Matières

Matières

Plus

LES RÉGIMES TOTALITAIRES: cours complet

06/11/2023

282

13

Partager

Enregistrer

Télécharger


2-LES REGIMES TOTALITAIRES
INTRO:
La forme politique du totalitarisme initie une critique inédite des régimes
démocratiques.
La Russie bolch
2-LES REGIMES TOTALITAIRES
INTRO:
La forme politique du totalitarisme initie une critique inédite des régimes
démocratiques.
La Russie bolch
2-LES REGIMES TOTALITAIRES
INTRO:
La forme politique du totalitarisme initie une critique inédite des régimes
démocratiques.
La Russie bolch
2-LES REGIMES TOTALITAIRES
INTRO:
La forme politique du totalitarisme initie une critique inédite des régimes
démocratiques.
La Russie bolch
2-LES REGIMES TOTALITAIRES
INTRO:
La forme politique du totalitarisme initie une critique inédite des régimes
démocratiques.
La Russie bolch
2-LES REGIMES TOTALITAIRES
INTRO:
La forme politique du totalitarisme initie une critique inédite des régimes
démocratiques.
La Russie bolch
2-LES REGIMES TOTALITAIRES
INTRO:
La forme politique du totalitarisme initie une critique inédite des régimes
démocratiques.
La Russie bolch
2-LES REGIMES TOTALITAIRES
INTRO:
La forme politique du totalitarisme initie une critique inédite des régimes
démocratiques.
La Russie bolch
2-LES REGIMES TOTALITAIRES
INTRO:
La forme politique du totalitarisme initie une critique inédite des régimes
démocratiques.
La Russie bolch
2-LES REGIMES TOTALITAIRES
INTRO:
La forme politique du totalitarisme initie une critique inédite des régimes
démocratiques.
La Russie bolch
2-LES REGIMES TOTALITAIRES
INTRO:
La forme politique du totalitarisme initie une critique inédite des régimes
démocratiques.
La Russie bolch
2-LES REGIMES TOTALITAIRES
INTRO:
La forme politique du totalitarisme initie une critique inédite des régimes
démocratiques.
La Russie bolch
2-LES REGIMES TOTALITAIRES
INTRO:
La forme politique du totalitarisme initie une critique inédite des régimes
démocratiques.
La Russie bolch
2-LES REGIMES TOTALITAIRES
INTRO:
La forme politique du totalitarisme initie une critique inédite des régimes
démocratiques.
La Russie bolch
2-LES REGIMES TOTALITAIRES
INTRO:
La forme politique du totalitarisme initie une critique inédite des régimes
démocratiques.
La Russie bolch
2-LES REGIMES TOTALITAIRES
INTRO:
La forme politique du totalitarisme initie une critique inédite des régimes
démocratiques.
La Russie bolch
2-LES REGIMES TOTALITAIRES
INTRO:
La forme politique du totalitarisme initie une critique inédite des régimes
démocratiques.
La Russie bolch
2-LES REGIMES TOTALITAIRES
INTRO:
La forme politique du totalitarisme initie une critique inédite des régimes
démocratiques.
La Russie bolch
2-LES REGIMES TOTALITAIRES
INTRO:
La forme politique du totalitarisme initie une critique inédite des régimes
démocratiques.
La Russie bolch
2-LES REGIMES TOTALITAIRES
INTRO:
La forme politique du totalitarisme initie une critique inédite des régimes
démocratiques.
La Russie bolch
2-LES REGIMES TOTALITAIRES
INTRO:
La forme politique du totalitarisme initie une critique inédite des régimes
démocratiques.
La Russie bolch

2-LES REGIMES TOTALITAIRES INTRO: La forme politique du totalitarisme initie une critique inédite des régimes démocratiques. La Russie bolchévique critique la démocratie libérale +l'avènement du fascisme en Italie +du nazisme en Allemagne propose une alternative de plus en plus menaçante pour les régimes en France ou au R-U en proie au doute, et qui éprouvent des difficultés à se redéfinir. le totalitarisme = concept qui permet de caractériser les dictatures fondées sur un parti unique incarné par un chef charismatique, une économie dirigée par le parti Etat, le monopole de l'information, la terreur exercée par l'appareil policier et une idéologie d'Etat cherchant à soumettre totalement la société. A distinguer d'un régime autoritaire qui cherche simplement à imposer la soumission des habitants I- LA MISE EN PLACE DES REGIMES TOTALITAIRES FAVORISEE PAR UNE SITUATION DE CRISE A) LE REGIME SOVIETIQUE 1. L'URSS nait de la Révolution bolchévique Dans la Russie affaiblie par le premier conflit mondial, une révolution mène à l'abdication du tsar Nicolas II en février 1917. En octobre 1917 cependant, le gouvernement provisoire, principalement constitué de libéraux, est renversé par la révolution bolchévique (bolcheviks = membres d'une des deux factions du Parti ouvrier social-démocrate de Russie fondé par Lénine. Ils prennent le pouvoir après la révolution de 1917) menée par Lénine, qui vise à fonder une société sans classe selon la théorie marxiste (le marxisme...

Rien ne te convient ? Explore d'autres matières.

Knowunity est la meilleure application scolaire dans cinq pays européens.

