L'institution judiciaire face à la question du juste
L'institution judiciaire doit aider à bien agir
La loi comme guide de la justice
Le droit établit des règles définissant ce qui est permis et défendu, permettant à chaque citoyen d'exercer sa liberté sans entraver celle des autres. L'étymologie du terme "droit" dulatinrectus renvoie à la rectitude, c'est-à-dire à l'honnêteté et au bien.
Définition importante : La justice, en tant qu'institution, a pour fonction d'orienter nos actions vers le bien commun, compensant notre tendance naturelle à l'égoïsme et à négliger autrui.
La punition comme reconnaissance de la liberté
Lorsqu'un citoyen transgresse la loi, la justice le punit au nom de la société. Selon Hegel, "le châtiment fait honneur au criminel" car :
- La punition n'est pas une injustice mais une reconnaissance
- Elle invite le transgresseur à réfléchir au sens et aux conséquences de ses actes
- Elle présuppose que l'homme est une conscience libre capable de discerner le bien du mal
Les limites de la justice institutionnelle
Comme nous l'avons vu dans la dissertation sur le droit et la justice, ce qui est légal n'est pas toujours légitime. Des lois peuvent être injustes lorsqu'elles :
- Instituent des différences de traitement non fondées sur le mérite
- Établissent des distinctions arbitraires genre,origineethnique,etc.
- Présupposent une inégalité naturelle des droits entre les citoyens
Exemple concret : Face à de telles lois, l'homme juste peut être celui qui, comme Thoreau dans sa philosophie de la "désobéissance civile", refuse de se soumettre pour ne pas devenir complice de l'injustice. Thoreau a notamment refusé de payer ses impôts pour ne pas financer des guerres qu'il jugeait injustes.
Cette tension entre droit positif et droit naturel demeure au cœur de toute réflexion philosophique sur la justice, comme l'illustrent de nombreux cours sur la justice en philosophie.