La mobilité sociale représente les changements de position sociale entre générations ou au cours d'une vie.
La mobilité sociale intergénérationnelle compare la position sociale d'une personne à celle de ses parents, tandis que la mobilité intragénérationnelle examine les changements au cours de la carrière d'un individu. On distingue la mobilité sociale ascendante (progression vers une catégorie supérieure) de la mobilité sociale descendante (régression vers une catégorie inférieure). Les sociologues utilisent des tables de mobilité sociale pour mesurer ces mouvements, notamment celles de l'Insee qui permettent d'analyser l'évolution entre les générations.
Les facteurs explicatifs de la mobilité sociale sont multiples. Le système éducatif joue un rôle central, comme l'a souligné Bourdieu à travers ses concepts de capital culturel et social. Les transformations structurelles de l'économie (tertiarisation, qualification des emplois) génèrent une mobilité structurelle. La mobilité nette résulte quant à elle des trajectoires individuelles indépendamment des changements structurels. D'autres facteurs comme l'origine sociale, le genre, le territoire ou les politiques publiques influencent également les parcours. Les caractéristiques contemporaines montrent une mobilité sociale qui reste limitée malgré la démocratisation scolaire, avec une reproduction sociale encore importante. Les études en SES soulignent que la fluidité sociale progresse lentement dans les sociétés modernes, même si les opportunités de mobilité se sont diversifiées grâce notamment à l'élévation du niveau de qualification et aux transformations du marché du travail.