Exposé sur Alfred Dreyfus (texte)

Légende alternative :

allemand en poste à Paris. Cette lettre donne des révélations sur la défense nationale française. Une enquête est aussitôt menée dans les bureaux de l'État-Major. Les soupçons se portent alors sur le capitaine Alfred Dreyfus, officier stagiaire. En effet, il est à l'État major de l'armée, il a donc accès à des documents importants. Il est alsacien et parle donc allemand, ce qui lui permet de parler facilement avec l'ennemi. Et il est juif. Une première analyse du document ne parvient pas à prouver la culpabilité de Dreyfus. Une seconde expertise est alors demandée, elle affirme la culpabilité de Dreyfus. Son écriture est assimilée à celle figurant sur cette lettre. Alors qu'elles ne se ressemblent pas. Un soi-disant expert, dit que Dreyfus a inventé cette nouvelle écriture. Le 15 octobre, après un rapide interrogatoire, Dreyfus est emprisonné sur ordre du général Mercier pour avoir donné des informations aux Allemands. Dreyfus proteste en vain de son innocence. Diapo 7 Puis, le 22 décembre, pendant le procès devant le conseil de guerre, l'armée brandit un dossier secret qu'elle ne peut divulguer et qui contient 4 preuves de la culpabilité de Dreyfus. Beaucoup plus tard, on découvrira que le dossier est vide. À la fin de l'année 1894, Alfred Dreyfus est reconnu coupable de haute trahison par le premier conseil de guerre du gouvernement militaire de Paris, qui le condamne à la dégradation et à la déportation dans l'île du Diable au large de la Guyane. Premier et seul déporté politique envoyé en Guyane, Dreyfus y subit des conditions de détention particulièrement difficiles : la mise aux fers chaque nuit et liens par une double boucle. 4. Les réactions Diapo 8 La famille de Dreyfus se mobilise à Paris. Son frère Mathieu Dreyfus, est convaincu de son innocence. Il est aidé par le journaliste Bernard Lazare. Ensemble, ils mènent campagne pour la révision du procès. En mars 1896, le nouveau chef du Service des renseignements, le lieutenant-colonel Picquart constate que le vrai coupable est l'officier Esterhazy. Mathieu Dreyfus l'accuse. Mais l'état-major refuse pourtant de revenir sur son jugement et affecte Picquart en Afrique du Nord. La famille Dreyfus dépose une demande de révision le 5 juillet 1898 auprès du nouveau ministre de la Guerre, Godefroy Cavaignac. En septembre 1899, Dreyfus est à nouveau condamné par le conseil de guerre de Rennes, avec des circonstances atténuantes, à 10 ans de réclusion (= c'est une peine criminelle, qui prive la personne de liberté et l'oblige à travailler ). La condamnation judiciaire de Dreyfus se transforme en une crise de régime qui divise la France et l'opinion publique en deux opinions. Souvent surnommée << l'affaire Dreyfus », les Dreyfusards et les Antidreyfusards s'opposent. Diapo 9 et 10 Les dreyfusards sont des partisans de Dreyfus, au nom de la liberté, de la justice, des droits de l'homme. Comme son frère, des intellectuels, des républicains et des socialistes. Les antidreyfusards sont des personnes contre la révision du procès de Dreyfus. Comme l'armée, l'Église, la droite nationaliste et antisémite, au nom d'un pouvoir fort et de la raison d'État. Diapo 11 Émile Zola publie "J'accuse" dans L'Aurore, le 13 janvier 1898. Il y accuse le ministre de la guerre, d'avoir eu entre ses mains des preuves de l'innocence de Dreyfus et d'avoir accepté sa condamnation. Il accuse aussi pleins d'autres personnes. De ce fait, il dénonce l'injustice commise au nom de la raison d'État. C'est l'intérêt de l'État qui est invoqué pour justifier une action illégale ou injuste. Une première pétition d'intellectuels convaincus de l'innocence de Dreyfus circule. Les partisans de Dreyfus, comme Clemenceau, Zola ou Jaurès, demandent la révision du procès au nom de la justice, de la liberté et des droits de l'homme. 5. La fin de l'affaire Dreyfus Diapo 12 Cette affaire se termine par la victoire finale mais tardive des dreyfusards. Dreyfus est finalement gracié en 1900 par le président Emile Loubet. Mais il n'est réhabilité qu'en 1906. 6. Les conséquences de l'Affaire Dreyfus Diapo 13 En France, la société est marquée profondément par une hausse de l'antisémitisme, la division entre la gauche et la droite, la prise de conscience des intellectuels de leur rôle et la création de la ligue des droits de l'homme. La conscience politique française est toujours marquée par cette affaire. Grâce à l'intervention d'Emile Zola, la presse s'affirme alors comme un contre pouvoir très fort. La République se sert de l'affaire Dreyfus pour rebondir. Elle lance une offensive laïque qui aboutit à la séparation des Eglises et de l'Etat en 1905.