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Spleen (analyse linéaire)
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Français / niveau 1ère (BAC de Français) Analyse linéaire de Spleen de Baudelaire
1ère
Fiche de révision
@ambrelmr_ INTRODUCTION Français Analyse linéaire: Spleen Présentation du texte : → Auteur : Charles Baudelaire est un héritier bourgeois. Il ne supporte pas le remariage de sa mère et fréquentera de nombreuses femmes. Il s'adonnera à l'alcool, la paresse et la luxure. → Œuvre : Les Fleurs du Mal est un recueil de poèmes qui a pour thèmes le 'ailleurs", le voyage ou encore l'exotisme. Ce recueil a été condamné pour immoralité en 1857. → Extrait : Ce poème est le quatrième de la série des « Spleen » présente dans la section << Spleen et Idéal ». Il exprime ainsi l'apogée de la souffrance et le le constat de l'échec. Formé de cinq quatrains, il présente de façon imagée les manifestations successives d'un mal physique et d'une profonde souffrance intérieure : le spleen. La structure du texte rend compte de la montée progressive de l'horreur et du désespoir. Mouvements Nous pouvons distinguer 2 mouvements : - Strophes 1 à 3: Un emprisonnement progressif - Strophes 4 à 5 : La crise et la défaite @ambrelmr_ Problématique : Comment ce poème rend-11 compte du spleen baudelairien ? ANALYSE Premier mouvement (strophes 1 à 3) : L'emprisonnement progressif Strophe 1: Un double mouvement de rétrécissement – « Quand le ciel bas et lourd » (v.1) = CCT → Le poète semble écrasé par le monde qui...
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pèse sur lui. Il s'en dégage un sentiment de claustrophobie. - << comme un couvercle » (v.1) = comparaison Français Analyse linéaire: Spleen → Insiste sur le lien entre l'extérieur (« le ciel ») et l'intérieur (« un couvercle ») et accentue le sentiment d'étouffement. En effet, l'immensité du ciel semble prise en étau. - << pèse » (v.1) = présent → Ici le présent est à valeur d'action répétitive ou générale qui vient accentuer le sentiment de mal être. @ambrelmr_ - <«< l'esprit gémissant » (v.2) = personnification L'esprit est personnifié et caractérisé par sa situation de victime (« en proie »). - << longs ennuis » (v.2) // « gémissant » (v.2) = termes péjoratifs + participe passé → Le poète apparaît comme vulnérable et inactif il n'est pas le sujet des verbes, il semble subir ce qui lui arrive. - « Et >> (v.3)= conjonction de coordination →Marque l'accumulation. << horizon »>/<< cercle » (v.3) VS « le ciel » / « pèse » (v.1) → Marque une aggravation dans le sentiment d'emprisonnement passage de la verticalité à l'horizontalité. @ambrelmr_ - << jour noir » (v.4) = oxymore → A la sensation physique de pesanteur, s'ajoute l'aveuglement dû à l'obscurité. La vie du poète apparaît alors comme sombre et triste. - << plus triste que les nuits » (v.4) = comparatif hyperbolique →Insistance sur le sentiment de mal être moral. Strophe 2 : L'espérance emprisonnée - « Quand la terre » (v.5) // « Quand le ciel » (v.1) = anaphore → Passage d'un univers céleste à un univers terrestre. Procédé d'insistance qui rend compte d'un emprisonnement croissant. ● Français Analyse linéaire: Spleen « un cachot humide » (v.5) = champ lexical de l'emprisonnement + adjectifs péjoratifs → La terre se « change » en un espace fermé, asphyxiant et désagréable. - << l'Espérance >> (v.6) = allégorie << s'en va battant »> // « se cognant » (v.1 et 8) = verbe exprimant la lutte - @ambrelmr_ → L'espérance est décrite dans une situation de lutte pour regagner sa liberté. << les murs » (v.6) // « plafonds pourris » (v.7) → Cette lutte s'avère inutile et l'espérance « se cogne » contre des obstacles. - << comme une chauve-souris / S'en va battant les murs de son aile timide / Et se cognant la tête à des plafonds pourris » (v.6–8) = comparaison → Cette comparaison montre que le poète perd espoir. ● Strophe 3: L'aggravation cauchemardesque - - « Quand la pluie » (v.9) // « Quand la terre » (v.5) // « Quand le ciel » (v.1) = anaphore → Souligne une nouvelle étape dans le sentiment d'emprisonnement du poète. - « la pluie » (v.9) → Prolonge l'image météorologique d'un ciel pesant. @ambrelmr_ - « Quand la pluie étalant ses immenses traînées / D'une vaste prison imite les barreaux » (v.9-10) = enjambement → Accentue l'image des « immenses traînées ». - - « vaste prison » (v.10) + « barreaux » (v.10) = champ lexical de l'emprisonnement Renforce l'idée d'emprisonnement déjà exprimé dans la strophe 2. - « Et qu'un peuple muet d'infantes araignées / Vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux »> = métaphore du spleen → Le poète se sent pris au piège, comme les araignées qui tissent leur toile, la mélancolie envahit l'esprit du poète. @ambrelmr_ Français Analyse linéaire: Spleen - << au fond de nos cerveaux >> (v.12) → L'impression d'étouffement n'est plus seulement physique mais également morale. Transition : Ce premier mouvement rend compte d'une étroite imbrication entre l'extérieur générateur de malaise physique et l'état d'âme du poète. Finalement, le spleen touche à la fois le corps, l'esprit et l'âme. • Deuxième mouvement (strophes 4 et 5) : La crise et la défaite Strophe 4 : L'apogée de la crise << Des cloches tout à coup sautent avec furie » (v.13) = proposition principale dont les trois strophes précédentes constituaient des subordonnées circonstancielles de temps → Ici la proposition principale marque le déclenchement de la crise. - << tout à coup >> (v.13) = adverbe de temps @ambrelmr_ → Insiste sur la brutalité du déchaînement. - << sautent » (v. 13), « lancent » (v.14) = verbes d'action →Renforcent l'idée de brutalité et indiquent une intensité croissante dans la souffrance. - « affreux » (v.14), « geindre » (v.16), « opiniâtrement » (v.16) = champ lexical de l'horreur Insiste sur le caractère quasi hystérique de la scène horreur du bruit, surprise, mouvement incontrôlé. - << Ainsi que des esprits errants et sans patrie » (v.15) = comparaison →Comparaison des cloches à l'esprit ce qui témoigne d'une fusion entre le physique et le moral. → L'esprit du poète semble perdu. H @ambrelmr_ ● Français Analyse linéaire: Spleen Strophe 5: L'apaisement définitif << Et >> (v.17) = conjonction de coordination → Témoigne d'un aboutissement, d'une prise de conscience de l'échec définitif. - << corbillards » (v.17) + « sans tambours ni musique » (v.17) = négation + << lentement » (v.18) = adverbe → Image d'un cortège funèbre au rythme lent et régulier. → L'âme devient un lieu de deuil et de résignation. « l'Espoir, / Vaincu, Leur » (v.18-19) VS « l'Angoisse atroce, despotique, / (…..) plante » (v.19-20) = allégorie (majuscule + verbe d'action) → L'Espoir et l'Angoisse sont présentées comme deux combattants qui luttent dans l'esprit du poète. - << sur mon crâne incliné » (v.20) = CCL @ambrelmr_ → Marque l'inaction du poète qui reste passif et abdique face à l'angoisse. - << plante son drapeau noir >> (v.20) → Image de la conquête qui rend bien compte de la victoire de l'Angoisse sur l'Espoir et sur le poète. « mon crâne » (v.20) // « mon âme » (v.18) VS « nos cerveaux » (v.12) = passage du déterminant possessif pluriel au déterminant possessif singulier → Libération et apaisement du poète qui semble se sentir enfin lui-même. CONCLUSION Réponse à la problématique : Le combat entre l'Espoir et l'Angoisse montre le déchirement sentimental auquel est en proie Baudelaire. Ce déchirement conduit à la souffrance : le poète est en proie au spleen, il est prisonnier de son esprit. L'issue de ce combat semble inévitable: l'espérance est vaine, la seule solution à la ce ser souffrance serait la mort, seule capable d'apporter la délivrance. L'horreur qui ressort de ce poème permet de cerner avec réalisme la notion de spleen. On @ambrelmr_ Français H Analyse linéaire comprend alors que le spleen est un mal à la fois physique (angoissante claustrophobie), moral (atteintes aux facultés de l'esprit), métaphysique (incapacité de l'homme à trouver un sens à sa vie). Ouverture : La section « Mort » des Fleurs du Mal qui exprime cette évolution vers la mort. TEXTE SPLEEN Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle Sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis, Et que de l'horizon embrassant tout le cercle Il nous verse un jour noir plus triste que les nuits : yapay Quand la terre est changée en un cachot humide, Où l'Espérance, comme une chauve-souris, S'en va battant les murs de son aile timide Et se cognant la tête à des plafonds pourris : Quand la pluie étalant ses immenses traînées D'une vaste prison imite les barreaux, Et qu'un peuple muet d'infâmes araignées Vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux, Des cloches tout à coup sautent avec furie Et lancent vers le ciel un affreux hurlement, Ainsi que des esprits errants et sans patrie Qui se mettent à geindre opiniâtrement. Spleen Et de longs corbillards, sans tambours ni musique, Défilent lentement dans mon âme : l'Espoir, Vaincu, pleure, et l'Angoisse atroce, despotique, Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir. @ambrelmr_ Baudelaire, << Spleen IV », section « Spleen et Idéal », Les Fleurs du Mal (1861)
