Le Bonheur selon les Philosophes
Contrairement à ce qu'on pourrait croire, le bonheur n'est pas juste un moment de plaisir intense. C'est plutôt un état durable et profond de satisfaction.
Épicure distingue deux types de plaisirs dans sa Lettre à Ménécée. Les plaisirs cinétiques (mouvement, agitation) nous éloignent du vrai bonheur, tandis que les plaisirs catastématiques (stables) nous en rapprochent. Pour lui, le bonheur c'est atteindre l'aponie (absence de douleur physique) et l'ataraxie (tranquillité de l'âme).
Aristote voit les choses différemment : le bonheur est le but ultime de toute vie humaine. Mais Kant remet tout en question en affirmant que le bonheur reste un idéal de l'imagination, trop incertain pour fonder une morale universelle.
💡 À retenir : Rousseau propose une approche paradoxale : le bonheur, c'est désirer plutôt que d'obtenir l'objet de nos désirs, car avoir des désirs révèle nos manques.