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Cours sur les mers et océans

07/03/2022

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Terminale Géographie Thème 1: Mers et océans au cœur de la
mondialisation
SEQUENCE 4: MERS ET OCEANS VECTEURS ESSENTIELS DE LA
MONDIALISATIO
Terminale Géographie Thème 1: Mers et océans au cœur de la
mondialisation
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MONDIALISATIO
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MONDIALISATIO

Terminale Géographie Thème 1: Mers et océans au cœur de la mondialisation SEQUENCE 4: MERS ET OCEANS VECTEURS ESSENTIELS DE LA MONDIALISATION Introduction 1- Problématique: En quoi la maritimisation des échanges est-elle le reflet de la mondialisation et des inégalités qu'elle induit ? MERS ET OCEANS: DES ESPACES RESSOURCES. A) LES RESSOURCES HALIEUTIQUES ESSENTIELLES AUX BESOINS DES HOMMES 1) La pêche : toujours plus loin, plus profond Les zones maritimes les plus productives, où la concentration en poisson est la plus importante correspondent aux zones d'upwelling (phénomène de remontée des eaux par des courants marins permettant la remontée des nutriments et notamment le phytoplancton qui est la base de l'alimentation des poissons). Ces zones représentent 1% de la surface des océans mais 10% des captures de pêches. La pêche est connue aujourd'hui pour le phénomène de surexploitation. En effet, la FAO estimait en 2008 que 80% des espèces pêchés étaient soit pleinement exploitées (52%) soit surexploitées ou menacées (28%). Depuis la seconde moitié du XXe siècle, on a assisté à un élargissement planétaire des zones de captures massives. Elles étaient alors limitées à l'Atlantique nord et au Pacifique nord, berceaux des grandes puissances halieutiques qui furent à l'origine du chalutage de fond et des pêches intensives (= les pays de l'Europe du Nord et de l'Ouest + les États-Unis +...

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le Japon + l'URSS; des pays qui représentent toujours 45 % des captures maritimes). Depuis 1985, les captures des pays en développement ou émergents (notamment asiatiques) dépassent celles des pays du Nord. De plus, les moyens techniques ont permis de pêcher des espèces plus profondes. Ce phénomène a été poussé par le fait que les zones de pêche les plus proches et les plus élevées ont été surexploitées, : les pêcheurs se sont donc tournés vers des espèces plus lointaines : aujourd'hui, 15 % des captures ont lieu hors des ZEE. C'est ce mouvement qui a poussé les États à mieux penser leurs ressources propres, ou à les protéger des appétits des voisins, ce qui a abouti à la définition des ZEE en 1982 par la convention de Montego Bay. Les différentes techniques et révolutions technologiques permettent d'augmenter les captures qui passent de 4 millions de tonnes en 1900 à près de 67 MT aujourd'hui. 2) L'aquaculture Définition FAO « toute production d'organismes aquatiques (poissons, crustacés, mollusques, plantes aquatiques) résultant d'une quelconque intervention humaine dans le processus de croissance. >> Il y a près de 600 espèces aquatiques qui sont produites en captivité dans le monde : Les poissons d'élevage : En 2000 ➜32,4 millions de tonnes. En 2010 ➜ 59,9 millions de tonnes. Elle correspond aujourd'hui à 48% de la consommation mondiale de poisson. Les algues: La production se concentre essentiellement sur les algues marines où 90% de la production et de la consommation sont concentrées en Chine et au Japon. L'utilisation de l'algue correspond à 25% comme gélifiant et 75% comme légumes. En France, 10ème producteur mondiale, la Bretagne produit 90% des algues françaises. Les mollusques : 23,6% des productions aquacoles Les crustacés: 9,6% (55% des crevettes sont issues de l'élevage) B) LES ENERGIES ET MINERAIS STRATEGIQUES POUR LES ETATS Cette gestion prend en compte le risque de disparition d'une ressource car elle obéit à une logique qui consiste à trouver un gisement toujours plus lointain, plus profond, qui augmente les risques environnementaux et les coûts de production. 