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@ambrelmr_ INTRODUCTION Français Analyse linéaire: Spleen Présentation du texte : → Auteur : Charles Baudelaire est un héritier bourgeois. Il ne supporte pas le remariage de sa mère et fréquentera de nombreuses femmes. Il s'adonnera à l'alcool, la paresse et la luxure. → Œuvre : Les Fleurs du Mal est un recueil de poèmes qui a pour thèmes le 'ailleurs", le voyage ou encore l'exotisme. Ce recueil a été condamné pour immoralité en 1857. → Extrait : Ce poème est le quatrième de la série des « Spleen » présente dans la section << Spleen et Idéal ». Il exprime ainsi l'apogée de la souffrance et le le constat de l'échec. Formé de cinq quatrains, il présente de façon imagée les manifestations successives d'un mal physique et d'une profonde souffrance intérieure : le spleen. La structure du texte rend compte de la montée progressive de l'horreur et du désespoir. Mouvements Nous pouvons distinguer 2 mouvements : - Strophes 1 à 3: Un emprisonnement progressif - Strophes 4 à 5 : La crise et la défaite @ambrelmr_ Problématique : Comment ce poème rend-11 compte du spleen baudelairien ? ANALYSE Premier mouvement (strophes 1 à 3) : L'emprisonnement progressif Strophe 1: Un double mouvement de rétrécissement – « Quand le ciel bas et lourd » (v.1) = CCT → Le poète semble écrasé par le monde qui...
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pèse sur lui. Il s'en dégage un sentiment de claustrophobie. - << comme un couvercle » (v.1) = comparaison Français Analyse linéaire: Spleen → Insiste sur le lien entre l'extérieur (« le ciel ») et l'intérieur (« un couvercle ») et accentue le sentiment d'étouffement. En effet, l'immensité du ciel semble prise en étau. - << pèse » (v.1) = présent → Ici le présent est à valeur d'action répétitive ou générale qui vient accentuer le sentiment de mal être. @ambrelmr_ - <«< l'esprit gémissant » (v.2) = personnification L'esprit est personnifié et caractérisé par sa situation de victime (« en proie »). - << longs ennuis » (v.2) // « gémissant » (v.2) = termes péjoratifs + participe passé → Le poète apparaît comme vulnérable et inactif il n'est pas le sujet des verbes, il semble subir ce qui lui arrive. - « Et >> (v.3)= conjonction de coordination →Marque l'accumulation. << horizon »>/<< cercle » (v.3) VS « le ciel » / « pèse » (v.1) → Marque une aggravation dans le sentiment d'emprisonnement passage de la verticalité à l'horizontalité. @ambrelmr_ - << jour noir » (v.4) = oxymore → A la sensation physique de pesanteur, s'ajoute l'aveuglement dû à l'obscurité. La vie du poète apparaît alors comme sombre et triste. - << plus triste que les nuits » (v.4) = comparatif hyperbolique →Insistance sur le sentiment de mal être moral. Strophe 2 : L'espérance emprisonnée - « Quand la terre » (v.5) // « Quand le ciel » (v.1) = anaphore → Passage d'un univers céleste à un univers terrestre. Procédé d'insistance qui rend compte d'un emprisonnement croissant. ● Français Analyse linéaire: Spleen « un cachot humide » (v.5) = champ lexical de l'emprisonnement + adjectifs péjoratifs → La terre se « change » en un espace fermé, asphyxiant et désagréable. - << l'Espérance >> (v.6) = allégorie << s'en va battant »> // « se cognant » (v.1 et 8) = verbe exprimant la lutte - @ambrelmr_ → L'espérance est décrite dans une situation de lutte pour regagner sa liberté. << les murs » (v.6) // « plafonds pourris » (v.7) → Cette lutte s'avère inutile et l'espérance « se cogne » contre des obstacles. - << comme une chauve-souris / S'en va battant les murs de son aile timide / Et se cognant la tête à des plafonds pourris » (v.6–8) = comparaison → Cette comparaison montre que le poète perd espoir. ● Strophe 3: L'aggravation cauchemardesque - - « Quand la pluie » (v.9) // « Quand la terre » (v.5) // « Quand le ciel » (v.1) = anaphore → Souligne une nouvelle étape dans le sentiment d'emprisonnement du poète. - « la pluie » (v.9) → Prolonge l'image météorologique d'un ciel pesant. @ambrelmr_ - « Quand la pluie étalant ses immenses traînées / D'une vaste prison imite les barreaux » (v.9-10) = enjambement → Accentue l'image des « immenses traînées ». - - « vaste prison » (v.10) + « barreaux » (v.10) = champ lexical de l'emprisonnement Renforce l'idée d'emprisonnement déjà exprimé dans la strophe 2. - « Et qu'un peuple muet d'infantes araignées / Vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux »> = métaphore du spleen → Le poète