Les Frontières et la Migration dans l'Union Européenne : Défis et Évolutions
La convention de Schengen, établie en 1985, représente une transformation majeure dans la gestion des frontières de l'Union européenne. Initialement composé de cinq pays membres, l'espace Schengen s'est progressivement élargi pour inclure aujourd'hui 26 États, dont trois (l'Islande, la Norvège et la Suisse) ne font pas partie de l'UE. Cette évolution témoigne de la complexité croissante de la force géopolitique de l'Union européenne.
Définition: Les migrants sont des personnes nées dans un pays et vivant dans un autre pour une durée supérieure à un an, quelle qu'en soit la raison. Cette définition englobe les migrants économiques, les étudiants et les personnes bénéficiant du regroupement familial.
Les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla illustrent parfaitement les défis de la gestion des frontières externes de l'UE. Situées sur le territoire marocain, ces villes héritées de la période coloniale font partie intégrante de l'espace Schengen. Leur protection implique des dispositifs sophistiqués incluant des barrières de dissuasion, des systèmes de surveillance avancés et des zones tampons.
La crise migratoire de 2015, principalement causée par les conflits en Syrie, Afghanistan et Irak, a mis en lumière les limites du système Schengen. Cette situation a conduit à une remise en question profonde des accords, notamment avec l'établissement de contrôles temporaires aux frontières par certains États membres. Le traité de Dublin, établi en 1990, qui oblige les pays à examiner les demandes d'asile, s'est révélé particulièrement problématique face à l'afflux massif de réfugiés.