1) Les hydrocarbures Les gisements en mer représenteraient 20% des ressources mondiales aujourd'hui mais 32% de la production mondiale contre 10% en 1960. On estime que l'océan mondial recèlerait 50% des réserves de pétrole et 70% de celles de gaz pour l'océan Glacial Arctique seul. On sait puiser du pétrole offshore si le fond atteint plus de 2 300 mètres (Golfe du Mexique) grâce à des plateformes de plus en plus lourdes et techniques, comme par exemple les plates-formes que Total a fait fabriquer en Corée pour exploiter les champs pétroliers angolais de Pazflor à 600/1 400 mètres de profondeur. Ainsi, la mer est devenue un front pionnier pour l'exploitation du pétrole, avec toutes les conséquences qui y sont liées (risques accentués pour l'environnement, esprit de pionniers, risques financiers de plus en plus grands, innovation toujours plus poussée, ...) =) Les zones d'exploitation Le golfe Persique/ la mer du Nord/ le Golfe de Guinée/ les côtes du Brésil/ le Golfe du Mexique/ la mer Caspienne/ la mer de Chine méridionale... 2) Les minerais La territorialisation des mers et l'extension des ZEE permet une exploitation plus importante du plateau continentale par le pays qui exerce l'autorité. Les industries de pointe nécessitent de plus en plus de minerais rares (on estime que les réserves de certains métaux seraient épuisées d'ici 10 à 50 ans si l'on se base sur la consommation actuelle). Les nodules polymétalliques constituent le principal enjeu mais aussi l'exploitation la plus difficile car lointaine. Ces nodules, reposent sur le fond marin et sont en quantités variables. On en trouve à toutes les profondeurs, mais les plus fortes concentrations ont été repérées entre 4 000 et 6 000 mètres. Ces nodules abritent des << terres rares »>, métaux essentiels aux technologies de pointes (téléphonie, aérospatiale, aéronautique...) comme le néodyme pour les aimants de précision ou encore le galium pour fabriquer les billets de banque (éviter les fraudes)... Dans une étude, le Japon évalue les réserves de terres rares au fond du Pacifique à plus de 90 milliards de tonnes, alors que les réserves terrestres prouvées sont évaluées aujourd'hui à 110 millions de tonnes, pour une production annuelle de l'ordre de 150 000 tonnes en 2010. Les zones d'exploitation: Pacifique Nord/ le bassin du Pérou dans le Pacifique Sud-Est/ le centre de l'océan Indien. Les pays les plus en quête de ces minerais : la Chine, la Russie, le Japon, les États-Unis et l'Allemagne. 3) Les énergies marines renouvelables Des champs d'éoliennes en mer se sont multipliés surtout en Europe durant ces 15 dernières années. La force de la marée, la houle ou encore les courants marins peuvent aussi être utilisés pour produire de l'électricité. Enfin, l'eau de mer peut être dessalée ce qui extrêmement couteux mais utilisé par des pays riches, en situation de stress hydrique (Moyen-Orient). C) LES ESPACES MARITIMES AU CŒUR DE L'ACTIVITE TOURISTIQUES ET DE LOISIRS Les activités de croisière maritime connaissent une croissance très importante. La mer des Caraïbes est le principal bassin de croisière au monde, suivie par la mer Méditerranée. Des FTN assurent l'essentiel du marché (Carrival Corporation, Royal Caribbean ou encore MSC croisières) mais cette activité est de plus en plus remise en question avec son impact environnemental. La navigation de plaisance est une activité qui s'est beaucoup développée depuis la fin du XXème siècle. Elle a engendré de vastes aménagements des littoraux de façon standardisé avec des marinas (port de plaisance + hébergements). Dubaï est aujourd'hui la plus grande marina du monde avec une capacité de 4400 yachts et 60000 passagers. Enfin, les mers et océans sont un milieu qui permet les pratiques sportives ou récréatives. Les bains de mer, la plongée ou encore les sports de glisse attirent des touristes et des pratiquants du monde entier sur des << spots >> qui génèrent une véritable économie comme Hawaï ou la côte basque en France (notamment pour la pratique du surf). 