Analyse du texte de "Les deux coqs"

Le texte de la fable commence ainsi :

"Deux Coqs vivaient en paix ; une Poule survint, Et voilà la guerre allumée."

Quote: "Amour, tu perdis Troie ; et c'est de toi que vint Cette querelle envenimée,"

Ces premiers vers établissent immédiatement le parallèle entre le combat des coqs et la guerre de Troie, élevant un conflit banal au rang d'épopée.

La Fontaine suit un schéma narratif classique :

1. Situation initiale : les coqs vivent en paix
2. Élément perturbateur : l'arrivée de la poule
3. Péripéties : le combat et ses conséquences
4. Résolution : l'intervention du vautour
5. Situation finale : le retour du coq vaincu

Example: L'utilisation de périphrases comme "la gent qui porte crête" pour désigner les poules illustre le style précieux et humoristique de La Fontaine.

Le fabuliste implique le lecteur dans le récit, notamment par l'usage du pronom "nos" dans "nos Coqs", créant ainsi une complicité avec son public.

La morale de "Les deux coqs"

La fable se conclut sur une morale explicite :

Quote: "La Fortune se plaît à faire de ces coups; Tout vainqueur insolent à sa perte travaille. Défions-nous du sort, et prenons garde à nous Après le gain d'une bataille."

Cette conclusion souligne les dangers de l'orgueil et de l'arrogance après la victoire. La Fontaine, en moraliste plutôt qu'en moralisateur, invite à la réflexion sur les mœurs de la société.

Definition: Un moraliste observe et commente les comportements humains sans nécessairement chercher à imposer une conduite.

L'analyse linéaire de la fable révèle l'habileté de La Fontaine à utiliser les temps verbaux pour structurer son récit et à employer des figures de style comme l'allitération pour mettre en valeur certains passages clés.

En conclusion, "Les deux coqs" est une fable riche en enseignements, qui démontre la maîtrise de La Fontaine dans l'art de mêler divertissement et réflexion morale, tout en respectant les principes du classicisme du 17e siècle.