Knowunity a été mis en avant par Apple et a toujours été en tête des classements de l'App Store dans la catégorie Éducation en Allemagne, en Italie, en Pologne, en Suisse et au Royaume-Uni. Rejoins Knowunity aujourd'hui et aide des millions d'étudiants à travers le monde.

Ranked #1 Education App

Chargement dans le

Google Play

Chargement dans le

App Store

Knowunity est la meilleure application scolaire dans cinq pays européens.

4.9+

Note moyenne de l'appli

13 M

Les élèsves utilisent Knowunity

#1

Dans les palmarès des applications scolaires de 11 pays

900 K+

Les élèves publient leurs fiches de cours

Tu n'es toujours pas convaincu ? Regarde ce que disent les autres élèves ...

Louis B., utilisateur iOS

J'aime tellement cette application [...] Je recommande Knowunity à tout le monde ! !! Je suis passé de 11 à 16 grâce à elle :D

Stefan S., utilisateur iOS

L'application est très simple à utiliser et bien faite. Jusqu'à présent, j'ai trouvé tout ce que je cherchais :D

Lola, utilisatrice iOS

J'adore cette application ❤️ Je l'utilise presque tout le temps pour réviser.

Légende alternative :

étant un courant d'idées né en Allemagne, reposant sur les travaux de Karl Marx (1818-1883), et insistant sur la nécessité de la lutte des classes et de l'organisation du prolétariat en vue d'établir le socialisme). Premières décisions du nouveau gouvernement de Lénine: -décret sur la paix à la suite d'une négociation de paix avec l'Allemagne: -> armistice est signé en décembre 1917 ->traité de paix de Brest-Litovsk en mars 1918 La Russie perd à la suite ce traité de nombreux territoires, notamment l'Ukraine, la Lettonie ou encore l'Estonie qui constituent de véritables -décret sur la terre ->annule les dettes des paysans ->supprime la propriété privée ->remise des grandes propriétés aux paysans et contrôle ouvrier dans les usines ->entreprises et banques sont nationalisées et gérées par l'Etat +une série de mesures créent une égalité sociale -les soldats élisent leurs officiers -proclamation de l'égalité des salaires + suppression des titres/grades En mars 1918, Moscou redevient capitale Le nouveau régime politique qui se met en place après la prise de pouvoir par les bolchéviques en 1917 fait face à des menaces -à la fois extérieures: corps expéditionnaire envoyé par les puissances européennes -et intérieures: guerre civile D'autant plus que le régime doit gagner une assise populaire qu'il ne possède pas encore en campagne Une situation => radicalisation du régime En effet, les années 1918-1921 sont des années de guerre civile et de mise au pas de la société russe. D'une part, la Russie voit l'affrontement des contre-révolutionnaires, soutenus par les anciens alliés de la 1GM, les Russes blancs, qui s'opposent aux Russes rouges dans une guerre civile (1917-1921) Lénine met en place les bases d'un régime répressif. Dès octobre 1917, des mesures autoritaires sont prises comme la création de la Tchéka =police politique secrète dépendante du parti. Lénine décide que la sécurité intérieure = affaire de ceux qui détiennent responsabilités politiques justifie création par la nécessité de lutter contre "les ennemis de l'intérieur" (-> reprend un thème qui remonte à la création de Comité de Salut Public sous la Révolution française.) L'URSS (Union des républiques socialistes soviétiques) est créé par les bolchéviques en 1922, afin de rassembler les minorités nationales du pays. Moscou en est la capitale Le régime sous Lénine a, selon des historiens, des tendances totalitaires. Dès 1918, les opposants sont envoyés dans des camps de travail, et plus tard au goulag (= système concentrationnaire soviétique caractérisé par le travail forcé poussé jusqu'à l'épuisement et, très souvent, jusqu'à la mort) Aussi, la famine est utilisée comme moyen de répression. 2. Staline au pouvoir Staline dispose ainsi de tous les outils nécessaires pour réaliser son ascension et mettre en place un Etat véritablement totalitaire, dont le gouvernement bolchévique et leniniste ont esquissé les prémices. En effet, après la mort de Lénine en 1924, Joseph Djougachvil dit Staline (L'Homme d'acier), s'impose comme son héritier en URSS (Union des républiques socialistes soviétiques). Il parvient à écarter ses principaux rivaux: Léon Trotski en 1927 mais aussi Nikolaï Boukharine en 1929. La seconde révolution de Staline: construction du " socialisme dans un seul pays" Staline met en place un parti discipliné et monolithique: donc une seule tendance. Il est le seul chef dans un parti unique Staline s'assure de son ascension par le contrôle du parti: la vieille garde soviétique est éliminée, remplacée par de jeunes cadres. En 1929, peu de membres du parti ont connu les heures de la révolution ou de la guerre civile, et l'esprit de discipline remplace l'esprit révolutionnaire. Doté d'un pv absolu, Staline choisit de s'allier à Hitler en août 1939 afin d'avoir le temps de reconstituer son armée, dont 80 000 officiers ont été victimes des purges. Dès 1928, Staline est le seul maître de l'URSS et ce jusqu'à sa mort en 1953 Il met en place un régime s'appuyant sur le marxisme-léninisme, l'égalité sociale par la révolution, la fin de la domination des bourgeois sur les prolétaires avec la dictature du prolétariat. B) LE REGIME FASCISTE ITALIEN Le fascisme =mouvement des faisceaux italiens de combat, les groupes paramilitaires fondés par Mussolini. Mais, le terme désigne aussi le régime italien, puis, à partir des années 1930, les régimes d'extrême -droite, italien et allemand. Forme de totalitarisme caractérisant l'Italie de l'entre-deux-guerres, fondée sur une idéologie nationaliste, antidémocratique et impérialiste. 