II. L'origine de la crise aux États-Unis

Le système économique américain repose sur deux principes fondamentaux :

1. Le capitalisme : les moyens de production appartiennent au domaine privé, avec une récompense du risque.
2. Le libéralisme : liberté d'entreprise, libre concurrence, et libre circulation des biens.

Ce système connaît des périodes de croissance et de crise depuis le 19e siècle, avec des crises de plus en plus étendues géographiquement.

Highlight: La prospérité américaine des années 1920 était largement basée sur l'endettement des ménages, passant de 21% à 40% du PNB.

Les années 1920 sont marquées par :

• Une croissance boursière exagérée, déconnectée des capacités industrielles réelles.
• L'introduction de méthodes de production de masse (taylorisme).
• Une augmentation de 50% de la production industrielle aux États-Unis.
• Un endettement massif de la population, encouragé par une confiance excessive en l'avenir.

Cependant, des signes avant-coureurs apparaissent :

• Crises ponctuelles dans l'immobilier (1925) et l'agriculture.
• Surproduction agricole mondiale entraînant une baisse des prix.

III. L'emballement du krach boursier

A. L'emballement sur les marchés boursiers

Aux États-Unis, contrairement à l'Europe où l'accès à la bourse était réservé à l'élite, la spéculation boursière devient un phénomène de masse :

• Un Américain sur trois investit en bourse.
• Des personnes modestes empruntent pour acheter des actions.
• Des pratiques spéculatives maintiennent artificiellement un niveau élevé des actions.

Vocabulary: Le "boursicotage" désigne la pratique consistant à acheter et vendre fréquemment des actions en bourse, souvent de manière spéculative.

B. Le krach du 24 octobre 1929

Le "Jeudi noir" du 24 octobre 1929 marque le début de la crise financière :

• Panique collective à Wall Street.
• 13 millions d'actions échangées en une seule journée.
• Chute de 50% des cours moyens en 6 jours.

Quote: "Wall Street : fonte des cours"

La crise, initialement sous-évaluée par les acteurs politiques, s'étend progressivement de la finance à d'autres secteurs de l'activité économique, puis au reste du monde.