L'escalade du conflit (1955-1958)
En 1955, le gouvernement français nomme Jacques Soustelle comme gouverneur général d'Algérie. Celui-ci tente d'instaurer plus d'égalité entre Européens et Algériens, notamment à travers les Sections Administratives Spécialisées (SAS), qui visent à améliorer les conditions de vie des Algériens.
Example: Les SAS regroupaient des militaires, des instituteurs et des médecins pour apporter des services de base aux populations rurales.
Cependant, la violence ne cesse de s'intensifier. Le 20 août 1955, le FLN commet un attentat meurtrier contre des civils à Philippeville, entraînant une répression massive de l'armée française. L'état d'urgence est décrété, donnant carte blanche à l'armée pour abattre tout homme armé.
En janvier 1956, Guy Mollet devient président du Conseil. Initialement favorable à une solution négociée, il durcit sa position après avoir été hué lors d'une visite à Alger. Le gouvernement obtient les pleins pouvoirs pour gérer la crise algérienne.
Quote: "Il faut écraser les fellaghas" - Slogan de l'armée française durant cette période.
L'armée française, sous le commandement du général Raoul Salan, intensifie ses opérations. Le pays est divisé en trois zones : pacifiée, de guerre et interdite. Des centaines de milliers de paysans sont déplacés, provoquant un exode massif vers la Tunisie.
Le 20 août 1956, le Congrès de la Soummam, réunion clandestine du FLN, structure l'organisation de la rébellion et affirme la primauté du politique sur le militaire.
Highlight: Le service militaire est porté à 18 mois, et 400 000 jeunes soldats français sont envoyés en Algérie.
La guerre s'internationalise davantage avec l'intervention franco-britannique en Égypte lors de la crise de Suez en 1956. Cette opération, visant à reprendre le contrôle du canal de Suez et à éliminer Nasser, soutien du FLN, se solde par un échec diplomatique pour la France.