La France défaite et occupée

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La révolution nationale voulue Pétain se résume dans sa devise : « Travail, Famille, Patrie ». Il crée une police sur le modèle de la Gestapo: la Milice. Le 30 octobre 1940, Pétain rencontre Hitler à Montoire, pour selon lui, alléger la souffrance des Français, ce qui choque de nombreux Français. La création d'une prison pour les opposants politiques se fait dès 1942. Une collaboration d'Etat Une fois l'URSS devenue un adversaire de l'Allemagne (1941), Pétain crée la LVF pour combattre les soviétiques. Il impose la STO à partir de 1943, pour contribuer à l'effort de guerre nazi. Des jeunes Français sont ainsi envoyés de force (1,6 millions de Français dont 40 000 volontaires) en Allemagne pour y travailler. Pétain engage une politique d'exclusion puis de persécution des Juifs. Les « statuts de Juifs >> promulgués le 3 octobre 1940, puis le 2 juin 1941, les excluent de la communauté française et leur interdisent les professions de la fonction publique, de la presse et de l'industrie. Pétain est épaulé par son ministre Pierre Laval, qui organise avec la Milice la rafle des Juifs de la « zone libre » avec tous leurs enfants, afin de les livrer aux Allemands. La France occupée Les Français doivent travailler pour l'Allemagne, qui réquisitionne les produits agricoles et industriels. En outre, la population souffre d'une pénurie alimentaire aggravée par les pillages de l'occupant. Le marché noir se développe. Les Juifs du Nord de la France subissent les lois nazies: la police française les arrête et les livre à l'occupant allemand pour qu'ils soient déportés. Durant la « rafle du Vél' d'Hiv' » de juillet 1942, 13 000 Juifs sont arrêtés. La zone Nord étant un territoire aux mains de l'ennemi, elle est bombardée par les Alliés. Les destructions et pertes civiles s'ajoutent donc aux souffrances de la population liée aux violences et eux pillages nazis. La Résistance La résistance extérieure : la résistance extérieure ou les FFL, organisées dès juin 1940, ce sont les forces armées outre-mer de la France Libre. Cette armée est destinée à combattre aux côtés des Alliés. De Gaulle devient le chef de la France Libre. Ces forces sont composées majoritairement de soldats coloniaux et étrangers. Elles participent à des opérations en Afrique du Nord ou Moyen-Orient et montrent qu'il existe bien une France combattante dans la Seconde Guerre mondiale. D'ailleurs, ces forces débarquent aux côtés des Alliés en Provence en août 1944. La résistance intérieure : en France, des Français entrent en luttent dans la clandestinité contre le IIIe Reich, l'occupant et l'Etat français dirigé par Pétain. Il y a de nombreux groupes de résistants qui mènent des actions de sabotages, des attentats ou créent des journaux clandestins comme Libération (1941). A partir de 1943, beaucoup de jeunes fuyant le STO forment des maquis et harcèlent les troupes allemandes. En mai 1943, Jean Moulin fonde le CNR. Il réunit les mouvements de résistance intérieure et les représentants des aniciens partis et syndicats. Il reconnaît de Gaulle comme le chef de la Résistance. Son objectif est de préparer la libération du pays et la refondation de la République Le rôle de la Résistance dans la libération de la France : à partir de 1944, la Résistance prend part à la libération de différentes manières. En juin 1944, la Résistance intérieure fait des reconnaissances de terrain avant le débarquement en Normandie et mène des actions de destructions pour freiner l'avancée des troupes allemandes qui sont envoyées sur les plages de la Manche pour faire face aux Alliés. En août 1944, les FFL participent au débarquement en Provence aux côtés des Alliés et libèrent Toulon, Marseille et Lyon. Aussi, elle mène un soulèvement populaire à partir du 10 août 1944 et participe à la libération de Paris le 25 août avec l'aide de la police parisienne, et de la division blindée du général Leclerc (FFL). Du coup, de Gaulle triomphe sur les Champs Elysées le lendemain, en tant que chef du Gouvernement provisoire de la République française, depuis le 3 juin 1944. Fin du régime de Vichy, le 20 août 1944. La Résistance a permis de sauver l'honneur de la France et sa participation au débarquement de Provence permet au pays de se placer du côté des vainqueurs à la fin de la guerre, notamment au Conseil de Sécurité de l'ONU. L'antisémitisme La création de camps d'enterrement a emprisonné 40 000 Juifs étrangers. Il y a aussi eu la création d'un camps d'extermination à Drancy (nord de Paris) et le camp des Milles (Aix en Provence). Les prisonniers d'Aix sont emmenés à Drancy puis déportés en Pologne, ce qui fait 3 à 4 jours de voyage en train. En 1941, le recensement est obligatoire pour les Juifs en France La rafle du Vieux port de Marseille, les 22, 23 et 24 janvier 1943 est organisée par la Gestapo allemande et la police nationale dirigée par Renée Bousquet. 6000 personnes sont raflées, 1642 sont déportées dont 786 Juifs (dont 580 citoyens français) envoyés au camp de Sobibor. Le vocabulaire Collaboration : politique de gouvernement de Vichy de coopération économique et policière avec l'occupant nazi. Collaboration d'Etat: l'aide apportée à l'Allemagne nazie par le gouvernement de Vichy et l'administration française. Milice: organisation politique et paramilitaire aux pratiques violentes, créés par Vichy et chargée de traquer les Juifs, les réfractaires au STO et les résistants. Révolution nationale: fonde sa politique sur une devise « Travail, Famille, Patrie ». STO: Service du Travail Obligatoire, loi française dont le but est d'envoyer de jeunes français travailler en Allemagne. Marché noir : vente clandestine et illégale de marchandises. Exode: émigration, départ en masse. FFL: Forces Françaises Libres, forces armées de la France libre ralliées au général de Gaulle. FFI: Forces Françaises de l'Intérieur, forces armées composées des formations militaires des mouvements de la Résistance intérieure. Maquis: groupes de résistants cachés dans des lieux peu accessibles et pratiquant l'action armée. Résistance: ensemble des mouvements et réseaux clandestins qui continuent la lutte après l'armistice de juin 1940. CNR: Conseil National de la Résistance organisme qui dirige et coordonne les différents mouvements de la Résistance intérieure française. France libre: organisation politique et militaire ayant pour but de reconquérir la France. Les dates 10 mai 1940: les troupes allemandes attaquent la Hollande et la Belgique 18 juin 1940: appel du général de Gaulle 22 juin 1940: armistice avec l'Allemagne Octobre 1940: entrevue entre Pétain et Hitler à Montoire 6 juin 1944: bataille de Normandie 15 août 1944: débarquement de Provence Août 1944: massacre de Maillé