Mers et océans, entre appropriation, protection et liberté de circulation

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militaires et une flotte prédominante sur les océans. La Russie et la Chine les suivent, en particulier la Chine qui étend sa flotte. Malgré des tensions en Mer de Chine, ils coopèrent contre la piraterie et sécurisent les grandes routes maritimes en partenariat avec d'autres puissances navales comme la France et la Grande-Bretagne. b) Des rivalités fortes autour des détroits internationaux : Les passages stratégiques, essentiels pour le trafic maritime, engendrent des tensions entre États riverains. Par exemple, le détroit d'Ormuz, partagé par Oman et l'Iran, est crucial pour l'approvisionnement en hydrocarbures, ce qui suscite la vigilance des États-Unis en raison des tensions géopolitiques avec l'Iran. c) Des tensions pour l'exploitation des ressources : Les tensions concernent principalement la délimitation des ZEE, notamment lorsqu'il y a des enjeux liés aux ressources. Par exemple, en Mer de Chine, la Chine dispute des zones riches en poissons au Viêt-Nam et aux Philippines, tandis qu'au Golfe du Guinée, la Côte d'Ivoire et le Ghana sont en désaccord concernant les gisements de pétrole offshore. En Arctique, les États riverains (Canada, États-Unis, Russie, Norvège, Islande, Danemark) se rivalisent pour exploiter d'importantes ressources et contrôler une route maritime en ouverture. d) Le besoin de sécurisation des mers et océans entraîne leur militarisation : La militarisation des mers est un moyen pour les États de renforcer leur puissance dans les conflits géopolitiques, de lutter contre la pollution, la pêche illégale, et de sécuriser les routes maritimes contre la piraterie (notamment dans le Golfe d'Aden, le Golfe de Guinée et le Détroit de Malacca). Cela conduit à des opérations conjointes, comme l'opération Atalante menée depuis 2008 par les États-Unis et l'Union Européenne au large de la Somalie. II) Quels sont les enjeux liés à l'exploitation durable des mers et océans ? a) Les mers et océans représentent des risques majeurs qui peuvent augmenter la vulnérabilité des sociétés : Les risques naturels marins, tels que les tsunamis et les cyclones, menacent les sociétés côtières en croissance. De plus, les activités humaines, comme l'agriculture intensive, provoquent la prolifération d'algues toxiques, nuisant à la faune, à la flore et aux êtres humains, perturbant l'écosystème marin. Les sociétés deviennent de plus en plus vulnérables face à un milieu marin qu'elles connaissent peu. b) Les mers et océans sont des espaces dont la valorisation menace la biodiversité : Les mers font face à des menaces environnementales, notamment la pollution plastique, l'acidification due à l'absorption de CO2, et les marées noires qui portent sur la biodiversité marine. Pour mieux préserver les écosystèmes marins, l'Organisation Maritime Internationale (OMI) de l'ONU a mis en place des conventions visant à réduire la pollution, protéger les littoraux et gérer les stocks de pêche. Malgré cela, seules 6 % de la surface des océans sont couvertes par des Aires Marines Protégées en 2019. c) Les mers et océans sont au cœur des problématiques du changement climatique de la Terre : Les mers subissent diverses menaces, notamment la pollution plastique, l'acidification due au CO2, et les marées noires. L'Organisation Maritime Internationale (OMI) de l'ONU vise à préserver les écosystèmes marins via des conventions pour réduire la pollution, protéger les littoraux et gérer les stocks de pêche. Cependant, malgré la création d'Aires Marines Protégées, elles ne couvrent que 6 % de la surface des océans en 2019, rendant la préservation marine difficile. d) Les mers et océans sont au cœur des problématiques du changement climatique de la Terre : Le changement climatique perturbe les mers avec fonte des glaces, montée du niveau de la mer, et diminution des stocks de poissons, mettant en danger les sociétés en provoquant la submersion des littoraux et la réduction des terres cultivables. Cela peut accroître les tensions entre États et augmenter la piraterie. Conclusion: Malgré les organisations internationales régissant le droit de la mer, les États régulent souvent les espaces maritimes en fonction de leur puissance. Les tensions portent sur les frontières des routes maritimes et les ressources sous-marines, avec la création de ZEE limitant la liberté de circulation. Les ambitions économiques des États entraînent la militarisation des mers, tandis que la piraterie prospère en l'absence de contrôle militaire. Les mers doivent également être protégées contre les risques naturels et la pollution due à l'exploitation des ressources et au trafic maritime. Le réchauffement climatique aggrave ces risques, ayant des implications géopolitiques.