L'Analyse du Langage dans La Ferme des Animaux
La manipulation du langage dans La Ferme des animaux analyse philosophique se manifeste principalement à travers le personnage de Brille-Babil. Ce cochon utilise délibérément un langage sophistiqué et complexe pour établir une distance intellectuelle avec les autres animaux, facilitant ainsi la propagande du régime.
Définition: La propagande dans l'œuvre se définit comme l'utilisation systématique du langage pour contrôler et manipuler les masses, une technique caractéristique des régimes totalitaires.
Dans le cadre de La ferme des animaux analyse des personnages, Brille-Babil représente l'archétype du propagandiste. Il exploite la simplicité intellectuelle des autres animaux pour modifier graduellement les principes fondamentaux établis par Boule de Neige. L'exemple le plus frappant est la transformation du slogan "Quatrepattes, bon! Deuxpattes, mauvais!" en "Quatrepattes, bon! Deuxpattes, mieux!", une modification subtile mais lourde de sens qui illustre la perversion progressive des idéaux révolutionnaires.
Exemple: Le chant "Bêtes d'Angleterre", symbole initial de la révolution, subit des modifications progressives avant d'être totalement interdit. Cette évolution reflète la suppression systématique des libertés et de l'esprit critique dans la ferme.
Dans le contexte historique de La ferme des animaux, cette restriction du langage fait écho aux méthodes de contrôle utilisées par les régimes totalitaires du XXe siècle. La phrase récurrente "Napoléon ne se trompe jamais" devient un dogme incontestable, illustrant comment le contrôle du langage permet d'établir une vérité absolue et indiscutable.