Crise 1929 (term)

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problèmes, les États recourent au crédit mais les situations sont contrastées suivant les pays. Les solutions sont diverses pour équilibrer les budgets: hausse des impôts (Royaume-Uni) - emprunt à court terme et création de monnaie (Allemagne, Autriche, Pologne). La conséquence est l'hyperinflation* 2) La surproduction On distingue dans les années 1920 une crise de surproduction dans les domaines agricole et industriel. La demande ne répond pas à l'offre. Dans l'agriculture, les surfaces cultivées et la production augmente fortement entraînant une baisse des prix et l'endettement des producteurs. Dans l'industrie, la productivité est forte et entraîne une surproduction de biens de consommation alors que la demande est ralentie. Pour inciter à la consommation, on a recours au crédit à taux élevé, créant un endettement des classes moyennes. 3) La spéculation financière Elle est développée aux États-Unis depuis le début du XXème siècle et une partie de la population détient des actions en bourse. Le cours des actions augmente fortement(X3 entre 1924 et 1929). On assiste à une bulle spéculative qui inquiète les observateurs. La banque fédérale préconise de réduire les prêts aux courtiers. Ce conseil n'est pas entendu et le krach boursier* survient. B) Les États-Unis dans la crise 1) Le Krach boursier - Le « jeudi noir ». Le 24 octobre 1929, treize millions d'actions sont mises en vente à Wall Street. L'offre devenant d'un seul coup très supérieure à la demande, les cours s'effondrent brutalement. - Le « mardi noir », le 29 octobre 1929, Le krach boursier détruit le système de crédit sur lequel se fonde l'économie américaine. Entre ces 2 dates, la panique s'est emparé des marchés malgré l'intervention des banques. Le Krach de 1929 est donc consécutif à une bulle spéculative dont la genèse remonte aux débuts des années 1920. La bulle est amplifiée par le système d'achat à crédit des actions, permis à Wall-Street depuis 1926. Touchant au départ les « petits épargnants », la crise boursière va entraîner la faillite du système de crédit et de ses acteurs( banque, courtiers ...), des banques et des entreprises. La crise financière devient économique et sociale ( fermeture d'entreprises et chômage). Les États-Unis vont s'installer dans « la Grande Dépression » (1929-1939) 2) La Grande dépression américaine - La crise économique se généralise. La demande et la production industrielle chute fortement. En conséquence, le chômage explose : en 1933, il concerne 25 % de la population active. Le niveau de vie baisse fortement, donc la consommation, alimentant ainsi la crise. La paupérisation *des populations caractérise cette période, notamment pour les classes ouvrières et paysannes. Indice Dow Jones OSE 300 OGZ 200 Krach de 1929 Octobre 1929 29 Novembre 1929 - D'autre part, l'agriculture subit une autre conséquence de la crise, le Dust Bowl. Celui-ci est déclenché par une série de sécheresse qui frappe des terres cultivées (peu fertiles) en réponse à la crise de subsistance, dans les États de l'Oklahoma, Texas et Kansas. - Quelques indicateurs de la crise américaine : chute de la production industrielle ● effondrement des prix agricoles et des biens de consommation • chute du revenu national qui passe de 87 milliards de $ en 1929 à 39 milliards de $ en 1932. • chute de l'investissement qui passe de 15 % à 1,5 % du PNB entre 1929 et 1932. chute du commerce extérieur. - La crise économique s'installe le crédit qui repose sur la confiance ne repart pas malgré les taux très bas. Les capitaux étrangers refluent vers d'autres places, notamment Paris. Toutes ces réactions entraîne une raréfaction de l'argent aux États-Unis. Le décalage entre production et consommation s'accentue. ● Dans l'agriculture, les prix des denrées agricoles s'effondrent et provoquent la ruine de la paysannerie (20 % des actifs). Par son étendue, sa profondeur, sa durée, la crise déclenchée en 1929 se mue en une dépression qui touche toutes les couches de la société. - La crise sociale ● La montée brutale d'un énorme chômage, accompagnant la contraction de la production (12 millions de chômeurs en 1932 + chômage partiel+ baisse des salaires). ● La situation des agriculteurs: ruinés par la crise, ils cèdent à bas prix leurs terres pour payer leurs dettes. Certains tentent l'émigration vers l'Ouest (Californie) mais c'est illusoire (cf.» Les raisins de la colère», Steinbeck). L'appauvrissement touche les employés, les professions libérales, les capitalistes ruinés.,, ● La nuptialité et la natalité baissent brutalement par peur de l'avenir. ● Les signes de la misère : nombreuses personnes sans logement, bidonvilles (Hoovervilles), manque de nourriture. ● L'absence de protection sociale accentue la misère. La misère qui s'approfondit suscite diverses réactions: -angoisse et désespoir, générateurs de violence - interrogation sur le système de valeurs américain - impose aux responsables politiques la recherche de solutions. Étude: Roosevelt et le New-Deal C) La mondialisation de la crise 1) Une économie mondiale à l'arrêt - La propagation de la crise • Les États-Unis rapatrient leurs capitaux des pays étrangers. En Europe, cela provoque la faillite des grandes banques autrichienne et allemande. Le Royaume-Uni retire également ses capitaux et dévalue la livre sterling (1931) entraînant une crise financière en Europe et internationale. On assiste à des dévaluations monétaires en cascade. ● L'effondrement du commerce international. En 1932, la valeur des exportations mondiales recule de 72 % en valeur par rapport à 1929. La baisse des prix concerne principalement les produits bruts, notamment les produits agricoles. Ce repli commercial est aggravé par les politiques protectionnistes. - Les réponses à la crise mondiale sont nationales et personnelles. ● Le Royaume-Uni se tourne vers son Empire colonial. ● Les États-Unis refusent de soutenir les crédits aux pays producteurs. En 1930, est voté le Hawley-smooth Tarif Act* pour protéger le marché intérieur mais celui-ci fragilise les exportations américaines et accélère la crise. On assiste à une généralisation des politiques protectionnistes. La géographie de la crise Après les États-Unis, l'Europe est fortement touchée. La crise va affecter durablement l'Amérique latine, l'Afrique du Sud, le Canada, l'Inde, la Nouvelle-Zélande et l'Australie qui sont des pays exportateurs de matières premières. 2) Les conséquences politiques et sociales de la crise - Des populations fragilisées On assiste à la généralisation du chômage de masse : 15% en Allemagne, 20% au Royaume-Uni(1930). Le taux de chômage atteindra 43% en Allemagne en 1932. Cette situation entraîne des manifestations et grèves, par ex : « les marches de la faim »>. La misère augmente fortement. - La montée des populismes La crise entraîne une remise en cause de l'ordre politique. Un des aspects est la montée des populismes* Populisme- mouvement démagogique qui prétend défendre les intérêts du << peuple ». ● En Allemagne le NSDAP d'Adolf Hitler devient le parti majoritaire. ● En Amérique Latine, des coups d'État se multiplient et aboutissent à des dictatures. Ex: au Brésil, Gétulio Vargas prend le pouvoir par la force en 1930. En Argentine, en Équateur et au Mexique, sont aussi touchés par des révolutions et des coups d'État. ● En France, les tensions politiques voient s'affirmer les ligues d'Extrême Droite qui manifeste leur puissance et le rejet de la démocratie (défilé du 6 février 1934. Cette situation pousse les forces de Gauche + communistes à s'unir et à former le Front Populaire qui remportent les élections législatives en 1936. D) Les réponses à la crise Elles sont différentes suivant les pays. - En France: les accords Matignon Suite à la victoire du Front Populaire, des grands mouvements de grève et d'occupation d'usines ont lieu. Les syndicats espèrent obtenir le soutien du gouvernement face au patronat. Le Président du conseil, le socialiste Léon Blum pousse les représentants des syndicats et du patronat à signer les accords Matignon (nuit du 7 au 8 juin 1936). C'est un ensemble de: Mesures sociales:augmentation des salaires ( de 7 à 15%), réaffirmation des droits syndicaux, conventions collectives. ● Mesures gouvernementales: 2 semaines de congés payés, semaine de 40 h. Pour Léon Blum, il s'agit de réduire les effets de la crise et de relancer l'économie. - Ailleurs et plus généralement dans le monde, les réponses apportées à la crise sont d'abord nationales. Après l'éclatement du système monétaire international, plusieurs États se lancent dans une politique de relance: ● demande civile (États-Unis, France) ● demande militaire (Allemagne, Italie, Japon) ex: en Allemagne, Hitler met en place un programme basé sur l'autarcie* autarcie: capacité d'un État à assurer seul ses propres besoins et à isoler son économie. Il lance une politique de grands travaux comme la création des autoroutes mais surtout le réarmement et l'annexion de territoires voisins qui permettent à l'Allemagne de faire baisser le chômage et de relancer son économie. La recherche de solutions à la crise internationale entraîne l'apparition d'un nouveau modèle politico-social. On constate l'échec des solutions classiques (déflation). Le rôle de l'État est redéfini dans les économies libérales, ex : le New-Deal aux États-Unis. L'État intervient directement dans l'économie (subventions, plan de relance, réglementation) et essaie de relancer la croissance par les dépenses publiques en lançant des grands travaux (États- Unis, France, Allemagne, Italie). Ce sont des politiques interventionnistes ou dirigistes. Des nouvelles politiques publiques se mettent en place. La lutte contre le chômage est la priorité et des systèmes de protection sociale sont mises en place. Toutefois, le contrôle des marchés s'appuie souvent sur le protectionnisme* mais celui-ci est aussi remis en question. INDE URSS Soja Caoutchouc OCEAN INDIEN 0 à l'équateur Caoutchouc Soja Coton 3000 km JAPON AUSTRALIE Laine I. Les origines de la crise Après-guerre, une Europe affaiblie Le krach de Wall Street (1929) Les États-Unis, premier pays touché OCEAN PACIFIQUE CANADA Blé ÉTATS-UNIS JAL II. La mondialisation de la crise Diffusion de la crise Rapatriement des capitaux américains États touchés par la chute des prix et l'effondrement du commerce État épargné par la crise ARGENTINE Viande BRESIL Cafe ccc 321 Cacao OCEAN ATLANTIQUE III. Les conséquences de la crise Blé Matières premières dont le prix chute États touchés par une très forte augmentation du chômage Coton Politiques de relance par la dépense publique et une politique sociale Arrivée au pouvoir de régimes autoritaires dans les années 1930, en partie à cause de la crise