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Fiche complète sur le thème du langage

08/02/2022

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Repères à Maitriser :
Objectif/Subjectif
Genre/Espèce/Individu
Intuitif/Discursif
Ressemblance/Analogie
CHAPITRE 8: LE LANGAGE
1) Le langage
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Ressemblance/Analogie
CHAPITRE 8: LE LANGAGE
1) Le langage
Repères à Maitriser :
Objectif/Subjectif
Genre/Espèce/Individu
Intuitif/Discursif
Ressemblance/Analogie
CHAPITRE 8: LE LANGAGE
1) Le langage

Repères à Maitriser : Objectif/Subjectif Genre/Espèce/Individu Intuitif/Discursif Ressemblance/Analogie CHAPITRE 8: LE LANGAGE 1) Le langage propre de l'homme : Définition : Faculté de communiquer la pensée par un système de signes en particulier par le moyen de la langue associé à la parole. a) Le langage comme structure: Selon le linguiste Ferdinand de Saussure, le langage doit être compris comme un système dont les trois principes de fonctionnement sont : 1. Les signes linguistiques sont constitués par l'association d'un signifié (un contenu de pensée) et un signifiant (une suite de sons). 2. Cette association entre un signifiant et un signifié est conventionnelle et arbitraire. Le mot n'entretient donc pas de lien de ressemblance avec la chose qu'il désigne. 3. Le langage est une structure, c'est-à-dire un système de signes en relation entre eux. ● b) Le langage spécificité humaine : Rousseau << La langue de convention n'appartient qu'à l'homme ». Dans cette citation, Rousseau distingue l'homme des autres êtres vivants et particulièrement des animaux, en énonçant que l'homme seul possède une langue de convention. Ce langage humain est acquis et conventionnel, reflet de notre pensée alors que chez l'animal, la communication est innée. ● Descartes Comparant les hommes et les animaux, il montre ainsi que malgré le fait que ces derniers possèdent les organes nécessaires à la parole (puisqu'ils émettent des sons articulés), ils sont incapables de...

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Légende alternative :