1. Un mouvement né de la guerre Le fascisme nait des désillusions engendrées par la 1GM à l'issue de laquelle l'Italie n'obtient pas les terres irrédentes (=ensemble de territoires (Dalmatie, Istrie, Trentin) peuplés majoritairement d'Italiens mais appartenant à une puissance étrangère et dont l'Italie revendique l'annexion) promises par l'Entente. Les Italiens éprouvent le sentiment que leur victoire a été volée et la société est touchée par la brutalisation (=théorie de l'historien américain Gorge Mosse selon laquelle, dans les sociétés italienne et allemande, les pratiques guerrières se maintiennent dans l'entre-deux-guerres). En plus d'une insatisfaction engendrée par la Conférence de Paris s'ajoutent d'énormes difficultés économiques de l'après guerre, qui font d'ailleurs de l'Italie l'une des premières victimes de la crise 1929. Le pays, terrassé par la guerre, est plongé en 1918 dans un contexte social très préoccupant. L'Italie est confronté à des pertes humaines, des dettes de guerre colossales, un important retard industriel et une situation de crise économique grave. Cette situation, en plus d'entraîner une ruine partielle de la petite bourgeoisie, touche le secteur ouvrier et le monde paysan. Des mouvements sociaux éclatent un peu partout, dans les villes et les compagnes. Ce contexte pré-insurrectionnel fait craindre aux élites un scénario à la russe. Pour maintenir l'ordre, des troupes de choc s'organisent, les squadristes (=forces paramilitaires luttant contre les mouvements sociaux au début des années 1920. Elles sont récupérées par le fascisme) aussi appelés "Chemises noires", récupérées en 1921 par Benito Mussolini, alors député, qui fonde le Parti national fasciste, le premier parti militairement organisé. 2. Naissance du fascisme Mussolini est farouchement belliciste, et son expérience de la guerre lui laisse l'idée que la nation au combat est la plus belle expression d'une unité égalitaire et fraternelle. Il fonde les faisceaux de combat : mouvement nationaliste et révolutionnaire en mars 1919, qui se transforme en Parti national fasciste (PNF) en novembre 1921. En fondant son parti, Mussolini a pour ambition de redresser le pays en lui redonnant la gloire et la puissance romaine antique. Le petit parti fasciste compte 1500 membres en mars 1919 contre 17 000 en décembre de la même année. Mussolini reçoit le soutien des milieux industriels qui voient en lui un rempart efficace contre le bolchévisme. Ils lui apportent un soutien financier non négligeable. 3. Mussolini au pouvoir En mai 1921, M parvient à fr élire 35 députés fascistes à la Chambre des députés, nombre qu'il considère insuffisant. Les grandes grèves de juillet 1922 constituent un tournant de l'aventure fasciste. Les fascistes interviennent partout, de véritables batailles les opposent aux socialistes dans les grandes villes italiennes. Fort de l'état de chaos dans lequel est plongé l'Italie, Mussolini réclame la dissolution de la chambre et une participation au pouvoir. Du 27 au 30 octobre 1922, 40 000 chemises noires participent à la marche sur Rome, sans réaction du gouvernement, donc sans situation insurrectionnelle. Toutefois, impressionné par cette démonstration de force, le roi Victor Emmanuel III charge Mussolini de former un gouvernement, provoquant la chute du gouvernement de Luigi Facta. Il n'y a donc pas vraiment de coup d'Etat, mais Mussolini réécrit l'histoire. Dans un premier temps, Mussolini tente de concilier les élites dirigeantes et l'Eglise catholique, mais dès 1924, l'assassinat de député socialiste et antifasciste Matteotti par les fascistes marque un tournant dans le régime. Mussolini revendique l'assassinat, menace la chambre et se fait attribuer les pleins pouvoirs. Il lance officiellement la dictature fasciste par une série de lois, dites lois fascistissimes, qui limitent les libertés individuelles, interdisant notamment grèves et rassemblements. Le "Duce" (le "Chef") est né. C) LE REGIME NATIONAL-SOCIALISTE ALLEMAND 1. La fragile République de Weimar Dans un climat très dégradé, marqué par une situation économique très mauvaise et par l'humiliation ressentie par les Allemands suite au "diktat" de Versailles (28 juin 1919), la République de Weimar (1919-1933) succède à l'empire autocratique vaincu de Guillaume II, mettant fin au lle Reich. En plus d'une réparation de guerre conséquente, le gouvernement est contesté à l'extrême gauche par les Spartakistes (1918-1919) de Karl Liebkniecht et Rosa Luxembourg dont la répression est sanglante, puis bientôt également par le Parti national socialiste d'Adolf