11- LES FLUX ET AMENAGEMENTS DES ESPACES MARITIMES A) UN MONDE MARITIMISE EN MARCHANDISES ET EN INFORMATIONS Fiche activité n° 2 Les flux et aménagements des espaces maritimes 90% des produits de consommation sont acheminés par voies maritimes. Il faut comprendre que ce que nous consommons, de manière diverse et variée prend finalement des routes très communes et des navires spatialisés (pétrolier, gazier, vraquier ou encore les porte-conteneurs). Ces fameuses routes maritimes correspondent, en géographie, au terme de flux (transfert de marchandises, d'individus, d'argent, ou d'information, d'un point A à un point B à travers un réseau). Ces flux relient les grandes aires de puissance du monde entre production et consommation. Ces routes traversent des passages stratégiques qui correspondent à des « goulets d'étranglements » où le nombre de navires présents est très importants et les risques élevés (détroits de Malacca, Bab-el-Mandeb, Gibraltar, Ormuz et les canaux de Suez et Panama pour citer les plus importants). Les flux peuvent aussi être immatériels et pourtant dépendants des mers et des océans. En effet, 90% des réseaux de télécommunication ainsi que d'internet (99%) passent par des câbles de fibre optique installés dans les fonds marins (900 000 km de câbles, soit environ 22 fois la circonférence de la Terre, pouvant être déposés jusqu'à 8000 mètres de profondeur.) Enfin, les flux maritimes sont aussi utilisés pour les trafics illicites comme celui de la drogue (Mer des Caraïbes), des migrants (en mer Méditerranée), êtres humains (Mer de Chine méridionale)... B) LA REVOLUTION DES TRANSPORTS MARITIMES ET L'AMENAGEMENTS DES PORTS 1) Une véritable hiérarchie portuaire Ces centres sont les ports qui correspondent aux points de départ et d'arrivée des différents flux et des routes maritimes. Ces ports sont des hubs car ils relient des lignes de correspondance entre les routes maritimes et les routes terrestres. Ces ports principaux sont généralement accompagnés de ports secondaires qui permettent l'étalement et la redistribution des marchandises et notamment des conteneurs. Cette redistribution est appelée « feedering >>. On constate de manière criante que les ports asiatiques dominent la maritimisation. En 2019 la Chine est le pays le plus représentatif avec 9 ports dans le top 20 contre 2 en 2000, premier port Shanghai. Ce très bon classement des ports asiatiques résulte de la DIT Division internationale du travail et de la politique productiviste des États asiatiques comme la Chine qui correspond à « l'usine du monde » mais qui est de plus en plus concurrencée par ses voisins asiatiques (Inde, Vietnam, Cambodge, Bangladesh...) À l'inverse, les ports occidentaux sont en plein déclassement par rapport à leurs homologues asiatiques. En effet, la stratégie des ports occidentaux ne correspond plus à la concurrence sur la taille et sur la production portuaire qui ne peut égaler les ports asiatiques mais sur la spécialisation des ports. En France le port de Rouen se spécialise dans l'acheminement des céréales, Nantes Saint-Nazaire spécialisé dans la construction navale et les escales de paquebot et navires de croisières Enfin, l'Afrique et l'Amérique du Sud ne possèdent pas encore de véritables façades portuaires car la connexion est faible entre le port et l'hinterland.Ces financements sont donc étrangers et permettent pays développés et émergents de créer de nouveaux marchés en contrôlant la gestion des importations et exportations dans un pays, une région ou encore un continent... Djibouti est par exemple un enjeu très important, situé sur la principale route maritime, ce port incarne la porte d'entrée aux investissements étrangers pour son propre développement. 