La relation entre le désir et le bonheur est une question philosophique fondamentale qui a été explorée à travers les âges.
Le désir se manifeste sous trois formes principales : le désir naturel et nécessaire (comme manger pour survivre), le désir naturel mais non nécessaire (comme manger des mets raffinés), et le désir non naturel et non nécessaire (comme le désir de gloire ou de richesse). Cette classification, héritée d'Épicure, nous aide à comprendre pourquoi un consommateur ne peut-il pas satisfaire tous ses désirs. La société de consommation moderne crée constamment de nouveaux désirs, créant un cycle sans fin de désir et d'insatisfaction.
La philosophie antique, notamment à travers le bonheur selon Platon, propose une vision nuancée de cette relation. Les mythes grecs illustrent souvent les dangers d'un désir non maîtrisé, comme dans l'histoire de Midas ou celle de Tantale. Schopenhauer, dans ses textes sur le désir et la souffrance, développe l'idée que le désir est par nature source de souffrance car il représente un manque. Selon lui, le désir est souffrance car une fois satisfait, il laisse place soit à l'ennui, soit à un nouveau désir. Cette perspective rejoint la question fondamentale : "Est-il nécessaire de satisfaire ses désirs pour être heureux ?" La réponse philosophique suggère qu'une certaine modération et une compréhension de la nature de nos désirs sont essentielles pour atteindre un bonheur durable. La sagesse antique, tout comme la philosophie moderne, nous invite à distinguer entre les désirs qui contribuent à notre épanouissement et ceux qui nous maintiennent dans un cycle d'insatisfaction perpétuelle.