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Chapitre 10 : travail et emploi

25/04/2022

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Chapitre 10: Quelles mutations du travail et de l'emploi ?
1- Les multiples dimensions du travail et de l'emploi
a) travail, emploi, activit
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1- Les multiples dimensions du travail et de l'emploi
a) travail, emploi, activit

Chapitre 10: Quelles mutations du travail et de l'emploi ? 1- Les multiples dimensions du travail et de l'emploi a) travail, emploi, activité et chômage -> le travail et l'emploi sont 2 choses différentes : le travail désigne toute activité visant à produire des biens ou des services ; l'emploi ne concerne que l'exercice d'une activité professionnelle rémunérée. Ainsi, des personnes peuvent travailler sans occuper un emploi (travail domestique, militant, parental) et d'autres peuvent avoir un emploi sans travailler (chômage partiel à cause du covid). -> tous les emplois n'ont pas le même statut. Certain sont salariés (travail pour le compte d'un patron en contrepartie d'une rémunération) et d'autres sont indépendants (travaillant à leur compte). A partir de la révolution industrielle (surtout depuis le 20ème siècle), le salariat se développe : la part des salariés était de 56% au début du 20ème siècle contre 20% en 2000. -> la notion d'activité désigne l'ensemble des personnes désireuses de participer au marché du travail. La population actives regroupe ainsi l'ensemble des personnes âgées de 15 ans ou plus qui occupent un emploi (actifs occupés) ou qui en recherchent un (chômeurs). Les chômeurs sont donc des actifs, car ils sont sans emploi, disponibles pour travailler et en recherche active d'emploi. b) les évolutions des forment d'emploi -> depuis les années 1980,...