se sent pris au piège, comme les araignées qui tissent leur toile, la mélancolie envahit l'esprit du poète. @ambrelmr_ Français Analyse linéaire: Spleen - << au fond de nos cerveaux >> (v.12) → L'impression d'étouffement n'est plus seulement physique mais également morale. Transition : Ce premier mouvement rend compte d'une étroite imbrication entre l'extérieur générateur de malaise physique et l'état d'âme du poète. Finalement, le spleen touche à la fois le corps, l'esprit et l'âme. • Deuxième mouvement (strophes 4 et 5) : La crise et la défaite Strophe 4 : L'apogée de la crise << Des cloches tout à coup sautent avec furie » (v.13) = proposition principale dont les trois strophes précédentes constituaient des subordonnées circonstancielles de temps → Ici la proposition principale marque le déclenchement de la crise. - << tout à coup >> (v.13) = adverbe de temps @ambrelmr_ → Insiste sur la brutalité du déchaînement. - << sautent » (v. 13), « lancent » (v.14) = verbes d'action →Renforcent l'idée de brutalité et indiquent une intensité croissante dans la souffrance. - « affreux » (v.14), « geindre » (v.16), « opiniâtrement » (v.16) = champ lexical de l'horreur Insiste sur le caractère quasi hystérique de la scène horreur du bruit, surprise, mouvement incontrôlé. - << Ainsi que des esprits errants et sans patrie » (v.15) = comparaison →Comparaison des cloches à l'esprit ce qui témoigne d'une fusion entre le physique et le moral. → L'esprit du poète semble perdu. H @ambrelmr_ ● Français Analyse linéaire: Spleen Strophe 5: L'apaisement définitif << Et >> (v.17) = conjonction de coordination → Témoigne d'un aboutissement, d'une prise de conscience de l'échec définitif. - << corbillards » (v.17) + « sans tambours ni musique » (v.17) = négation + << lentement » (v.18) = adverbe → Image d'un cortège funèbre au rythme lent et régulier. → L'âme devient un lieu de deuil et de résignation. « l'Espoir, / Vaincu, Leur » (v.18-19) VS « l'Angoisse atroce, despotique, / (…..) plante » (v.19-20) = allégorie (majuscule + verbe d'action) → L'Espoir et l'Angoisse sont présentées comme deux combattants qui luttent dans l'esprit du poète. - << sur mon crâne incliné » (v.20) = CCL @ambrelmr_ → Marque l'inaction du poète qui reste passif et abdique face à l'angoisse. - << plante son drapeau noir >> (v.20) → Image de la conquête qui rend bien compte de la victoire de l'Angoisse sur l'Espoir et sur le poète. « mon crâne » (v.20) // « mon âme » (v.18) VS « nos cerveaux » (v.12) = passage du déterminant possessif pluriel au déterminant possessif singulier → Libération et apaisement du poète qui semble se sentir enfin lui-même. CONCLUSION Réponse à la problématique : Le combat entre l'Espoir et l'Angoisse montre le déchirement sentimental auquel est en proie Baudelaire. Ce déchirement conduit à la souffrance : le poète est en proie au spleen, il est prisonnier de son esprit. L'issue de ce combat semble inévitable: l'espérance est vaine, la seule solution à la ce ser souffrance serait la mort, seule capable d'apporter la délivrance. L'horreur qui ressort de ce poème permet de cerner avec réalisme la notion de spleen. On @ambrelmr_ Français H Analyse linéaire comprend alors que le spleen est un mal à la fois physique (angoissante claustrophobie), moral (atteintes aux facultés de l'esprit), métaphysique (incapacité de l'homme à trouver un sens à sa vie). Ouverture : La section « Mort » des Fleurs du Mal qui exprime cette évolution vers la mort. TEXTE SPLEEN Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle Sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis, Et que de l'horizon embrassant tout le cercle Il nous verse un jour noir plus triste que les nuits : yapay Quand la terre est changée en un cachot humide, Où l'Espérance, comme une chauve-souris, S'en va battant les murs de son aile timide Et se cognant la tête à des plafonds pourris : Quand la pluie étalant ses immenses traînées D'une vaste prison imite les barreaux, Et qu'un peuple muet d'infâmes araignées Vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux, Des cloches tout à coup sautent avec furie Et lancent vers le ciel un affreux hurlement, Ainsi que des esprits errants et sans patrie Qui se mettent à geindre opiniâtrement. Spleen Et de longs corbillards, sans tambours ni musique, Défilent lentement dans mon âme : l'Espoir, Vaincu, pleure, et l'Angoisse atroce, despotique, Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir. @ambrelmr_ Baudelaire, << Spleen IV », section « Spleen et Idéal », Les Fleurs du Mal (1861)