L'évolution amoureuse dans les Idylles
Le poème "Elle était déchaussée, elle était décoiffée..." (Livre I, poème 21) marque un tournant. Cette fois, Hugo devient l'instigateur de l'aventure en invitant une jeune fille à le rejoindre dans les bois. Le cadre naturel reste omniprésent (joncs, champs, arbres, herbe) mais le poète a perdu sa naïveté : "C'est le mois où l'on aime" révèle clairement ses intentions.
Dans "Nous allions au verger cueillir des bigarreaux..." (Livre II, poème 7), Victor Hugo raconte enfin une expérience amoureuse réussie. Ce poème représente une évolution significative puisque le poète obtient un baiser tant désiré. Le cadre bucolique (bigarreaux, arbre, branche, feuilles) enveloppe cette rencontre dans une atmosphère idyllique.
"Mon bras pressait ta taille frêle..." (Livre II, poème 10) témoigne d'une intimité plus grande. Pour la première fois, Hugo s'adresse directement à la femme aimée, probablement Juliette Drouet, en utilisant la deuxième personne. L'amour passionné transparaît dans l'exclamation "Que se passait-il dans nos âmes ? Amour! Amour!". Ce poème révèle un Hugo plus mature et conscient de ses désirs.
💡 Au fil des poèmes, on observe une progression dans la maturité amoureuse de Victor Hugo : d'abord adolescent maladroit, il devient peu à peu un amant confiant capable d'exprimer ses sentiments.