constituer un langage qui exprimerait des pensées mais ils ont la simple faculté de pouvoir émettre des signes liés à des stimuli immédiats ou à des besoins (exprimer la faim ou la peur). Dans sa « Lettre au Marquis de Newcastle », Descartes prend l'exemple du perroquet, celui-ci ne fait qu'imiter des sons sans exprimer des pensées. À l'inverse, dit Descartes, tous les hommes, « même le plus stupide », utilisent le langage comme instrument d'expression, parce qu'ils pensent. C'est ce que prouve le fait que le muet, bien que privé de l'organe de la parole, utilise néanmoins un système de signes pour exprimer ses pensées. En tant qu'être humain, c'est un être pensant. Le langage est une faculté qui ne dépend pas du corps, mais de l'esprit : on ne la retrouve que chez l'homme. 2) Le langage et la pensée : a) Pensées et langage sont liés << Le Langage est comparable à une feuille de papier : la pensée est le recto et le son le verso »>→ Cours de linguistique générale 1916 Pour Saussure, le langage doit être compris selon le couple signifié/signifiant. Ainsi il y a d'un coté le son, le mot et de l'autre ce qu'il représente, l'idée ou la chose. b) Les mots fixent la pensée Hobbes estime que la fonction première des mots est de servir de marques aux pensées humaines. En mettant des mots sur ses idées, l'homme peut s'en souvenir, les fixer, et surtout les réutiliser et de l'enrichir. Ainsi, au lieu de tomber dans l'oubli, la pensée est transmise. Le langage donne une forme fixe et stable aux idées et permet d'échanger avec les autres hommes, on peut dire qu'il « matérialise » la pensée. c) Il n'y a pas de pensées sans langage Benveniste dit qu'il y a un lien essentiel entre la pensée et le langage. Les pensées seraient insaisissables, n'auraient pas de forme, si le langage n'intervenait pas. À cet égard, Benveniste souligne que le langage est non seulement la condition de transmissibilité d'une idée, mais surtout la condition de réalisation de la pensée. Sans langage, il n'y aurait donc pas de pensée possible. En ce sens, le langage ne fait pas qu'exprimer la pensée : il est constitutif de l'élaboration de toute forme de pensée. d) Les pensées intraduisibles par le langage Hegel et l'ineffable << C'est dans le mot que nous pensons » Comme l'affirme Hegel, ce serait une expérience vaine et absurde de vouloir penser sans mots. Les mots donnent à notre pensée une forme déterminée. De ce point de vue, croire qu'une pensée ne peut être exprimée par le langage serait en réalité le signe d'une indétermination de cette idée. Les mots seraient donc toujours clairs seule la pensée peut n'être pas assez précise pour pouvoir être traduite en langage. L'ineffable, la pensée qui n'a pas encore de mots n'est pour cela encore qu'une « pense à l'état de fermentation >>. ● Bergson et les limites du langage Alors que la réalité est toujours singulière, unique, les mots sont communs: ils permettent de désigner génériquement une chose. En ce sens, ils sont toujours trop généraux pour pouvoir rendre compte du caractère singulier d'une chose, et en particulier des pensées d'un individu. C'est pourquoi, selon lui, les formes les plus profondes de la pensée sont ineffables : on ne peut les saisir que par une intuition non discursive, c'est-à-dire que l'on ne peut les percevoir qu'immédiatement, sans la médiation du langage. ➡ Seule une utilisation artistique et poétique du langage permet de rendre compte de cette singularité intérieure. 3) Le pouvoir du langage a) Platon, le langage pour manipuler C'est dans Le Sophiste que Platon élabore une théorie philosophique du langage. Il entend montrer en quoi sa pensée est originale, mais aussi dénoncer l'utilisation que les sophistes font du langage. Socrate remet en cause l'idée sophistique selon laquelle l'homme peut parler de toutes choses même sans en avoir une connaissance approfondie. Platon pense au contraire qu'il faut parler de ce que l'on maîtrise. Ainsi, c'est une remise en cause de la rhétorique, de l'art de convaincre par le langage que propose Platon. b) Austin, le langage pour agir sur l'extérieur John Austin s'est intéressé à la capacité du langage d'avoir des effets directs sur le monde extérieur. Il a ainsi mis en évidence que le langage possède une force qui permet au locuteur d'agir. On appelle ces énoncés des actes de langage. Précisant cette idée, Austin a montré que certains énoncés, au lieu de rapporter un événement, sont en eux-mêmes des événements. Ce type d'énoncés s'appelle « performatifs », et s'oppose aux énoncés « constatifs », lesquels se contentent de décrire un certain état du monde. Contrairement aux énoncés constatifs, les énoncés performatifs ne sont ni vrais ni faux. Un performatif peut être inefficace : → Si la situation n'est pas adaptée : le « oui » du mariage ne fait advenir quelque chose que s'il est prononcé au cours de la cérémonie du mariage. Il a alors valeur de serment et rend effective l'union. → S'il n'est pas prononcé par une personne habilitée à le faire : il sera sans effet si la personne qui le prononce n'est pas reconnue comme étant celle en charge de le faire. → S'il n'est pas prononcé avec sincérité : une promesse qui n'est pas sincère aura une valeur d'engagement pour la société c) Condillac, le langage est la liberté Condillac affirme que les signes du langage sont « d'institution », c'est-à-dire arbitraire. On peut voir dans cet usage conventionnel et volontaire des signes la marque de la liberté humaine, car la signification des mots est une création des hommes et dépend de leur volonté. d) Le langage, un marqueur social Lorsqu'une personne prend la parole, elle exprime toujours plus qu'un simple contenu informatif le ton de sa voix, l'accent, le choix des mots, tous ces éléments constituant la manière de dire quelque chose exprime aussi la valeur de ce que l'on dit. Ainsi, choisir un mode d'expression (l'argot, le verlan, le français conventionnel ou soutenu) c'est en même temps exprimer une appartenance sociale.