Le retrait occidental et le retour des talibans (2011-2021)
Un retrait difficile et un échec militaire
Dès l'été 2011, le retrait progressif des troupes américaines commence, tandis que l'OTAN prévoit le départ de ses soldats pour fin 2014. Cependant, la situation sécuritaire se détériore rapidement:
- L'insurrection des talibans s'étend à travers le pays
- L'État Islamique émerge comme nouvel acteur à partir de 2015
- L'armée afghane, censée prendre le relais, s'avère incapable de résister
Fait important : Pendant la Guerre Afghanistan USA, les présidents américains successifs ont oscillé entre retrait et renforcement. Obama maintient 8000 soldats jusqu'en 2017, puis Trump envoie des renforts et intensifie les bombardements, sans succès.
L'échec politique et l'Accord de Doha
L'échec militaire s'accompagne d'un échec politique majeur. L'élection présidentielle de 2019 est marquée par:
- Une fraude massive
- Une abstention record
- Une dispute entre les deux candidats AshrafGhanietAbdullahAbdullah
- Un partage du pouvoir finalement conclu en mai 2020
Dans ce contexte chaotique, l'Accord de Doha est signé le 29 février 2020 entre les États-Unis et les talibans, prévoyant:
- Le retrait total des troupes américaines et de l'OTAN avant le 1er mai 2021
- L'ouverture de négociations entre les talibans et le gouvernement afghan
- L'engagement des talibans à empêcher Al-Qaïda d'opérer dans leurs zones
Tournant historique : Dès le retrait des forces occidentales en 2021, le régime politique en Afghanistan s'effondre. Les talibans lancent une offensive fulgurante, le président Ghani s'enfuit, et en quelques semaines, les talibans reprennent le contrôle de près de 80% du pays.
Cette conclusion marque l'échec de vingt années d'intervention occidentale, illustrant les limites de l'implication des États-Unis en Afghanistan et la complexité de l'histoire de l'Afghanistan, pays au carrefour des influences et des convoitises étrangères depuis des siècles.