Sartre et sa critique de l'inconscient
Pour soigner ces troubles psychiques, Freud développe des méthodes thérapeutiques comme le refoulement, la sublimation et la censure. Sa technique du divan et de l'hypnose vise à "soigner des maux avec des mots". Selon lui, l'inconscient se révèle dans les actes manqués et les lapsus - échecs pour la conscience mais réussites pour l'inconscient.
Sartre, dans "L'Être et le Néant", critique radicalement cette conception. Pour lui, si quelque chose remonte de l'inconscient, c'est que nous en avons conscience - ce qui implique une "conscience de l'inconscient". Le refoulement suppose nécessairement une conscience de ce qui est refoulé. Sa célèbre formule "l'inconscient n'est que la mauvaise foi personnifiée" résume sa position.
Selon Sartre, ce que Freud appelle inconscient n'est qu'une forme de mauvaise foi, un mensonge à soi-même qui permet de fuir ses responsabilités. Cette dualité consiste à jouer un rôle jusqu'à y croire soi-même. Fidèle à son existentialisme résumé par "l'existence précède l'essence", Sartre refuse l'idée d'un déterminisme psychique inconscient.
⚡ Confrontation d'idées : La comparaison Freud et Sartre révèle deux visions opposées de l'être humain : déterminé par son inconscient ou libre et responsable de ses choix.