Les fondements de l'État et ses formes de gouvernement
Ce chapitre examine les différentes formes de gouvernement et les concepts fondamentaux liés à l'État. Il explore les idées d'Aristote sur la démocratie et la justice, ainsi que les théories du contrat social et de l'état de nature.
Les formes de gouvernement sont classées selon trois critères : le nombre de dirigeants, la manière d'acquérir le pouvoir, et l'intérêt que sert le pouvoir (celui du dirigeant ou du peuple). On distingue ainsi la monarchie, l'aristocratie, la république, la tyrannie, l'oligarchie et la démocratie.
Highlight: Selon Aristote, la démocratie n'obéit pas à un critère de justice, car le dirigeant réfléchit à comment convaincre les citoyens plutôt qu'à servir l'intérêt général.
Aristote développe le concept de justice distributive dans son œuvre "Éthique à Nicomaque".
Definition: La justice distributive vise à l'égalité proportionnelle, basée sur l'équité. Elle consiste à donner à chaque membre de la communauté la part qui lui revient en fonction de sa place dans cette communauté.
Le texte aborde ensuite la question de la violence d'État. L'État peut exercer un pouvoir car nous lui déléguons le droit d'exercer une forme de violence sur nous. Cependant, Pierre Clastres, dans "La société contre l'État", décrit des modèles d'organisation politique sans État qui ne reposent pas sur la coercition.
Quote: "Il ne nous est pas évident que coercition et subordination constituent l'essence du pouvoir politique partout et toujours."
Le concept d'état de nature et de contrat social est ensuite exploré. Aristote considère l'homme comme "un animal politique par nature", tandis que la théorie de l'état de nature suggère que la politique est le fruit d'une convention.
Vocabulary: L'état de nature est un concept philosophique qui décrit une condition hypothétique de l'humanité avant l'établissement de la société civile et du gouvernement.
Hobbes justifie la création de l'État par la peur et le danger de mort violente qui règnent dans l'état de nature.
Le texte examine ensuite la question de l'obéissance légitime et du droit du plus fort, en s'appuyant sur les idées d'Hannah Arendt sur la force, l'autorité et le pouvoir.
Enfin, le concept de volonté générale de Rousseau est présenté comme une condition de l'obéissance légitime.
Quote: "L'obéissance aux lois qu'on s'est prescrites est liberté."