L'histoire de l'avortement en France représente une évolution majeure des droits des femmes et de la société française.
La pratique de l'avortement remonte à l'antiquité, où diverses méthodes étaient déjà utilisées malgré les risques importants pour la santé. Au Moyen Âge, l'avortement était considéré comme un crime grave, puni sévèrement par l'Église et les autorités. Avant la loi Veil sur l'IVG de 1975, l'avortement était illégal en France, poussant de nombreuses femmes à recourir à des pratiques dangereuses et clandestines. Cette période sombre a notamment été marquée par l'utilisation tristement célèbre de l'avortement cintre, une méthode particulièrement risquée.
Le combat pour la légalisation de l'avortement trouve son apogée avec Simone Veil, dont le discours historique à l'Assemblée nationale en 1974 marque un tournant décisif. Survivante de la Shoah après sa libération d'Auschwitz, Veil est devenue une figure emblématique des droits des femmes en France. Parmi les 3 grands combats de Simone Veil, la légalisation de l'avortement reste le plus mémorable. La loi Veil 1974, promulguée en 1975, dépénalise l'interruption volontaire de grossesse sous certaines conditions. Cette loi fondamentale a depuis été renforcée par plusieurs nouvelles lois sur l'avortement en France, étendant progressivement les droits et l'accès à l'IVG. Aujourd'hui, l'histoire de l'avortement continue d'évoluer, avec des débats constants sur son accessibilité et sa protection constitutionnelle.