Tuer pour ne pas récidiver
Victor Hugo commence par s'attaquer à l'argument de la prévention de la récidive dans sa critique de la peine de mort. Il utilise une périphrase dépréciative pour désigner les partisans de la peine capitale, soulignant la sévérité excessive de la justice. L'auteur structure son argumentation de manière logique, employant des connecteurs comme "d'abord" et des verbes évocateurs comme "retrancher" qui font penser à la guillotine.
Highlight: Hugo utilise une tournure restrictive pour discréditer l'argument adverse en le réduisant à un simple prétexte.
Il remet en question le système judiciaire et pénitentiaire à travers des phrases injonctives et des comparaisons provocantes. Par exemple, il compare ironiquement les prisons à des ménageries, suggérant que même les animaux sont mieux gardés que les prisonniers.
Quote: "Pas de bourreau où le geôlier suffit."
Cette maxime, ressemblant à un slogan, résume efficacement la position de Hugo contre la peine capitale.
La vengeance de la société
Hugo poursuit en s'attaquant à l'argument de la protection sociale. Il utilise le pronom "on" pour mettre à distance ses adversaires et emploie des tournures impersonnelles pour souligner le manque de conviction de leurs arguments.
Highlight: "Se venger est de l'individu, punir est de Dieu" - Hugo utilise cet argument d'autorité pour affirmer que le système judiciaire n'a pas le droit de se venger.
L'auteur établit une hiérarchie claire, plaçant la société entre l'individu et Dieu, pour démontrer que les lois républicaines ne peuvent pas s'arroger le droit d'appliquer la loi divine.
Example: Hugo oppose "punir pour se venger" à "corriger pour améliorer", dictant ainsi les actions appropriées pour la société.