Analyse du Deuxième Mouvement du Préambule

Le deuxième mouvement du préambule d'Olympe de Gouges s'étend de "préambule" à "bonheur de tous". Cette partie constitue le cœur de l'argumentation de l'auteure en faveur de l'égalité des droits entre hommes et femmes.

Example: L'énumération ternaire "Les mères les filles les sœurs" rappelle les différents rôles des femmes dans la société tout en dénonçant le fait qu'elles ne vivent qu'à travers les hommes à l'époque.

Olympe de Gouges utilise plusieurs procédés rhétoriques pour renforcer son message :

1. Des énumérations ternaires qui soulignent l'injustice subie par les femmes, comme "ignorance, l'oubli ou le mépris", formant un champ lexical de la "négligence".

2. Le champ lexical de la "nature" avec "droits naturels, inaliénable et sacrés", mettant en évidence le contraste entre la coopération naturelle des sexes et la tyrannie masculine dans la société.

3. La répétition de "afin que" pour insister sur le but de la Déclaration : améliorer la société.

4. Le champ lexical de l'urgence avec "constamment", "sans cesse", "à chaque instant", soulignant la nécessité immédiate de changer la situation des femmes.

Highlight: Olympe de Gouges ne cherche pas à imposer un sexe sur l'autre, mais plaide pour un équilibre des pouvoirs entre hommes et femmes.

L'auteure conclut ce mouvement par une antithèse puissante entre "malheurs publics" et "bonheurs de tous", défendant ainsi la philosophie des Lumières qui postule que l'homme est naturellement bon, mais corrompu par la société. Elle suggère que l'officialisation de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne permettrait d'atteindre le bonheur absolu pour tous.