L'inconscient et la liberté : Perspectives de Freud et Sartre
Ce chapitre approfondit les théories de Freud sur l'inconscient et la vision existentialiste de Sartre sur la liberté humaine.
Freud développe sa théorie des trois instances du psychisme :
- Le ça : siège des pulsions inconscientes, obéissant au principe de plaisir.
- Le surmoi : censure intériorisée des interdits parentaux et sociaux.
- Le moi : arbitre conscient entre les exigences du ça et les interdits du surmoi.
Exemple: La sublimation, concept freudien, transforme une pulsion du ça en un désir socialement acceptable. Par exemple, l'amour de Dieu peut être une sublimation de la libido.
Freud soutient que notre identité est largement déterminée par notre inconscient, remettant en question notre autonomie apparente.
Citation: "Je est un autre" - Rimbaud, illustrant l'idée freudienne de l'inconscient comme force déterminante.
Sartre, en revanche, affirme la liberté fondamentale de l'être humain. Il introduit le concept d'"existence précède l'essence", contrastant l'homme avec des objets fabriqués comme un coupe-papier.
Définition: "L'existence précède l'essence" signifie que l'homme existe d'abord, puis se définit par ses actes et ses choix, n'ayant pas de nature prédéterminée.
Sartre explore également les concepts d'angoisse et de mauvaise foi :
- L'angoisse est le sentiment de liberté, distinct de la peur qui a un objet spécifique.
- La mauvaise foi est la négation de sa propre liberté, une tentative de se mentir à soi-même pour échapper à l'angoisse de la liberté.
Highlight: La théorie de Sartre remet en question l'idée d'un déterminisme psychologique, affirmant que nous sommes fondamentalement libres et responsables de nos choix.
Ce chapitre met en lumière le débat philosophique entre déterminisme psychologique et liberté existentielle, offrant des perspectives contrastées sur la nature de l'identité humaine et notre capacité à nous connaître véritablement.