Analyse détaillée du Spleen de Baudelaire
La première strophe du Spleen de Baudelaire évoque un monde entre la vie et la mort, marqué par le spleen auquel le poète donne une dimension météorologique.
Vocabulaire: "Pluviôse" est une allégorie représentant l'hiver, dont l'humidité contamine l'ensemble du poème.
Baudelaire personnifie la saison, la décrivant comme un personnage allégorique versant le brouillard sur la ville. Le champ lexical de la saison ("Pluviôse", "flots", "froid", "brumeux") renforce l'atmosphère froide et inquiétante.
Quote: "Pluviôse, irrité contre la ville entière, / De son urne à grands flots verse un froid ténébreux"
Le registre fantastique surgit dès cette première strophe avec la périphrase "Aux pâles habitants du voisin cimetière", désignant les fantômes. Cette intrusion du surnaturel dans une description réaliste crée un effet d'étrangeté.
Le champ lexical de la mortalité ("urne", "cimetière", "mortalité") souligne l'omniprésence de la mort. Paradoxalement, Baudelaire décrit les fantômes comme étant plus actifs que les vivants des faubourgs.
Dans la seconde strophe, le poète nous livre son intimité. Le champ lexical de la mélancolie s'intensifie, illustrant comment le spleen baudelairien contamine non seulement le monde extérieur, mais aussi l'intériorité du poète.
Analyse: Cette progression du macrocosme au microcosme dans l'analyse linéaire du poème Spleen illustre la puissance envahissante du spleen baudelairien.