Le monde après 1945

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année, de grands criminels de guerre japonais sont jugés par le tribunal militaire de Tokyo. II. Les bases d'un nouvel ordre économique et social Si l'économie des Etats-Unis a été stimulée par la guerre, de nombreux Etats sont très endettés. En France, le déficit des finances publiques s'élève à 70% en 1944, tandis que le franc a perdue 4/5 de sa valeur de 1939. L'intervention de l'Etat dans les domaines économiques et social apparaît nécessaire pour éviter de nouvelles crises potentiellement génératrices de conflits : l'Etat-providence s'affirme au Royaume-Uni après 1945. C'est ce que prévoit aussi le programme défini le 15 mars 1944 par le Conseil National de la Résistance (CNR). Au niveau international, les Alliés sont convaincus que les désordres monétaires des années 1930 ont provoqué la guerre. En juillet 1944, la conférence de Bretton Woods dessine les grandes lignes du système financier international d'après-guerre. 45 pays acceptent de coopérer pour maintenir l'équilibre du système monétaire mondial, qui s'organise autour du dollar, ce qui consacre la suprématie des Etats-Unis. Les accord de Bretton Woods créent le Fonds monétaire international (FMI) chargé de veiller à la stabilité du système. Il siège à Washington. III. Assurer la sécurité dans le monde : la mission de l'ONU Afin de maintenir durablement la paix, les 51 pays vainqueurs de l'Axe signent la charte des Nations Unies à San Francisco le 26 juin 1945 qui donne le jour à l'Organisation des Nations Unies (ONU). Cette organisation compte de nombreux organes, visant le développement économique et social: Unicef, OMS, CNUCED, BIRD, etc. Elle repose sur deux piliers : l'Assemblée générale et le Conseil de sécurité. L'Assemblée générale regroupe l'ensemble des pays membres de l'ONU, qui disposent tous d'une voix. Elle se réunit au moins une fois par ans et vote des recommandations et des résolutions, qui sont censées être respectées. Le Conseil de sécurité peut à tout moment en cas de crise grave. Il est composé de 11 Etats membres, dont 5 permanents (Etats-Unis, URSS, Chine, France, Royaume- Uni), qui disposent d'un droit de veto sur les décisions adoptées à la majorité simple. Un secrétaire général élu est chargé de faire exécuter les résolutions. IV. De nouvelles menaces sur la paix Après la capitulation allemande, la Grande Alliance se craquèle. Les Etats-Unis, première puissance économique et financière, détiennent le monopole de l'arme nucléaire. L'URSS quant à elle, sort de la guerre ruinée mais sa participation décisive à la victoire lui confère un prestige considérable dans le monde. Les Etats-Unis possèdent une sphère d'influence en Europe de l'ouest, l'URSS domine l'Europe de l'est. En 1946, Winston Churchill évoque un « rideau de fer » les séparant pour traduire la tension existante entre elles en Europe. En 1947, le président américain Harry Truman énonce clairement sa volonté de contenir l'expansion du modèle communiste. Il propose dans ce but un programme d'aide économique à tous les pays européens. C'est le plan Marshall. Ce programme est rejeté par tous les pays européens dominés par l'URSS, qui resserre son emprise en Tchécoslovaquie. Le Moyen-Orient devient un foyer de tensions durable. Des Juifs sionistes se sont établis en Palestine, notamment des rescapés de la Shoah. Les Arabes déjà présents sur ce territoire rejettent le plan de participation de la Palestine proposé par l'ONU en 1947, planifiant la création d'un Etat juif, d'un Etat Arabe, Jérusalem demeurant sous contrôle international. En février 1948, le mandat britannique prend fin en Palestine et l'Etat d'Israël est proclamé : une guerre éclate avec plusieurs Etats arabes, qui essuient une défaite en 1949. Israël s'est taillé un territoire plus important que celui prévu par le plan de 1947 et s'affirme comme une puissance militaire majeure dans la région.