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Chapitre 2 SES seconde

21/09/2022

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Chapitre 2- La socialisation
Les objectifs du chapitre :
- Savoir que la socialisation est un processus continu tout au long de la vie de l'
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Chapitre 2- La socialisation Les objectifs du chapitre : - Savoir que la socialisation est un processus continu tout au long de la vie de l'individu - Distinguer socialisation primaire et secondaire - Expliquer que la socialisation de l'individu implique l'acquisition de normes et de valeurs - Connaître les différentes instances de socialisation - Comprendre que les différentes instances de socialisation peuvent avoir des actions complémentaires ou concurrentes - Expliquer et illustrer que la socialisation est un processus différencié selon le genre et le milieu social Problématiques du chapitre : → Comment devenons-nous des êtres sociaux ? → Qu'est-ce qui révèle de l'inné ? → Qu'es-ce qui révèle de l'acquis ? → Comment passer de l'état animal à l'état social? Plan du chapitre : Introduction : Qu'est-ce que la sociologie ? I) La socialisation : un processus continu aux multiples acteurs II) La socialisation : un processus commun ou différencié ? Introduction : Qu'est-ce que la sociologie ? Selon nous la sociologie, c'est l'étude des sociétés humaines et de leurs fonctionnement. • Activité 1 : A la découverte de la sociologie ! Document 1 : Le pourquoi de l'apparition de la sociologie Le mot « sociologie » apparaît pour la première fois en 1839. C'est à contrecœur que ce néologisme est introduit par son auteur. En effet, Auguste Comte avait envisagé d'appeler «...

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physique sociale » la science de la société qu'il appelait de ses vœux. Mais quelques mois avant lui, Adolphe Quételet L...] s'est approprié le terme de « physique sociale » pour l'applique à une nouvelle science : l'étude statistique des populations humaines [...]. L'expression << physique sociale » affichait pourtant les intentions de son auteur. Pour ce féru de mathématiques et de physique qu'est Comte, il n'est de science qu'appuyée sur la raison et les faits. La référence à la physique indique la volonté d'établir une vraie science soucieuse de trouver des lois. C'est là un des principes premiers de la « philosophie positive >> ou << positivisme » dont Comte est le promoteur : découvrir les lois de la société, puis mettre ce savoir au service du bon gouvernement de la Cité. I...] Comte propose une classification générale des sciences. Cette classification se fonde dur les degrés de complexité croissante des objets étudiés. L'astronomie et la physique étudient des objets inanimés. La chimie et la biologie sont les sciences du vivant: elles ont affaire à des objets complexes et changeants. La science sociale est arrivée en dernier dans l'ordre des sciences. Elle doit intégrer les acquis des autres sciences pour affronter l'objet le plus complexe qui soit : la société humaine. La I...] sociologie doit devenir à son tour une science positive. Elle permettra de connaître à la fois les lois d'organisation de la société (statique sociale) et celle de son évolution (dynamique sociale). Avec la sociologie, A. Comte pense résoudre les problèmes sociaux. Car son but est aussi de résoudre le problème de l'organisation sociale : « savoir pour prévoir, prévoir pour pouvoir ». Ainsi se termine le Cours de Philosophie positive. J.-F. Dortier, << De la sociologie à la religion de l'Humanité »>, Sciences Humaines n ª 109, oct. 2000. Questions : 1) Qui semble être le pionnier d'une démarche sociologique ? 2) Quel est l'objet de la sociologie ? 3) Quel(s) but(s) Comte assigne-t-il à la sociologie ? Document 2 : Sous la plume de Durkheim naît la sociologie Le but de Durkheim est de démontrer qu'il peut et qu'il doit exister une sociologie qui soit une science objective, conforme au modèle des autres sciences, dont l'objet serait le fait social. Pour qu'il y ait une sociologie, deux choses sont nécessaires : il faut, d'une part, que l'objet de cette science soit spécifique, c'est-à-dire qu'il se distingue des objets de toutes les autres sciences. Il faut, d'autre part, que cet objet puisse être observé et expliqué de manière semblable à celle dont les faits de toutes les autres sciences sont observés et expliqués. Cette double exigence conduit aux deux formules célèbres par lesquelles on résume généralement la pensée durkheimienne : il faut considérer les faits sociaux comme des choses ; et la caractéristique du fait social, c'est qu'il exerce une contrainte sur les individus. La première formule a été