Hitler, qui s'appu sur l'organisation paramilitaire fondée par Ernst Röhm, les sections d'assaut (SA ou Sturmabteilung= organisation paramilitaire du NSDAP qui a contribué à l'accession au pouvoir d'Hitler avant d'être éliminé en 1934). Adolf Hitler, un ancien combattant, fait partie des groupes paramilitaires qui sément la terreur contre les marxistes. En 1920, il s'empare de la direction d'un parti nationaliste, antisémite et antilibéral, qui prend le nom NSDAP (National sozialistische Deutsche Arbeiterpartei) En 1923 à Munich, Hitler tente un Putsch, ou coup d'Etat, qui échoue et le conduit en prison. A sa libération moins d'un an plus tard, il réorganise son parti: aux SA en chemise brune, il adjoint son "échelon de protection" (SS ou Schutztaffel) en uniforme noir. 2. L'arrivée légale au pouvoir Comme en Italie, le NSDAP trouve, en plus du soutient des classes moyennes, celui d'industriels, de politiques ou de financiers effrayés par la progression du communisme: le parti nazi apparait comme le meilleur rempart pour certains allemands. Le NSDAP progresse aux élections après la crise de 1929, avec l'inflation et une forte hausse du chômage. Pour Hitler, les responsables de tous ces malheurs sont les Juifs, les communistes, la République de Weimar, le traité de Versailles. A la faveur d'une crise politique, le président du Reich, le maréchal von Hindenburg, appelle Hitler et les nazis, bien que minoritaires et en recul aux élections de novembre 1932, à la chancellerie le 30 janvier 1933. La mise en place de la dictature commence Quatre semaines après la désignation d'Hitler comme chancelier, l'incendie du Reichstag (mars 1933) déclenché par Goering, permet d'accuser les communistes et fournit un prétexte à Hitler pour réclamer plus de pouvoir et étrangler les libertés que garantissent la Constitution de Weimar. Le KPD est interdit dès 1934, le SPD l'année suivante. Leurs dirigeants, càd les communistes, sont arrêtés, assassinés ou envoyés dans les premiers camps de concentration Le NSDAP est le parti unique, et le Front du travail est le syndicat unique. En 1934, à la mort d'Hindenburg, grâce à l'appui d'une majorité écrasante de députés, Hitler réunit à la fois les fonctions de chancelier et de président, devenant le Reichsführer, càd le "guide" d'un nouvel Etat: le Ille Reich. Hitler devient ainsi légalement dictateur, chef suprême de l'Allemagne. II-LES CARACTERISTIQUES DES REGIMES TOTALITAIRES A) LES IDEOLOGIES 1)Le stalinisme LE STALINISME: = forme de totalitarisme caractérisant l'URSS des années 1930, se fondant sur l'idéologie communiste. Le régime bolchévique est fondé sur l'idéologie marxiste qui se développe depuis la deuxième moitié du XIXe siècle avec le Manifeste du Parti communiste de Marx et Engels. Le communisme stalinien vise la création d'une société communiste parfaitement égalitaire, dont la base serait le prolétariat qui, par son travail, produit de la richesse. Chacun reçoit par la suite en fonction de ses besoins. Le stalinisme implique une suppression des différences entre les classes sociales, à savoir les écarts de richesse et la propriété privée. Cela suppose une nationalisation des industries et des banques, ainsi qu'une collectivisation des terres. (Il s'agit d'une idéologie qui vise la création d'une société égalitaire, sans classe. Pour y parvenir, les ouvriers, les prolétaires doivent fr la révolution et imposer des réformes.) IEP) En théorie, le modèle soviétique doit se répandre dans le monde entier et I'URSS doit aider à la mise en place d'une Révolution mondiale: c'est le rôle du komintern, organisation internationale communiste dont le siège est à Moscou, coordonnant l'action des partis communistes du monde entier. Pour Staline toutefois, la diffusion du modèle n'est possible que lorsque celui ci sera pleinement réalisé en URSS. 2. Le fascisme italien L'idéologie fasciste est populiste, totalitaire: elle s'appuie sur un fort nationalisme et un rejet de la démocratie, du libéralisme et du communisme. Cette idéologie remet en cause l'individualisme et est également traditionnaliste, notamment à travers l'exaltation de la terre, du sang, de la force ou encore de la masculinité, les femmes étant reléguées dans leur rôle maternel. Doté d'une doctrine, le fascisme devient une "religion politique" dont le Duce, Mussolini, est le chef charismatique. Celui ci souhaite créer un peuple de guerriers qui permette au pays de retrouver la grandeur de l'empire romain. Il met en avant un "homme nouveau", ou "italien nouveau" qui n'existe pas pour lui même mais qui doit servir l'Etat fasciste. Le fascisme rejette la notion d'égalité au nom d'un ordre hiérarchique naturel: l'homme nouveau est l'idéal de pureté nationale et raciale. Il affirme une hiérarchie entre peuples forts et peuples faibles qui doivent être soumis. Cette vision entraîne le développement de l'homophobie et de l'exclusion des personnes atteintes d'un handicap. Toutefois, l'Italie fasciste n'est pas antisémite à ses débuts: elle le devient lorsqu'elle s'allie à l'Allemagne nazie. En 1938, elle met en place un antisemitisme d'Etat: les juifs sont alors recensés, et les juifs étrangers expulsés. 