Page 3 : Analyse du deuxième tercet et conclusion
La dernière page de l'analyse linéaire de "Vénus Anadyomène" se concentre sur le deuxième tercet et la conclusion du sonnet. Rimbaud pousse la provocation à son paroxysme en présentant une anti-Vénus totale.
La femme est révélée comme une probable prostituée, avec un tatouage "Vénus" gravé sur son corps. Son attitude est décrite comme provocatrice et impudique, en contraste total avec l'image pudique de la Vénus de Botticelli. Le poème s'achève sur une vision choquante et prosaïque de son anatomie.
Rimbaud conclut avec une double provocation : un oxymore "belle hideusement" et une rime audacieuse entre "anus" et "Vénus", confrontant brutalement l'idéal de beauté classique à une réalité crue et vulgaire.
Highlight: La structure traditionnelle du sonnet est maintenue, mais son contenu est radicalement subversif, marquant la modernité de Rimbaud.
Example: La rime finale "anus/Vénus" illustre parfaitement la volonté de Rimbaud de choquer et de renverser les conventions poétiques.
En conclusion, "Vénus Anadyomène" s'inscrit dans une démarche de modernité poétique, parodiant le blason traditionnel et la représentation bourgeoise de la beauté féminine. Rimbaud utilise la forme classique du sonnet pour mieux en subvertir le contenu, créant ainsi une œuvre provocatrice et novatrice.