La représentation artistique et littéraire de la guerre et de la violence constitue un thème majeur dans l'histoire de l'art.
Otto Dix s'impose comme l'un des artistes les plus marquants dans la représentation de la guerre à travers son œuvre monumentale "La guerre". Cette œuvre, exposée à la Neue Nationalgalerie de Berlin, témoigne de son expérience personnelle durant la Première Guerre mondiale. Le tableau, composé de quatre panneaux, dépeint avec une brutalité saisissante les horreurs du conflit. Les dimensions imposantes (204 × 204 cm) amplifient l'impact émotionnel de l'œuvre. Le contexte historique de l'entre-deux-guerres influence profondément sa création, reflétant le traumatisme collectif de toute une génération.
La représentation de la violence dans la littérature trouve également un écho puissant dans de nombreuses œuvres majeures. Des auteurs comme Henri Barbusse avec "Le Feu", Erich Maria Remarque avec "À l'Ouest rien de nouveau", ou encore Maurice Genevoix avec "Ceux de 14" ont marqué la littérature française et internationale par leurs témoignages poignants. Ces œuvres littéraires qui dénoncent la guerre questionnent la notion d'esthétique de la violence tout en servant de mémoire collective. L'art contemporain continue d'explorer ces thématiques à travers diverses formes d'expression, des installations aux performances, interrogeant la société sur la permanence de la violence et sa représentation. La question de la beauté de la violence dans l'art reste un sujet de débat philosophique et esthétique, notamment dans le contexte des tableaux représentant la violence qui peuvent paradoxalement créer une forme de beauté tout en dénonçant l'horreur qu'ils dépeignent.