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il y a une augmentation des emplois atypiques (CDD, intérim) au détriment des CDI, les CDD sont de plus en plus courts et il y a une augmentation des emplois à temps partiels (1 personnes sur 5) notamment des femmes (il représente aujourd'hui, 18% des emplois, contre 9% en 1982). -> ces évolutions brouillent la frontière entre emploi et chômage : des salariés en CDD connaissent des allers-retours fréquents entre emploi (précaire) et chômage ; des salariés en emploi précaire (CDD) sont simultanément à la recherche d'un emploi stable (CDI); des salariés sont en sous- emplois, c'est-à-dire dans une situation intermédiaire entre chômage et emploi (temps partiel subi, chômage partiel) -> ces évolutions brouillent la frontière entre inactivité et chômage : des personnes qui vivent des situations de chômage sont classées comme inactives et non comme chômeur car la définition du chômage est très restrictive (définition par le Bureau International du Travail : ne pas avoir travailler ne serait-ce qu'une heure au cours de la semaine, disponible pour travailler dans les deux semaines et recherchant activement un emploi). On parle ainsi d'un halo du chômage, ce dernier compte presque 2 millions de personnes. c) La qualité des emplois niveau de salaire : mode de vie, reconnaissance, motivation - condition de travail : conditions matérielles (contraintes physique, exposition à diverses nuisances ou pollution, contraintes des lieux de travail) et relationnelles (solidarité entre collègues, isolement, confiance de la hiérarchie, contrôle permanent, harcèlement, etc.) - sécurité économique : stabilité de l'emploi, CDI (revenu régulier et garanti, protection sociale) - horizon de carrière : perspective d'évolution, gravir les échelons de l'entreprise pour un meilleur salaire, travail intéressant etc. (à la fin d'un CDD, on repart à zéro) - potentiel de formation : accès à la formation continue (s'adapter aux évolutions du travail, avoir une meilleure qualification, pouvoir se reconvertir) (concerne surtout les salariés les plus qualifiés qui vont encore parfaire leur niveau) - variété des tâches : # tâches répétitives, travail monotone, routinier, peu intéressant, etc. II - Les évolutions des formes d'organisation du travail a) depuis Taylor 1890-1960 : le modèle taylorien d'organisation du travail se diffuse 1960-1970: crise du modèle taylorien (absentéisme, turn over, problème de qualité) 1970 - ...: diffusion des modèles post-tayloriens d'organisation du travail -> caractéristiques du taylorisme : Division verticale du travail : séparation des tâches de conception (direction-spécialistes de l'organisation) du travail et d'exécution (ouvriers) + les contremaîtres surveillent les ouvriers (respect des gestes, des procédures de travail) Division horizontale du travail : segmentation de la production et spécialisation des ouvriers dans une tâche élémentaire et répétitive => le travail ouvrier est désormais déqualifié, prescrit, répétitif, contrôlé -> caractéristiques du post-taylorisme : Recomposition des tâches en proposant aux salariés des tâches plus complètes qui redonnent du sens à leur travail : rotation des postes + enrichissement des tâches (entretien et réparation des machines, contrôle qualité, autonomie, responsabilité) + travail en équipe semi-autonome + plus de techniciens et de contremaitres Flexibilité : ouvriers polyvalents (capable de changer de postes en fonction des besoins) + suppression des niveaux hiérarchiques pour que l'information circule plus vite Management participatif pour impliquer les salariés dont on valorise le savoir-faire proposant des cercles de qualités destinés à améliorer en permanence la produit et les procédés de production : participation des ouvriers à la prise de décision (cercle de qualité) + groupe de projets (plusieurs personnes de différents services et différents niveaux hiérarchiques pour mener à bien un projet comme un nouveau produit) -> toutes ces évolutions s'inspirent du toyotisme qui vise à rendre l'entreprise parfaitement flexible. Il s'agit de s'adapter rapidement aux évolutions quantitatives et qualitatives de la demande. Le principe central du toyotisme est le pilotage par la demande : il faut produire ce qui est vendu et non pas vendre ce qui est produit (éviter tous les gaspillage). b) les effets des nouvelles formes d'organisation du travail (NFOT) sur les conditions de travail Effets positifs : un travail plus riche, plus varié, plus polyvalent + une plus grande autonomie + un assouplissement de la contrainte hiérarchique Effets négatifs : plus de responsabilité et de stress + une intensification du travail (contraintes de rythme imposés par les clients, les machines, etc.) + une augmentation des maladies professionnelles (troubles musculosquelettiques, souffrances psychiques au travail) III- Travail et emploi face à la révolution économique a) le numérique accroit le risque de polarisation des emplois Il y a une hausse des emplois hautement qualifiés (et rémunérés) : les outils numériques augmentent la productivité des travailleurs très qualifiés + les tâches intellectuelles sont difficilement automatisables. Il y a une baisse des emplois de qualifications intermédiaires : les tâches routinières sont automatisables. Il y a une hausse des emplois peu qualifiés (services à la personne, peu rémunéré) : les tâches non routinières ne sont pas automatisables. -> cette polarisation des emplois peut permettre d'expliquer la progression des inégalités de revenu dans de nombreux pays : les emplois peu qualifiés sont peu rémunérés et les emplois très qualifiés voient leurs salaires augmenter b) le numérique transforme les relations d'emploi -> risque de remise en cause du salariat et des protections attachés à ce statut par la multiplication des micro-entrepreneurs travaillant pour des plateformes (uberisation de l'économie). -> risque de voir se développer une plus grande précarité: la protection sociale attachée au statut de micro-entrepreneur est moins forte que celle des salariés (congés payés, assurance chômage) + la précarité des travailleurs du clic (faiblesse des revenus, absence de statut, etc.) c) le numérique brouille les frontières du travail -> le numérique brouille les frontières spatiales du travail : - le numérique multiplie les opportunités de travailler en dehors des cadres "traditionnels" du travail (locaux de l'employeurs) - le travail à domicile (le télétravail): espace de travail et espace privé se confondent -les Tiers lieux (télécentres, espaces de coworking): le travail ne s'effectue ni au domicile ni dans les locaux de l'employeur -> le numérique brouille les frontières entre le temps consacré au travail et le temps hors travail : - le temps de travail peut empiéter sur le temps hors travail car le numérique multiplie les opportunités de travailler à distance (le soir après le travail, week-end, vacances) - le télétravail brouille la frontière entre temps de travail et temps libre (avantages : organiser son emploi du temps en fonction des contraintes familiales / inconvénients: risque que le temps de travail empiète sur le temps libre) - des tâches personnelles sont réalisables sur le temps de travail - les plateformes numériques exigent une forte disponibilité des travailleurs indépendants susceptible d'empiéter sur le temps hors travail (chauffeurs Uber, livreurs à domicile, etc.) -> le numérique brouille les frontières entre les activités de travail et les activités hors travail : - les réseaux sociaux s'appuient sur un travail invisible des usagers - les usagers des réseaux ne travaillent pas au sens d'une activité professionnelle rémunérée pourtant ils contribuent à créer de la valeur pour l'entreprise (Exemple de BlaBlaCar qui n'est pas considéré comme un travail rémunéré) IV - Travail et intégration sociale -> dans nos sociétés industrialisées, le travail est un facteur d'intégration car : a) le travail donne à l'individu une place dans la société : Travailler avoir une utilité sociale Travailler avoir un statut social (une position dans la société) Travailler = crée un lien de solidarité organique (Durkheim) qui repose sur la complémentarité des individus b) le travail est source de relations sociales (amitiés, ...) c) le travail donne un revenu qui permet de mener une existence "normale" : se loger, consommer, loisirs, etc. d) le travail procure des protections (assurance chômage, retraite, santé en contrepartie de cotisation retenues sur les salaires) -> mais certaines évolutions affaiblissent le pouvoir intégrateur du travail : a) la montée et la persistance d'un chômage de masse depuis les années 1980: - baisse des revenus des chômeurs et ses conséquences - affaiblissement des relations sociales - sentiment d'inutilité et de déclassement (dégradation de l'image de soi) - vulnérabilité sociale (risque d'exclusion si d'autres accidents de vie surviennent + dégradation de son état de santé) b) la progression des emplois atypiques : - faiblesse et irrégularité des revenus - moins de relations sociales au travail car présence éphémère (la désaffiliation est le terme utilisé par Robert Castel pour désigner le processus qui peut toucher les salariés précarisés et qui constitue une perte progressive des liens sociaux) - statut de sous-traitance, de remplacement et "d'ajustement" + peu d'autonomie c) une individualisation de la gestion des salariés qui brise les solidarités collectives au travail : les compétences sont de plus en plus évaluées individuellement et les rémunérations sont elles-mêmes de plus en plus individualisées.