Le Déclin de l'Empire Ottoman : Tensions Internes et Pressions Externes
L'Empire ottoman histoire connaît une période critique à la fin du XIXe siècle, marquée par des bouleversements majeurs qui précipitent son déclin. Au cœur de Constantinople, devenue Istanbul, les transformations s'accélèrent particulièrement dans le quartier de la Corne d'Or, reflétant les mutations profondes que traverse l'empire. Les causes du déclin de l'empire ottoman sont multiples et s'entremêlent dans une dynamique complexe.
Les grandes puissances européennes - la Russie, l'Angleterre, la France et l'Allemagne montante - transforment l'Empire ottoman en un théâtre de leurs rivalités géopolitiques. Leur stratégie consiste notamment à soutenir les mouvements nationalistes émergents en Arménie, en Crète et en Macédoine, fragilisant ainsi la cohésion de l'empire. Cette ingérence étrangère contribue significativement à l'effritement progressif de la puissance ottomane.
Définition : Les Jeunes-Turcs constituent un mouvement réformateur ottoman né en 1889, visant à moderniser l'Empire et à établir un régime constitutionnel.
Sur le plan intérieur, le mouvement des Jeunes-Turcs émerge comme une force de changement majeure. Leur action culmine avec le coup de force de 1908, qui aboutit au rétablissement de la Constitution de 1876. Paradoxalement, ce succès accélère la désintégration de l'empire : la Bulgarie proclame son indépendance, la Bosnie-Herzégovine est annexée par l'Autriche-Hongrie, et la Crète rejoint la Grèce en 1909. Le départ du sultan Abdül-Hamid marque l'affaiblissement décisif du pouvoir sultanien, préfigurant la chute de l'empire ottoman qui surviendra quelques années plus tard.