3. Le nazisme allemand L'antisémitisme est un trait essentiel de l'idéologie racialiste des nazis. La doctrine nazie, exposée par Hitler dans Mein Kampf, postule qu'il existe une hiérarchie des races avec à sa tête la prétendue "race aryenne" et au plus bas les juifs. Il faut donc persécuter les éléments qui menacent la pureté aryenne, et en particulier les Juifs (de race sémite), rendus responsables de tous les maux (+slaves = population inférieure vouée à l'esclavage) En 1935, les lois de Nuremberg interdisent en particulier les mariages et les relations sexuelles entre juifs et aryens. Cette vision justifie aussi la pratique de l'eugénisme, ensemble de méthodes et pratiques visant à modifier le patrimoine génétique de l'espèce humaine, qui mène à l'élimination de 200 000 handicapés et la stérilisation forcée de 400 000 allemands. Dans cette même logique, il faut réunir la population de sang allemand dans un seul et même empire pour maintenir la race allemande, avec le pangermanisme et l'espace vital (Lebensraum), nécessaire au bien être de la race. Enfin, il veut forger un "homme nouveau": l'Homme est un guerrier dominateur, et la femme doit contribuer à la reproduction de cette race aryenne. Tout cela doit se réaliser sous la conduite d'un chef charismatique, d'un guide: le Führer. B) DES REGIMES DICTATORIAUX 1. Un parti unique Les trois régimes se caractérisent par l'absence de pluralisme politique: toute opposition est interdite, et le parti finit par se confondre avec l'Etat. L'appartenance au parti (le parti communiste pour la Russie, le parti nazi pour l'Allemagne et le parti national fasciste pour l'Italie) est souvent une condition indispensable pour pouvoir exercer des responsabilités. Ces partis uniques regroupent plusieurs millions d'adhérents 2. Un chef unique Dans les trois régimes, un véritable culte du chef, doté d'une autorité charismatique, se développe. 3. La négation des libertés En URSS, la Constitution reconnaît les principes d'égalité et de liberté mais, dans la pratique, ces principes sont largement niés En Italie et en Allemagne, les libertés fondamentales (liberté de la presse, liberté syndicale, droit de grève...) sont suspendues 4. Un symbole URSS: -drapeau rouge, utilisé sous la Commune de Paris (1871), évoque le sang des prolétaires en lutte -la faucille et le marteau représentent l'union des paysans et des ouvriers -l'étoile à cinq branches, symbole de l'unité des travailleurs des cinq continents et de l'Armée rouge, rappelle la vocation universelle de la révolution prolétarienne. Italie: -Mussolini conserve le drapeau tricolore (vert-blanc-rouge) du royaume d'Italie -auquel s'ajoutent deux symboles omniprésents dans l'Italie fasciste: l'aigle qui représente l'empire romain, les "faisceaux" qui symbolisent l'union et l'autorité dans la Rome antique Allemagne: -Hitler rejette le drapeau de la République de Weimar (noir-rouge-or) et reprend les couleurs de l'ancien drapeau impérial (noir-blanc-rouge) -il modifie toutefois leur disposition et leur signification: le fond rouge = socialisme, le disque blanc = nationalisme, la croix gammée noire (Svastika), la race aryenne. C) UN CONTROLE ABSOLU DE LA SOCIETE 1. La propagande Les trois régimes ont recours à une utilisation massive de la propagande d'Etat, pour glorifier le pouvoir du chef, cultivant le culte du chef, pour diffuser l'idéologie, ou encore pour contrôler la population et obtenir son adhésion. En Italie et en Allemagne, la diffusion de l'idéologie est confiée à un ministère de la propagande qui organise de nombreuses manifestations de masse, des campagnes d'affichage, et utilise les médias modernes comme la radio. Ainsi, en Allemagne, cette tâche est confiée à Joseph Goebbels, ministre de I'Information et de la Propagande. Dans les trois régimes, la propagande est partout: l'Etat assure un contrôle strict de toute la population artistique et culturelle, ce qui passe par la mise en place d'un art officiel. Des médias et des oeuvres sont censurés car jugés "dangereuses", pouvant déboucher sur leur destruction avec les autodafés en Allemagne. 2. Une société encadrée et embrigadée a) La jeunesse L'adhésion à une organisation de jeunesse est fortement encouragée dans les trois pays, et devient même obligatoire en 1937 en Italie, et en 1939 en Allemagne. L'objectif est d'apprendre l'idéologie officielle, recevoir un entrainement sportif et militaire et donc, former des hommes nouveaux complètement dévoués au régime. En URSS: -Petits Octobristes (6-9 ans) -Les pionniers (9 à 14 ans) -Les Komsomols (14 à 28 ans) En Allemagne nazie: -Les jeunesses hitlériennes En Italie: Les jeunesses fascistes: -Enfants de la louve (4-8 ans) -Balillas (8-14 ans) -Avant-gardistes (14-18 ans) -<< jeunes faisceaux de combat »> (18-21 ans) D'autre part, en Allemagne nazie, le corps des enseignants est épuré, et les programmes et manuels scolaires sont révisés. b) Les adultes sont également concernés, car il faut obtenir l'adhésion de toute la population. L'individu ne doit avoir aucun espace, aucun moment de sa vie qui ne soit contrôlé par le