Les précurseurs de Freud sur l'inconscient
L'histoire de la philosophie de l'inconscient remonte bien avant Freud, avec des penseurs comme Montaigne, Descartes, Leibniz et Bergson qui ont posé les jalons de cette réflexion. Chacun a apporté sa pierre à l'édifice de la compréhension de l'esprit humain et de ses aspects non conscients.
Citation : Montaigne écrit dans ses Essais : "Plus je me hante et me connais, plus ma difformité m'étonne, moins je m'entends en moi."
Cette citation illustre déjà au 16ème siècle l'intuition d'une part obscure de soi-même, difficile à appréhender.
Descartes, avec son célèbre cogito, place la conscience au centre du savoir, affirmant "je suis une chose qui pense". Cependant, c'est Leibniz qui, au 18ème siècle, introduit véritablement la notion d'inconscient dans ses "Nouveaux Essais sur l'entendement humain".
Définition : Pour Leibniz, l'âme se compose de petites perceptions isolées, dont certaines restent inconscientes tandis que d'autres accèdent à la conscience.
Henri Bergson, contemporain de Freud, développe l'idée d'un "sous-sol de la conscience" où se logent des souvenirs oubliés mais potentiellement accessibles.
Highlight : Avec Bergson, l'inconscient devient actif, désignant ce qui n'est plus conscient à cause du souci d'opérationnalité de la conscience.
Cette conception bergsonienne de l'inconscient comme un réservoir de souvenirs prêts à resurgir prépare le terrain pour la révolution freudienne.