Colette, figure majeure de la littérature française, nous livre dans "Sido" et "Les Vrilles de la vigne" un portrait intime et poétique de sa mère et de son enfance en Bourgogne.
Dans "Sido", publié en 1929, Colette dépeint avec tendresse et précision le personnage de sa mère, Sidonie Landoy, une femme passionnée par la nature et dotée d'une personnalité remarquable. L'œuvre s'inscrit dans le mouvement littéraire post-naturaliste, tout en incorporant des éléments modernistes. Le genre littéraire oscille entre l'autobiographie et le récit poétique, créant une prose lyrique unique qui caractérise le style de l'auteure. Les descriptions détaillées du jardin familial, des relations familiales et des moments quotidiens créent un tableau vivant de la vie provinciale française à la fin du XIXe siècle.
"Les Vrilles de la vigne", publié en 1908, complète ce portrait familial en explorant les thèmes de la nature, de la sensualité et de la liberté. Cette collection de nouvelles, dont "Nonoche" fait partie, révèle la maîtrise stylistique de Colette et sa capacité à mêler observations précises et émotions profondes. L'ouverture de ces deux œuvres établit immédiatement le ton poétique et personnel qui les caractérise. La vie de Colette elle-même, marquée par ses relations amoureuses complexes et sa carrière d'écrivaine novatrice, influence profondément ces textes. Sa fille, Colette de Jouvenel, dite Bel-Gazou, née de son deuxième mariage, apparaît en filigrane dans ses écrits ultérieurs. L'héritage littéraire de Colette continue d'influencer la littérature française, notamment par sa capacité à transformer les expériences personnelles en art universel.