Les idylles du Livre I : l'innocence et les occasions manquées
Dans le poème "Lise", Victor Hugo raconte un amour impossible de jeunesse. À douze ans, il était épris d'une jeune fille de seize ans qui partageait ses sentiments. Le cadre champêtre avec ses fleurs et ses roses confirme la nature idyllique du poème, mais la différence d'âge constitue un obstacle insurmontable.
"La Coccinelle" présente une autre occasion manquée, où la naïveté adolescente de Hugo est mise en scène. Trop distrait par l'insecte posé sur le cou d'une jeune fille, il ne remarque pas ses avances. Le poème se déroule dans un cadre bucolique avec "feuillage", "coccinelle" et "ciel bleu".
Dans "Vieille chanson du jeune temps", Hugo relate une promenade en forêt avec Rose. L'omniprésence de la nature (bois, fleurs, merles, rossignols) détourne son attention de la jeune fille. Ce n'est qu'après être sorti du bois qu'il réalise l'occasion manquée, illustrant encore sa naïveté d'adolescent.
💡 Ces trois premiers poèmes des Contemplations montrent un Hugo jeune qui, trop innocent ou distrait par la nature, rate toutes ses occasions amoureuses. Tu remarqueras que cette naïveté disparaît progressivement dans les poèmes suivants.
"Elle était déchaussée, elle était décoiffée..." marque un tournant : Hugo devient l'initiateur de l'aventure amoureuse. Plus mature, il invite une jeune fille à le rejoindre dans les bois, dans un cadre champêtre omniprésent (joncs, champs, arbres, herbe).