Matières

Matières

Plus

Victor Hugo - Livre 8, chapitre 6 - Notre-Dame de Paris

23/06/2023

1472

20

Partager

Enregistrer

Télécharger


Explication linéaire : Victor Hugo Notre-Dame de Paris. 1832
Introduction: Au début du XIXè siècle, l'écrivain anglais Walter Scott, célèbre
Explication linéaire : Victor Hugo Notre-Dame de Paris. 1832
Introduction: Au début du XIXè siècle, l'écrivain anglais Walter Scott, célèbre
Explication linéaire : Victor Hugo Notre-Dame de Paris. 1832
Introduction: Au début du XIXè siècle, l'écrivain anglais Walter Scott, célèbre

Explication linéaire : Victor Hugo Notre-Dame de Paris. 1832 Introduction: Au début du XIXè siècle, l'écrivain anglais Walter Scott, célèbre pour ses romans historiques, apparaît comme un modèle pour la jeune génération romantique. Victor Hugo, qui vient de s'illustrer au théâtre avec Hernani (1830), entend rivaliser avec l'auteur d'Ivanhoé (1819). Mais la perspective historique dans Notre-Dame de Paris est dépassée par un souffle épique et poétique. Faisant volontiers appel à l'imaginaire, le romancier crée, dans un cadre médiéval, des personnages singuliers, à l'image de Quasimodo, le bossu généreux, et d'Esmeralda, une bohémienne qui séduit les hommes autant qu'elle suscite le rejet du peuple de Paris. Dans ce passage, alors qu'Esmeralda est sur le point d'être exécutée pour un meurtre qu'elle n'a pas commis, Quasimodo l'enlève et trouve refuge dans la cathédrale, lieu sacré inviolable par les forces de l'ordre. annonce du plan: Nous verrons en quoi la marginalité de Quasimodo fait sa grandeur. Le narrateur s'attarde d'abord sur le physique difforme du bossu (de « Quasimodo » à « pas de cou ») avant de faire apparaître les oppositions entre Esmeralda et son protecteur qui la tient dans ses bras (de << Il tenait » à << plein d'éclairs »). Cet étrange spectacle est observé avec fascination par la foule et les représentants de...

Rien ne te convient ? Explore d'autres matières.

Knowunity est la meilleure application scolaire dans cinq pays européens.

Knowunity a été mis en avant par Apple et a toujours été en tête des classements de l'App Store dans la catégorie Éducation en Allemagne, en Italie, en Pologne, en Suisse et au Royaume-Uni. Rejoins Knowunity aujourd'hui et aide des millions d'étudiants à travers le monde.

Ranked #1 Education App

Chargement dans le

Google Play

Chargement dans le

App Store

Knowunity est la meilleure application scolaire dans cinq pays européens.

4.9+

Note moyenne de l'appli

13 M

Les élèsves utilisent Knowunity

#1

Dans les palmarès des applications scolaires de 11 pays

900 K+

Les élèves publient leurs fiches de cours

Tu n'es toujours pas convaincu ? Regarde ce que disent les autres élèves ...

Louis B., utilisateur iOS

J'aime tellement cette application [...] Je recommande Knowunity à tout le monde ! !! Je suis passé de 11 à 16 grâce à elle :D

Stefan S., utilisateur iOS

L'application est très simple à utiliser et bien faite. Jusqu'à présent, j'ai trouvé tout ce que je cherchais :D

Lola, utilisatrice iOS

J'adore cette application ❤️ Je l'utilise presque tout le temps pour réviser.

Légende alternative :

