Chapitre 6 : Un désir peut-il être inconscient ?
Ce chapitre explore la nature complexe du désir et son rapport à l'inconscient. Il commence par définir les termes clés et établir les distinctions importantes entre désir, besoin et volonté.
Le désir est présenté comme différent du besoin, qui est nécessaire et non libre, et de la volonté, qui est un désir déjà rationalisé. Le désir est assimilé à un souhait, signe d'un manque. L'inconscient est défini dans son sens faible (pas encore conscient) et fort (jamais conscient).
Définition: Le désir est équivalent à un souhait, signe d'un manque. On ne désire pas sans manque.
Le chapitre aborde ensuite la relation entre besoin, désir et volonté. Il utilise la métaphore de Platon du tonneau percé pour illustrer la nature illimitée du désir, contrairement aux besoins qui ont des limites naturelles.
Citation: Platon : "La vie de plaisirs est celle où l'on verse et on reverse autant qu'on peut dans son tonneau" (tonneau percé = désir illimité)
La volonté est présentée comme une limitation du désir par la raison, capable de freiner les désirs avec des arguments raisonnés.
Highlight: S'abandonner à la logique du désir sans aucune place à la raison, c'est être purement inconscient, ce qui reflète la logique de la société de consommation.
Le concept d'aperception et d'inconscient est exploré à travers les idées de Leibniz et Descartes. Le désir peut s'immiscer en nous sans qu'on en ait conscience, à partir d'une multitude d'influences inaperçues.
Citation: Leibniz : "Ces petites perceptions [...] forment ce je ne sais quoi, ces goûts, ces images des qualités des sens"
Le chapitre conclut en discutant de l'illusion du désir, en s'appuyant sur les idées de Schopenhauer. Il suggère que derrière chaque désir, la motivation est de faire survivre l'espèce, l'individu n'étant qu'un moment éphémère dans le devenir de l'espèce.
Exemple: L'amour est présenté comme un désir de reproduction, servant à la survie de l'espèce plutôt qu'à la satisfaction individuelle.