parti officiel. Ce contrôle passe par l'encadrement des loisirs, du sport, du cinéma ou encore de la radio. En Italie, "l'oeuvre nationale du temps libre" encadre les loisirs En Allemagne, le syndicat le Front du travail encadre les travailleurs. D) UNE ECONOMIE DIRIGEE PAR L'ETAT 1. En URSS En 1928, Staline initie l'industrialisation à marche forcée du pays dans le cadre d'une planification (= à partir de 1929, modalité de l'organisation de l'économie soviétique selon un "plan" qui fixe autoritairement des objectifs de production) autoritaire quinquennale. Ces plans quinquennaux sont élaborés et dirigés par le Gosplan Dans le même temps, le régime glorifie les nouveaux héros tels que Stakhanov, mineur qui aurait produit 14 fois plus que les objectifs initiaux. En novembre 1929, il impose la collectivisation des campagnes qui implique l'abolition de la propriété privée. La collectivisation des campagnes se traduit par l'incorporation forcée des paysans dans des fermes collectives, qu'il s'agisse de coopératives (kolkhozes) ou de fermes d'état dans lesquelles les paysans sont salariés (sovkhozes) Pour réduire les résistances parmi les oppositions riches (koulaks = paysans riches et indépendants. Par extension, tous ceux qui s'opposent à la collectivisation des terres dans les années 1930), Staline entreprend à partir de janvier 1930 de les éliminer "en tant que classe" lors de la dékoulakisation: les paysans les plus aisés sont soit fusillés, soit déportés vers la Sibérie. 2. En Italie fasciste et en Allemagne nazie mènent une politique de grands travaux et d'autarcie: le contrôle de l'économie passe par la mobilisation des forces productives, afin d'assurer la puissance et l'indépendance du pays. En Italie, la politique de grands travaux permet la construction d'autoroutes et de voies ferrées. L'assèchement des Marais pontins près de Rome afin de bonifier les terres et d'augmenter la production agricole. En Allemagne, la politique de grands travaux permet la construction d'autoroutes et de ponts. Avec son ministre de l'aviation Herman Goering, Hitler lance le réarmement de I'Allemagne en 1936 pour que le Reich s'affirme sur la scène international et pour servir l'économie de guerre. La guerre est le moteur essentiel du nazisme. Sans elle, il ne peut maintenir l'écran de fumée qui cache que les caisses sont vides et que le chômage est absorbé par le réarmement et une politique de grands travaux, qui maintiennent sous perfusion l'économie allemande et contribuent à précipiter l'Europe dans la guerre. Dans les deux pays, la politique d'autarcie est privilégiée: -la "bataille du blé" engagée par Mussolini en 1925 afin d'atteindre l'autosuffisance -la création de l'agence pétrolière italienne, l'AGIP, en 1926 chargée de construire des raffineries pour traiter le brut importé d'Irak et ainsi fournir en quantité suffisante le combustible nécessaire à la marine et à l'aviation. E) UNE POLITIQUE DE TERREUR 1. La violence comme principe de gouvernement Les trois régimes totalitaires se dotent d'une police politique afin de traquer les opposants Ces polices sont les instruments d'une violence plus ou moins grande selon les régimes Ainsi, le fascisme italien fait moins de victimes que le nazisme ou le stalinisme Les trois régimes persécutent leurs opposants: les opposants politiques, ou ceux au sein du pv qui s'éloignent de la ligne officielle, ou toute personne perçue comme "nuisible" = opposants cela se traduit par des purges comme en URSS avec les procès de Moscou (1936-1938) ou par la mise en place d'un régime concentrationnaire. 2. En URSS La violence et la terreur, présentes tout au long du régime stalinien, culminent entre 1936 et 1938. La "Grande Terreur" s'abat sur l'URSS: une période de forte répression politique en URSS, sous la conduite et à l'initiative de Joseph Staline après la mort de Lénine et l'élimination de tous ses rivaux. trotskites, mauvais communistes critiquant (supposément ou réellement) sa politique, socialistes, démocrates, hommes de droite sont des opposants politiques à éliminer. Cette Terreur s'exerce à la fois contre le Parti Communiste d'Union Soviétique et la société elle même, permettant à Staline d'établir définitivement sa main mise sur la société soviet, avec une série de purges. Il s'agit d'un tournant majeur qui fait basculer complètement I'URSS dans le totalitarisme. La Grande Terreur s'appuie sur la mise en place d'un vaste structure concentrationnaire, le Goulag, administration placée sous l'autorité directe du NKVD (= Commissariat du peuple aux affaires étrangères), police politique qui traque les ennemis de l'intérieur et fait régner la terreur dans tout le pays, avec des arrestations arbitraires. Les prisonniers tentent de survivre dans des conditions de vie épouvantables: malnutrition, torture, travail harassant. On évalue à 15M les détenus du Goulag entre 1917 et 1953. De nombreux intellectuels (les "ingénieurs de l'âme" selon Staline) sont visés par ces purges, arrêtés et fusillés. Staline élimine ses anciens rivaux politiques lors des procès de Moscou: vague de procès truqués contre les "saboteurs" permet de "nettoyer" le parti, l'administration et l'armée. Les "ennemis du peuple", que Staline considère comme opposés à la création d'une société sans classe, sont éliminés: koulaks, bourgeois, capitalistes. Suite à la collectivisation forcée des terres, la dékoulakisation (1929-1933) est violente -près de 2 millions de supposés Koulaks ou paysans riches déportés dans camps du Goulag Malgré tout, la résistance au Stalinisme est forte et, malgré toute cette violence, le totalitarisme n'est pas toujours appliqué totalement. 