la justice incarnant l'ordre social et souligne l'héroïsme de Quasimodo (de « Alors les femmes » à « la force de Dieu ». Le narrateur tire ensuit la portée symbolique de ce couple de parias en les glorifiant. 1/ Le phygique diforme du bossy(« Quasimodo» à «pas de cou») Quasimodo est d'abord caractérisé par sa laideur. La scène s'ouvre sur le personnage qui s'est figé comme le souligne le verbe « s'était arrêté ». Cette pause permet la description du personnage puis de son attitude à l'égard d'Esméralda. Il est décrit des pieds à la tête à l'aide de groupes nominaux péjoratifs: << ses larges pieds », « Sa grosse tête chevelue >>, << pas de cou » (adjectifs épithètes dévalorisants et négation). Son physique imposant mais disgracieux est ainsi souligné. Ces éléments repoussants sont contrebalancés par deux comparaisons élogieuses. La première avec la cathédrale à laquelle le personnage appartient depuis qu'il a été recueilli par l'Evêque Frollo souligne sa force sculpturale et sa solidité. La seconde le rapproche du lion et souligne encore l'idée de supériorité et de puissance ainsi qu'un certaine animalité. Elles permettent de contrebalancer les éléments repoussants car elles rattachent la puissance physique à des éléments qui ne sont pas sans noblesse : architecture majestueuse et animal noble. 2/ Les oppositions entre Esmeralda et son protecteur_(« Il tenait»> à << plein d'éclaire») De multiple éléments opposent les deux êtres. Quasimodo agit de façon héroïque comme le montrent les verbes d'action « il tenait », « il la portait », « il la serrait » alors que la jeune femme est réduite à la passivité « suspendue » (elle est évanouie). Il est rustre et laid: <<mains calleuse », « son œil de gnome >> alors qu'elle apparaît comme un être fragile, noble et exceptionnel : « suspendue », la comparaison avec la « draperie blanche » (légèreté, pureté, noblesse), l'énumération « une chose délicate, exquise et précieuse» souligne le caractère exceptionnel que revêt Esmeralda aux yeux de Quasimodo. Le complément de manière « avec tant de précaution » souligne sa fragilité ce que confirment la métaphore de la fleur avec le verbe « faner » et la métaphore qui rapproche Esmeralda d'un objet précieux qui peut se casser « briser », « une chose délicate ». L'homme enlève donc une femme qui semble lui être inaccessible. Si tout semble opposer les deux jeunes gens, la scène de l'enlèvement reste une scène sensuelle notamment par la douceur, la délicatesse inhabituelle dont fait preuve Quasimodo. La subordonnée de conséquence << tant de précaution qu'il paraissait craindre de la briser ou de la faner » exprime cette peur de blesser la jeune femme si fragile à ses yeux. Cette crainte est à nouveau soulignée par la négation « il avait l'air de n'oser la toucher, même du souffle » et la fin de la phrase qui renvoie encore à la fragilité de la fleur évoquée plus haut. En même temps, les comparaisons d'Esmeralda à « un bien », << un trésor »> la réifient et prêtent implicitement à Quasimodo un désir de possession de l'ordre de l'instinct. On devine aussi une sorte de passion qui s'exprime parfois comme le souligne la locution adverbiale « tout d'un coup », le verbe « serrait »>. La mention de « la poitrine anguleuse », des << bras » et du « souffle »> connote un désir physique contenu. La comparaison « faite pour d'autres mains que les siennes » rappellent sa proximité physique et en même temps l'impossibilité d'un amour physique partagé (les autres mains sont sûrement celles du beau Phoebus). C'est dons un amour tout spirituel qui anime avant tout Quasimodo. Son amour est finalement dénué de désir physique et comparé à celui d'une mère « comme eût fait la mère de cette enfant » Sa laideur physique « œil de gnome » est transfiguré par son amour épuré et absolu (l'amour maternel est le sentiment le plus pur qui soit, et l'on rappelle qu'Esmeralda se pense orpheline). Le verbe << inondait »>, employé de manière hyperbolique, est complété, selon un rythme ternaire par trois groupes prépositionnels << de tendresse, de douleur et de pitié » qui soulignent la bonté de Quasimodo. Cependant, la présence des « éclairs », signale la fougue et la colère du personnage à l'égard de ceux qui veulent exécuter Esméralda. On reconnaît là le goût du romancier pour les antithèses pour traduire la complexité des êtres. La protection maternelle apportée à « cette enfant » permet ainsi de sublimer l'opposition entre les deux personnages et de préparer la dimension sacrificielle qui sera celle de Quasimodo dans le roman. 