2) La conteneurisation et les aménagements des littoraux Pour s'adapter à l'augmentation des échanges maritimes (maritimisation) les ports s'agrandissent et s'aménagent. En 2015, le port de Rotterdam inaugure le terminal 100% automatisé APM-Maersk qui permet une logistique accrue dans la gestion des conteneurs. La maritimisation des échanges a eu pour effet la création de ZIP (zone industrialo-portuaire) mais on parle aujourd'hui davantage de « pôles logistiques » car les ports gardent leur premier rôle de stockage et de redistribution des marchandises mais ils organisent aussi l'implantation d'entreprises et de leurs sièges sociaux. Exemple avec le port de Malte qui possède une zone franche industrielle avec l'implantation de l'usine Playmobil par exemple mais aussi le siège régional de la CMA-CGM (armateur français). Ces ports peuvent être limités dans l'espace pour leur agrandissement avec d'un côté l'hinterland qui peut bloquer le port (ville, limites physiques...) et le front de mer. Pour pallier cela, les pays développés répondent à cette question par le moyen de terre-plein qui correspond à un remblaiement sur la mer par des déchets, gravats et sable, permettant une avancée sur la mer. De plus, les îles artificielles permettent aussi d'agrandir le port sur la mer par le même système de remblaiement ou celui des plateformes pétrolières. Cette appellation d'île reste soumise à controverse car elle est très reliée au littoral par l'intermédiaire de ponts. L'une des innovations majeures dans les échanges maritimes mondiaux fut sans nul doutes, la conteneurisation. Créé dans les années 1950 par l'entreprise de transport routier McLean mais il faut attendre les années 1980's pour que cette invention soit utilisée à l'échelle internationale. Un conteneur est une grande caisse métallique dont les dimensions ont été normalisées au niveau international (6,058m X 2,438m X 2,591m). Cette pratique permet un transport plus facile des marchandises et surtout un passage logistique plus évident d'un moyen de transport à un autre. Aujourd'hui, les plus gros porte-conteneurs dépassent les 20 000 conteneurs mais la majorité des transports sont de taille plus modeste, permettant l'acheminement local ou régional. C) UNE INEGALE INTEGRATION DES ESPACES A LA MONDIALISATION Le premier centre et espace de circulation de la mondialisation fut sans conteste l'océan Atlantique mais la confirmation de la superpuissance américaine ainsi que l'émergence des États asiatiques place l'océan Pacifique et Indien comme les nouveaux cœurs des échanges mondiaux. Cependant, on constate que ces flux se concentrent davantage dans la partie septentrionale (Nord) de ces océans. Les inégalités sont donc nombreuses. De plus, on voit l'apparition du concept des méditerranées qui correspondent à des espaces maritimes semi- fermé, traversé par des flux intenses et variés et suscitant une volonté d'appropriation par une puissance riveraine (Ex: la mer de Chine méridionale étudiée en début de thème). Les territoires maritimes possèdent donc des dynamiques contrastées, entre affirmation et marginalisation. Les mers sud-atlantiques et sud-pacifiques restent à l'écart de cette importante maritimisation. À l'inverse, des mers comme la mer Caspienne (riche en hydrocarbures) ou encore l'océan Arctique qui possède des enjeux géopolitiques importants (ressources hydrocarbures + nouvelles routes maritimes) sont en bonne voie d'intégration à la mondialisation. Conclusion L'océan mondial a toujours été un espace stratégique pour les États et pour ceux qui le traversent. Aujourd'hui, mers et océans continuent de fournir aux êtres humains deux ressources principales: du poisson et des fruits de mer ainsi que des richesses énergétiques (pétrole). Ces grandes routes maritimes sont ponctuées de canaux et de détroits, points névralgiques, tant dans le cadre de la mondialisation des échanges que sur le plan militaire. Chaque mer et chaque océan, constitue un enjeu majeur de richesse, de puissance et de survie. Il existe un droit de la mer, qui tente de réguler ces litiges. Signée en 1982 par les Nations Unies à Montego Bay, la Convention sur le droit de la mer a permis de clarifier les règles de délimitation et d'exploitation des espaces maritimes par les États.