Les obstacles à la paix israélo-palestinienne
La volonté politique des deux côtés semble manquer pour relancer véritablement le processus de paix. Mahmoud Abbas (successeur d'Arafat) a rejeté plusieurs propositions israéliennes, dont celle d'Ehud Olmert en 2006 qui offrait 93% des territoires, un droit au retour limité et le contrôle du Mont du Temple. Du côté israélien, la poursuite de la colonisation en Cisjordanie et à Jérusalem-Est continue d'éroder la confiance.
Le déséquilibre de pouvoir constitue un obstacle fondamental. Israël contrôle les ressources naturelles, les frontières et les territoires, ce qui limite son intérêt à faire des concessions substantielles. De plus, l'État hébreu bénéficie du soutien américain, comme l'illustre la reconnaissance par Trump de Jérusalem comme capitale d'Israël en 2017.
Les groupes extrémistes des deux côtés ont également contribué à l'échec des accords. L'attentat perpétré par Baruch Goldstein contre des fidèles musulmans à Hébron a fourni au Hamas une "légitimité" pour commettre des attentats-suicides. La prise de contrôle de Gaza par le Hamas en 2005, suite au retrait israélien, a conduit à trois confrontations militaires majeures.
Décryptage ! Les accords d'Oslo présentaient des faiblesses structurelles dès leur conception. Israël n'a jamais formellement reconnu un État de Palestine, contrairement à Arafat qui avait reconnu l'État d'Israël. Cette asymétrie initiale a miné la confiance et empêché les avancées significatives dans le processus de paix.