La période de l'entre deux guerres représente une époque cruciale dans l'histoire européenne, marquée par des bouleversements majeurs et l'émergence de régimes totalitaires.
La crise des années 30 a profondément fragilisé les démocraties européennes. Suite au krach boursier de 1929, une grave crise économique et sociale s'installe, caractérisée par un chômage massif, une baisse de la production industrielle et une instabilité politique croissante. En France, cette période voit l'émergence du Front populaire qui tente d'apporter des réponses sociales à la crise, notamment avec les accords de Matignon instaurant les congés payés et la semaine de 40 heures.
Les régimes totalitaires en Europe profitent de ce contexte de crise pour s'imposer. En Italie, le fascisme de Mussolini s'était déjà installé dans les années 1920. En Allemagne, le parti nazi d'Hitler arrive au pouvoir en 1933, établissant un régime caractérisé par un culte du chef, une idéologie raciste et antisémite, et une volonté expansionniste. Ces régimes partagent des caractéristiques communes : parti unique, endoctrinement de la jeunesse, contrôle total de la société, répression des opposants, et propagande massive. L'URSS de Staline représente une autre forme de totalitarisme, avec la collectivisation forcée et les grandes purges. Cette montée des totalitarismes met en danger la paix en Europe, notamment avec la politique expansionniste de l'Allemagne nazie qui conduira à la Seconde Guerre mondiale. Les démocraties, affaiblies par la crise et divisées sur la réponse à apporter, peinent à contenir ces menaces, comme le montre l'échec de la politique d'apaisement face aux ambitions territoriales d'Hitler.