La période de l'entre-deux-guerres en Allemagne est marquée par des bouleversements majeurs qui ont conduit à l'émergence du régime nazi.
L'Allemagne nazie émerge dans un contexte de crise profonde. Après la défaite de 1918, le pays fait face à une hyperinflation catastrophique en 1923, où le prix du pain atteint des sommets vertigineux. Cette situation économique désastreuse est aggravée par la crise économique mondiale de 1929, qui frappe particulièrement durement l'Allemagne avec un taux de chômage explosif. C'est dans ce contexte que le parti nazi, dirigé par Hitler, parvient au pouvoir en 1933, promettant de restaurer la grandeur de l'Allemagne.
Le régime met rapidement en place un système totalitaire caractérisé par les Lois de Nuremberg de 1935, qui institutionnalisent la discrimination raciale. Ces lois, pierre angulaire de l'idéologie nazie, privent les Juifs de leur citoyenneté allemande et interdisent les mariages entre Juifs et non-Juifs. Le régime totalitaire nazi se caractérise par un contrôle total de la société : endoctrinement de la jeunesse, propagande massive, répression des opposants et persécution des minorités. La politique économique du régime, basée sur le réarmement et les grands travaux, permet une baisse apparente du chômage, mais oriente l'économie vers la préparation à la guerre. Cette période constitue un exemple tragique de la manière dont une crise économique et sociale peut conduire à l'établissement d'un régime dictatorial, marquant profondément l'histoire du XXe siècle.