La conscience de soi et ses limites
Ce chapitre aborde la question cruciale de la conscience de soi dans la formation de l'identité personnelle, en confrontant les perspectives de différents philosophes.
Hume, en opposition à Descartes, rejette l'idée d'une substance permanente. Pour lui, l'identité est une fiction car tout est en perpétuel changement. Cette vision empiriste remet en question la notion même d'un "moi" stable.
Définition: L'empirisme est une doctrine philosophique qui considère l'expérience comme la source de toute connaissance valable.
La conscience, définie comme l'intuition immédiate et complète de ses propres états mentaux, est au cœur du débat. Nietzsche va plus loin en affirmant que l'identité est une illusion créée par le langage et la grammaire.
Vocabulaire: La conscience de soi, ou aperception, est la capacité à percevoir et à comprendre ses propres pensées, désirs et actes.
Sartre introduit la notion de mauvaise foi, qui consiste à rejeter sa responsabilité en se considérant déterminé à l'avance. Il souligne l'importance de la liberté et de la responsabilité dans la construction de soi.
Exemple: Une personne qui justifie ses actions en disant "je n'avais pas le choix" illustre le concept de mauvaise foi selon Sartre.
La transparence de la conscience, défendue par Descartes, est remise en question. Notre jugement sur nous-mêmes peut être partial et biaisé, comme l'illustre le personnage de Garcin dans "Huis clos" de Sartre.
Citation: "L'enfer, c'est les autres" - Sartre, soulignant l'importance du regard d'autrui dans la construction de notre identité.