3/ la foule et les representants de la justice incarnant l'ordre social et souligne l'heroisme de Quasimodo (« Alors » à « Dieu »> ) Quasimodo souligne l'admiration de ceux qui étaient venus assister à l'exécution d'Esmeralda : << les femmes riaient et pleuraient, la foule trépignait d'enthousiasme ». Le pluriel et le singulier à valeur collective met en évidence l'ardeur du peuple dont le caractère paradoxal est souligné par l'antithèse << riaient et pleurait ». Le verbe « trépignait » peut souligner le suspens créé par cet enlèvement car il vient perturber le bon déroulement de la pendaison et va avoir des conséquences pour la condamnée et son ravisseur. L'« enthousiasme » est sûrement à prendre au sens fort du terme: exaltation d'ordre religieux qui donne l'intuition des vérités sacrées (la demande d'Asile de Quasimodo leur semble certainement l'émanation de la volonté divine). C'est par le biais du regard de la foule que la beauté de Quasimodo est tout d'abord mise en évidence. L'état de la foule semble liée à la révélation d'une vérité que le narrateur exprime par une proposition coordonnée à valeur causale « car en ce moment-là Quasimodo avait vraiment sa beauté ». L'emploi du déterminant possessif « sa » signale tout l'originalité de cette beauté qui lui est propre. La bravoure de Quaismodo fait oublier sa laideur comme le souligne le polyptote « il était beau ». La suite développe les caractéristiques du personnage à travers l'hypotaxe dans une phrase complexe, composée de 7 propositions. Le narrateur déploie des antithèses : à l'énumération des appositions « cet orphelin, cet enfant trouvé, ce rebut » répondent les attributs valorisants « auguste et fort ». Si Quasimodo est « infime », il tire sa beauté de sa grandeur qui s'impose avec « la force de Dieu ». Quasimodo est un homme mis à l'écart socialement « ce rebut >> (noter le démonstratif qui exprime le mépris de la société), la relative « dont il était banni » confirment cette exclusion. Mais, s'il subit cette marginalité depuis son enfance, il l'assume ici et entre volontairement dans une triple opposition avec ceux qui incarnent la norme : la société, la justice, le roi (noter toujours les démonstratifs). Il s'oppose et agit « il regardait en face >>, << il intervenait si puissamment » (noter les deux adverbes qui soulignent qu'il prend sa revanche), il << arrache >> Esmeralda à la justice et « brise » la force du roi. Le crescendo des verbes d'action et la métaphore de la chasse désignant Esméralda comme la « proie» soulignent sa puissance virile, presque bestiale. Le narrateur file la métaphore animale pour désigner ceux qui entravent le bossu et qu'il a privé de la satisfaction de voir Esmeralda mourir << tous ces tigres forcées de mâcher à vide ». L'énumération souligne toutes les force qui lui sont opposées et dont il a triomphé, lui, le marginal, malgré son sentiment d'infériorité « infime ». Cet adjectif fonctionne en antithèse avec « la force de Dieu » qui souligne un antagonisme entre la justice humaine et la justice divine. Si Quasimodo est rejeté par les hommes, il est protégé par Dieu. 4/ Le narrateur tire ensuite la portee symbolique de ce couple de parias en les glorifiant. (< Et puis » à la fin) La fin du texte suscite l'émotion du lecteur en désignant les personnages par des périphrases (parallélisme qui rapproche deux personnages que tout semblait opposer et adverbe d'intensité) rappelant leur souffrance commune « un être si difforme » et « un être si malheureux ». L'adjectif « touchante » confirme cette dimension pathétique. L'idée de << protection » semble rappeler la justice divine qui protège les plus miséreux et les plus malheureux. Victor Hugo accentue le processus d'abstraction en faisant des personnages deux symboles à travers l'allégorie finale << les deux misères extrêmes de la nature et de la société ». Celle-ci clôt le passage qui célèbre la grandeur morale des plus faibles dans leur résistance à une oppression injuste. Leur union est soulignée par la relative finale « qui se touchaient et qui s'entraidaient >>. Conclusion: Si le physique hors du commun de Quasimodo fait de lui un être marginal, sa puissance presque bestiale lui permet aussi d'accomplir un acte héroïque. C'est son amour pour Esmeralda qui le conduit à braver le danger et à triompher d'une société qui s'apprête à sacrifier la bohémienne. Les lecteurs retiennent leur souffle et éprouvent également de la compassion pour les deux personnages que Victor Hugo élève au rang de symboles de l'injustice: la grandeur d'âme ne dépend ni de la naissance ni du rang social. Dans L'homme qui rit (1869). le romancier poursuit,à travers le personnage de Gwynplaine, sa quête du sublime dissimulé par la difformité physique.