUCTION: Anouilh est un dramaturge partisan d'une scénographie nouvelle. Il adopte des registres tragiques ou burlesques. Ses personnages sont usés par l'échec et évoluent vers des attitudes cyniques, désabusées ou perverses. Ici, Antigone à répandu une poignée de terre symbolique sur le corps de son frère Polynice, elle est donc condamné à mort. Dans quelle mesure Antigone apparaît-elle comme une héroïne tragique en mouvement. COMPO: MVT 1 (1-8): Une opposition radicale entre Créon et Antigone MVT 2 (9-24): Antigone est convoquée à un souverain craintif. MVT 3 (25-34): La liberté face à l'inflexibilité des enjeux politiques L1:Le texte commence par Créon qui parle à l'impératif présent afin de capter l'attention d'Antigone. Il ne développe pas ses réponses mais laisse parler sa nièce. C'est des échanges verbaux rapides nommés stichomythie. Antigone crée une frontière entre elle et les autres. Elle cherche à montrer son rôle cruciale comme le montre la métaphore (15) "boire mes paroles" et le présentatif "c'est" met en relief la force de persuasion L2-7: Antigone utilise plusieurs fois la forme négative pour montrer sa désapprobation. Son ton est sévère et ses phrases courtes. L8: Créon cherche à ironiser dès le début de l'entretien réaction d'Antigone qui utilise encore le présentatif. Le modélisateur "tout de même” montre le ton sarcastique qu'elle emploie. L12: l'héroïne parle d'elle à la 3e personne "une petite Antigone" avec un déterminant et une antiphrase pour provoquer la colère de son oncle. L14:L'oxymore "bon tyran" rappelle le personnage de Créon à ses responsabilité modélisateur "tout de même"prémonitoire de la tragédie. La réplique d'Antigone s'achève sur deux présentatifs "c'est", "c'est pour cela". La paraphrase qui désigne Creon prouve qu'Antigone cherche à prendre l'avantage dans l'affrontement. L16: La didascalie reflète de la vexation. L17:Créon avoue qu'il n'a pas envie d'exécuter sa nièce. Le conditionnel "voudrait" suggère que Créon ne veut pas la contraindre mais cherche à la persuader de renoncer à la révolte. L18-20: Antigone insiste sur la notion de volonté à travers le polyptote "voulu". C'est une ponctuation très vive "!". Deux questions interro-négatives amorcent des réponses positives. L19-20: La tension monte progressivement dans l'échange suggérée par l'anaphore de "et" qui souligne la gradation et la colère. L25: débute par une antiphrase: pauvre/roi-antithèse. L26: Anouilh fait référence à la synesthésie avec les sens visuels et tactiles qui sont des indices de violences. Tutoiement exceptionnel "tes gardes"=hapaxe. L27:Le registre fantastique intervient à la fin de cet extrait avec Creon. L'hyperbole "me tord le ventre" montre la violence de l'échange. Cela fait office de didascalie interne, le rôle est très physique, forme empathique "moi je", effet echo (12,18) De manière métaphorique, Antigone devient souveraine de l'échange. Le double impératif prouve qu'Antigone à touché Creon. C'est ici le registre pathétique qui prend le relais. Dans cette réplique, il argumente ensuite pour persuader Antigone de ne plus se rebeller. Un nouveau présentatif "c'est assez" montre le ton solennel de Créon. le champ lexical de la dette apparaît dominant, polyptote de "payant" L28:Antigone relance le débat avec une antithèse mais son ton reste agressif comme le montre la forme exclamative et négative. L29: Le malaise s'accroît, le ton devient familier. Antigone n'abdiquera jamais. CONCLUSION: Creon attend de la compréhension de la mort d'Antigone sans la contraindre. Il veut à tout prix la persuader de renoncer à sa révolte. Quant à Antigone, elle prouve sa liberté par son acceptation de la mort. Finalement, l'héroïne sollicite moins de la pitié que de l'admiration pour sa capacité à souffrir et à se sacrifier en toute connaissance de cause. La pièce n'est qu'une longue conversation magique entre un homme et une jeune femme tetue qui refuse d'entrevoir le bonheur.