Troisième mouvement : Désir de rester maître de soi-même
La dernière partie du Prologue de Juste la fin du monde, des lignes 30 à la fin, se concentre sur le désir de Louis de rester maître de lui-même face à sa mort prochaine et à son retour dans sa famille. Cette section de l'analyse linéaire révèle la tension entre le besoin de communiquer et la volonté de préserver son intégrité.
Louis exprime son souhait de garder le contrôle sur sa vie et sa mort, malgré la situation tragique dans laquelle il se trouve. Le texte utilise des expressions qui soulignent cette volonté de maîtrise :
Citation: "Dire, seulement dire, ne pas revenir et ne plus jamais repartir" montre le désir de Louis de limiter son engagement émotionnel tout en accomplissant ce qu'il considère comme un devoir.
L'utilisation répétée de l'infinitif "Dire","nepasrevenir","neplusjamaisrepartir" donne un caractère absolu à ces intentions, comme des règles que Louis s'impose à lui-même.
Vocabulaire: La juxtaposition des verbes "revenir" et "repartir" crée une tension entre l'attraction et la répulsion que Louis ressent envers sa famille.
Le prologue se termine sur une note d'incertitude, laissant le lecteur-spectateur dans l'expectative quant au déroulement réel de ce retour et à la capacité de Louis à maintenir la distance émotionnelle qu'il souhaite.
Highlight: La conclusion du Prologue de Juste la fin du monde pose les bases d'un drame familial complexe, où les intentions initiales du protagoniste seront mises à l'épreuve des réalités relationnelles.
Cette analyse du prologue révèle comment Jean-Luc Lagarce parvient à créer une tension dramatique dès l'ouverture de sa pièce, en mêlant des éléments traditionnels du théâtre à une forme d'écriture résolument moderne.