très discutée. I...] Le point de départ est l'idée que nous ne savons pas, au sens scientifique du mot « savoir », ce que sont les phénomènes sociaux qui nous entourent, au milieu desquels nous vivons. Nous ne savons pas ce que sont l'État, la souveraineté, la liberté politique, la démocratie, le socialisme ou le communisme. Cela ne signifie pas que nous n'en ayons pas quelque idée. Mais précisément parce que nous en avons une idée vague et confuse, il importe de considérer les faits sociaux comme des choses, c'est-à-dire de nous débarrasser des prénotions et des préjugés qui nous paralysent lorsque nous voulons les connaître scientifiquement. Il faut considérer les faits sociaux de l'extérieur, les découvrir comme nous découvrons les faits physiques. Parce que nous avons l'illusion de connaître les réalités sociales, il importe que nous nous convainquions qu'ils ne nous sont pas immédiatement connus. C'est en ce sens que Durkheim affirme qu'il faut considérer les faits sociaux comme des choses. Les choses sont tout ce qui s'offre ou plutôt s'impose à l'observation. Raymorid Aron, Les étapes de la pensée sociologique, Gallimard, 1967. Questions : 1) Quel est l'objet spécifique de la sociologie selon Durkheim ? 2) A quelles conditions pourra-t-elle être considérée comme une science selon Durkheim ? 3) Quel(s) but(s) Comte assigne-t-il à la physique sociale ? Document 1: 1) Auguste Comte peut être considéré comme l'un des premiers à avoir entamé une démarche sociologique. Il est en fait l'inventeur de la physique sociale. Il ne fait pas véritablement de la sociologie telle qu'elle sera définie plus tard et telle que nous l'envisageons aujourd'hui. Mais sa démarche revêt des caractères sociologiques. Auguste Comte semble être le pionnier d'une démarche sociologique ( première démarche, réflexion = << physique sociale >> ). 2) Pour Comte la physique doit permettre de mettre en avant les « lois d'organisation de la société » et leurs évolutions. En somme, elle doit permettre de comprendre comment s'organise les rapports entre les individus à un moment donné et quelles sont les évolutions de ses rapports depuis une date définie. L'objet de la sociologie est de connaître les lois d'organisation de la société et de son évolution. 3) Comte veut, avec sa physique sociale, parvenir à repérer les problèmes sociaux. Il veut créer une science et donc un scientifique des problèmes sociaux. Si le médecin est le spécialiste pour diagnostiquer les maladies du corps humain, le sociologue devra être le spécialiste pour diagnostiquer / repérer les maladies sociales. Donc d'abord la sociologie devra être capable de repérer les problèmes sociaux. Mais elle devra aussi proposer des solutions à ces problèmes sociaux. Le médecin prescrit un traitement, le sociologue devra en faire de même pour les maux de la société. Enfin, la sociologie doit être capable d'anticiper les problèmes et dysfonctionnement sociaux. En bref, la sociologie doit être capable d'identifier, de solutionner et d'anticiper les problèmes/dysfonctionnements/maux sociaux. Les buts qu'assigne Comte à la sociologie sont : - de résoudre et trouver des problèmes sociaux - de prévoir et anticiper les problèmes citation : « savoir pour prévoir, prévoir pour pouvoir >> Finalement, Auguste Comte donne à cette future discipline l'objectif d'aider les gouvernements à gouverner / aider les sociétés. Document 2: 1) L'objet spécifique de la sociologie selon Émile Durkheim est le fait social. C'est un philosophe français de formation. Il est considéré comme le véritable fondateur de la sociologie, à la fin du XIXe siècle, début du XXe siècle. 2) Il lui faut avant tout une méthodologie et un objet d'étude qui lui soit propre. Pour l'objet d'étude c'est ok ! C'est le fait social. Seule la sociologie étudie le fait social ! Ensuite, il faut à la sociologie une méthodologie qui permettra d'étudier son objet comme le ferait n'importe quelle autre science. Il faut que l'objet soit extérieur au sociologue ou tout du moins que ce dernier parvienne à se mettre à distance de son objet d'étude. En fait, le sociologue est soumis au risque d'une imparfaite neutralité. On vient de le dire, il va étudier des faits sociaux qui ont la caractéristiques de s'imposer aux individus et donc qui vont s'imposer au sociologue aussi. Il faudra qu'il parvienne à s'extérioriser de cette contrainte qu'exerce le fait social. La mise à distance de l'objet observé par le sociologue est une condition importante pour la recevabilité de ses résultats. Selon Durkheim, la sociologie pourra être considérée comme une science si : -l'objet de cette science est spécifique (= se distingue des objets des autres sciences) - l'objet peut-être