L'impératif catégorique et le divertissement
John Stuart Mill affirme que "il vaut mieux être un homme insatisfait qu'un porc satisfait", soulignant que la qualité des plaisirs prime sur leur quantité. Cette hiérarchisation des plaisirs se fait par les facultés supérieures intelligence,culture,sensibiliteˊ,moraliteˊ.
Kant, dans sa "Métaphysique des mœurs", propose une approche radicalement différente du rapport entre bonheur et devoir :
- Il défend un universalisme moral où bien et mal ont une définition universelle
- Pour Kant, le bonheur est un "idéal de l'imagination" : subjectif, privé et instable
- Le devoir moral ne peut se fonder sur le plaisir subjectif mais doit s'ancrer dans la raison universelle
Concept Kantien : L'impératif catégorique nous enjoint d'agir selon des maximes qui pourraient devenir des lois universelles, plaçant ainsi le devoir moral au-dessus de la recherche individuelle du bonheur.
Kant développe une morale déontologique baseˊesurl′intention par opposition aux approches conséquentialistes. Sa première formulation de l'impératif catégorique est : "Agis comme si la maxime de ton action devait être érigée par la volonté en loi universelle de la nature."
Pascal, dans ses "Pensées", observe que nous avons tendance à fuir le présent :
- Pour moins souffrir si le présent est douloureux
- Par anticipation de la perte si le présent est agréable
Pascal affirme pourtant que "tous les hommes cherchent à être heureux, même ceux qui vont se pendre", soulignant le caractère universel de la quête du bonheur malgré ses contradictions.
Schopenhauer, dans "Le monde comme volonté et représentation", présente une vision pessimiste où :
- Le plaisir n'est que cessation de douleur
- Le plaisir est négatif absencedereˊaliteˊ tandis que la douleur est positive posseˋdeunereˊaliteˊ
Cette conception renverse la perspective habituelle et fait de la douleur l'état fondamental de l'existence.