3. En Italie fasciste La violence contre les opposants débute avant la prise de pv des fascistes: les chemises noires font régner la terreur au début des années 20 dans les usines et les grands domaines ruraux. La tentative d'attentat contre le Duce, par un jeune antifasciste de 16 ans, Anteo Zamboni en 1926, constitue un prétexte à la mise en place d'une politique de terreur. La politique de terreur repose sur une police politique: l'OVRA (Orga de Vigilance et de Répression de l'Antifascisme) créée en 1926. Celle ci traque les opposants, not les communistes, transmet les dossiers des suspects à un tribunal de défense de l'Etat. Les accusés sont arrêtés, emprisonnés ou déportés. Il n'existe pas de camps de concentration en Italie fasciste: les accusés sont déportés, envoyés en résidence surveillée, dans des zones isolées dans le sud de l'Italie ou dans des iles comme dans les mines de sel des iles Lipari. Quelques dizaines d'opposants politiques sont exécutés entre 1922 et 1943. Sur le plan racial, le régime est d'abord tolérant. Toutefois, les rencontres entre Mussolini et Hitler en septembre 1937 et mai 1938 font évoluer Mussolini vers ce qu'il appelle sa "conversion raciale" A partir de septembre 1938, le "manifeste de la race" correspond au début d'une violente politique antisémite. Les juifs n'appartiennent plus au peuple italien: ils sont considérés comme une race à part, inférieure et dangereuse. Les historiens estiment que plusieurs éléments ont empêché le développement d'un réel Etat fort à l'échelle de toute l'Italie: le contrepoids culturel et social de l'Eglise, du roi, de la tradition régionaliste italienne. L'Etat fasciste n'a pas la brutalité du stalinisme et du nazisme. 4. En Allemagne nazie Politique de Terreur exercée principalement sous l'égide de la SS et de la toute- puissante Gestapo, la police d'Etat, qui surveillent, arrêtent et torturent tout opposant comme les communistes. Elle repose également sur un système concentrationnaire: le premier camp de concentration ouvre ses portes dès mars 1933 à Dachau. Le régime nazi cherche à éliminer toute opposition. La violence se déchaîne contre les opposants au sein du parti lors de la nuit des Longs Couteaux les 29 et 30 juin 1934. 85 SA sont assassinés, dont leur chef Röhm, jugés trop anticapitalistes. Pour défendre la pureté de la race aryenne, les nazis s'en prennent également aux citoyens non conformes: handicapés, homosexuels, malades incurables Mais ce sont les juifs qui sont la cible privilégiée des violences nazies: dès 1933, les magasins juifs sont boycottés et les Juifs chassés des administrations. en 1935, les lois de Nuremberg excluent les Juifs de la société: ceux ci perdent la citoyenneté allemande. Ces lois interdisent les mariages mixtes et mettent en place des mesures vexatoires, avec notamment l'exclusion des lieux publics. La "nuit de Cristal" du 9 au 10 novembre 1938 inaugure une politique de terreur et de confiscation des biens juifs. En 1939, toutes les professions sont interdites aux Juifs. De nombreux juifs décident de quitter le pays pour échapper aux violences qui s'intensifient. Malgré tout, des formes de résistance passive existent en Allemagne, comme la Rose blanche en 1942: Hans et Sophie Scholl sont exécutés le jour de leur condamnation le 22 février 1943. III-UN ORDRE EUROPEEN DESTABILISE PAR LES TOTALITARISMES A) LES OBJECTIFS EUROPEENS DES REGIMES TOTALITAIRES 1. Les suites du règlement de la 1GM L'Allemagne nazie et l'Italie fasciste rejettent la paix et les traités de paix signés à l'issue de la 1GM. Dès les années 1920, Hitler refuse le "Diktat" du traité de Versailles, qu'il entend déconstruire afin de rétablir l'unité du peuple allemand dans une grande Allemagne. Il quitte ainsi la Société des Nations (SDN), garante de l'ordre européen, dès octobre 1933. Adolf Hitler viole le traité de Versailles en rétablissant le service militaire en 1935, puis remilitarise la Rhénanie en 1936, avant de soutenir, comme l'Italie, les franquistes dans la guerre d'Espagne. Hitler profite des divisions internes aux démocraties occidentales, occupées par la guerre en Ethiopie (1935-1936), ainsi que de la vigueur du pacifisme dans l'opinion européenne. L'Italie de Mussolini conteste également les traités d'après guerre, Mussolini voulant obtenir les terres promises à l'Italie lors de la guerre (terres irrédentes) 2. Le rejet de la démocratie libérale La Russie bolchévique critique la démocratie libérale = régime corrompu, bourgeois et inégalitaire, qui opprime les prolétaires et les colonisés Selon les fascistes et les nazis, elle privilégie l'individualisme aux dépens de la nation et de l'Etat. Dans les trois cas, cette haine de la démocratie libérale les amène à se livrer à une guerre idéologie contre les démocraties européennes. Dès 1919, le Komintern exporte les idées communistes et supervise la formation de partis communistes affiliées au PCUS. D'autre part, Mussolini encourage la création de partis fascistes dans toute l'Europe. 3. Les politiques extérieures des totalitarismes a) Politique extérieure de l'Italie fasciste Mussolini veut restaurer la grandeur nationale par une politique belliciste et expansionniste. Pour cela, il faut préparer les Italiens. En 1936, il instaure le "samedi fasciste" consacré à l'entraînement sportif, politique et militaire des italiens. Il veut imposer son autorité en Méditerranée, en mémoire de la puissance de l'Empire romain Souhaitant refaire la Mare Nostrum, il envahir l'Albanie en avril 1939. L'objectif étant d'utiliser l'Albanie comme tête de pont pour envahir la Grèce, comme au temps des Romains. En 1935, l'Italie entreprend la conquête de l'Ethiopie, pays indépendant et membre de la SDN. Conquête condamnée par la SDN: cela heurte les intérêts des grandes puissances impériales que sont le RU et la France. L'Ethiopie est finalement annexée par l'Italie en mai 1936 malgré les sanctions économiques votées par la SDN. b) l'Allemagne nazie Au nom du pangermanisme, Hitler affirme la nécessité de construire un "espace vital" (Lebensraum) pour les Allemands à l'Est aux dépens des Slaves. Cela doit lui permettre aussi de tirer vengeance de la France, "ennemi mortel" du peuple allemand avec l'Alsace Moselle. c) l'URSS Dès 1934, l'impératif de Staline est de protéger l'URSS de l'affirmation de l'impérialisme allemand et de l'anticommunisme Le komintern encourage donc les partis communistes européens à s'allier avec les autres forces de gauche, donnant lieu au FP en France en 1936, ou encore au Frente popular en Espagne en 1936. B) LE BASCULEMENT DES EQUILIBRES (1935-1936): 1. La rupture du front de Stresa L'esprit d'unité face à la menace hitlérienne s'estompe rapidement car, à la suite les sanctions économiques imposées par la SDN en 1935 à l'Italie, Mussolini dénonce l'accord de Stresa et se rapproche de l'Allemagne. En 1936, l'Italie et l'Allemagne signent l'axe Rome-Berlin: ce rapprochement aboutit en 1939 à une alliance militaire, le pacte d'Acier garantissant une assistance automatique en cas d'agression. 2. La guerre d'Espagne • La guerre civile espagnole oppose les forces nationalistes (général Franco + coup d'Etat) et les forces républicaines (Frente Popular). Elle commence en 1936 et s'achève en 1939. • Dès 1936, le conflit s'internationalise. Les forces nationalistes reçoivent l'aide de l'Italie fasciste et de l'Allemagne nazie, tandis que les forces républicaines ne reçoivent d'aide que de l'Union Soviétique. En 1938, le régime de Franco est reconnu par la France et l'Angleterre. Hitler construit un réseau d'alliance: il soutient le général Franco dans la guerre civile contre le gouvernement républicain dès 1936. Il s'allie avec Mussolini face au bolchévisme: • axe rome-berlin (1936) pacte d'Acier (1939) Pacte anti-komintern avec le Japon d'Hirohito (1936) C) LA MARCHE A LA GUERRE 1. Début de la politique d'annexion au nom du pangermanisme et de l'espace vital Dès 1938, Hitler se lance dans la réalisation de son programme ● pangermanisme Avec guerre d'Ethiopie, Hitler a le champ libre en Europe de l'Est. Après avoir envahi l'Autriche (Anschluss) le 11 mars 1938. Hitler présente habilement sa politique comme l'application du droit des peuples à disposer d'eux mêmes. Ni la SDN, ni les démocraties occidentales n'ont réagi. Il obtient à la conférence de Munich du 29 au 30 septembre 1938 l'annexion au Reich du territoire tchécoslovaque des Sudètes, prétextant l'oppression de 3M d'Allemands vivant dans cette région. L'objectif des démocraties étant le maintien de la paix coûte que coûte. Mais pour certains, la Tchécoslovaquie, pays allié et démocratique, a été abandonné à Hitler. Pour ce dernier, leur pacifisme montre qu'elles ne sont pas prêtes à réagir à ses coups de force. 2. L'année 1939: vers la guerre En mars 1939, contrairement aux engagements pris à Munich, Hitler lance une offensive contre la Tchécoslovaquie: cela constitue la première étape de la construction de l'espace vital. Stimulé par les succès allemands, M envahit l'Albanie le 7 avril 1939. La Hongrie en février 1939 et l'Espagne de Franco en mars 1939 rejoignent l'Allemagne, le Japon et l'Italie dans le pacte anti-Komintern. En mai 1939, l'axe Rome-Berlin est renforcé par le pacte d'acier. L'objectif est d'assurer la sécurité de leur espace vital. (pacte contient des clauses secrète=> partage Pologne entre les deux pays + reconnaissance des droits de l'URSS sur Finlande, pays Baltes et Bessarabie (région de Roumanie)) Après avoir signé un pacte de non agression avec Staline conclu le 23 août 1939, Hitler lance une offensive contre la Pologne et le couloir de Dantzig le 1er septembre, provoquant l'entrée en guerre de la Grande-Bretagne et de la France. C'est le début de la 2GM.