observé et expliqué - elle se construit une méthodologie (= prendre des précautions, notamment la neutralité du sociologue) Le fait social: ensemble de manières de faire (fixées ou non ), d'agir et de réagir. Le fait social est susceptible d'exercer une contrainte extérieur sur l'individu et son comportement; ou bien encore, qui est générale dans l'étendue d'une société donnée tout en ayant une existence propre, indépendante de ses manifestations individuelles. Pour le reconnaître, il est caractérisé par différent éléments : . Collectif : un fait social ne peut pas être le fait d'un seul individu. Il nécessite l'implication d'un collectif. Les relations qu'il génère sont nécessaires à son existence. ▪ Contraignant : il contraint les individus à adopter une manière de faire, d'agir, de penser ... Il s'impose à l'individu. Par exemple, aucune loi n'interdit de se promener en pantoufles dans la rue. Pourtant personne ne s'y oserait ! ▪ Régulier dans le temps et l'espace : le fait social ne peut pas être un acte isolé à un moment de l'histoire ou dans le monde. Il se reproduit dans le temps et dans plusieurs endroits du monde. • Observable / Construit : par le sociologue qui va pouvoir définir des concepts et utiliser des définitions de concepts déjà posées. il créé des relations sociales entre des individus (= un collectif) il est régulier et se reproduit dans le temps (= pas un acte isolé ) il est identifiable par le sociologue (= pas cacher, secret) - il va permettre de mobiliser des concepts de sociologie ( ex = les normes, les valeurs, le rôle social ... ) I. La sociologie = un processus continu assuré par de multiples acteurs A. La socialisation = un processus d'acquisition et d'intériorisation des normes et des valeurs • Activité 2 : L'être humain: de l'état « sauvage » à l'état « social >> Document 1: Extrait de l'histoire vraie de Victor de l'Aveyron https://www.youtube.com/watch? v=D14K 17HDnc&list=PLykN7Lt0oa0zLNoRnzo2lpfnemlluM19 &index=3 https://www.youtube.com/watch? v=DI4KFq7HDnc&list=PLykN7Lt0oa0zLNoRnzo2lpfnemlluM19 &index=3 Document 2: L'histoire de Natacha https://www.youtube.com/watch?v=60QiGSw1|hw Questions : 1) Qu'y a-t-il de surprenant dans le comportement de Victor ? 2) Quel est le premier diagnostic posé par les médecins pour Victor? 3) Qu'y a-t-il de surprenant dans le comportement de Natacha? 4) Quel semble être le point commun entre Victor et Natacha ? 5) Qu'est-ce que le Docteur Itard et sa gouvernante tente d'apprendre à Victor ? 6) En quoi est-ce surprenant ? 1) Tout d'abord, Victor est un enfant à l'état sauvage trouvé dans une forêt par un groupe des chasseurs. Il a 9 ou 10 ans. Ce qui est surprenant dans le comportement de Victor, c'est que qu'il ne sait pas parlé, il a un sensibilité auditive particulière et différente, il se déplace à 4 pattes et il est quasiment nu. 2) Le premier diagnostic posé par les médecins pour Victor, est qu'il serait sourd et muet. 3) Tout d'abord, Natacha est une enfant qui a été élevé par des chiens. Ce qui est surprenant dans le comportement de Natacha, c'est qu'elle aboie et qu'elle se comporte comme un chien. 4) Le point commun entre Victor et Natacha semble être le comportement animal, sauvage, primitif, bestial, pas humain. En plus ils ont été privé, tous les deux, de contact humains et de leurs parents. 5) Le Docteur Itard et sa gouvernante tente d'apprendre à Victor, les manières de bien se comporter en société (ex = bien se tenir à table, manger proprement avec des couverts...), à parler, à marcher et à se concentrer. 6) C'est surprenant car, normalement c'est les parents qui nous apprennent tous ceci. Activité 3: La socialisation: un processus à la définition précise Document 1 : La socialisation, l'acquisition des normes et des valeurs Dire s'il-vous-plaît et merci, bonjour et au revoir, attendre son tour au magasin sont des comportements liés au processus de socialisation. En effet, dès l'enfance, l'individu intègre les normes (règles) et les valeurs (principes, idéaux) de la société dans laquelle il vit. Cette socialisation facilite l'intégration de l'individu dans la société et assure ainsi la cohésion sociale. Mais l'individu peut aussi intégrer les normes et les valeurs d'un groupe plus restreint (celui des amis, par exemple): ne pas dénoncer son camarade qui triche, fumer, voler sont des comportements qui peuvent relever également de la socialisation. somme, cette dernière est le produit de contraintes imposées par des agents mais aussi d'une interaction avec les autres. La socialisation ne se fait donc pas toujours de manière explicite; elle peut prendre des formes plus implicites ou inconscientes, par exemple en observant son entourage, en s'imprégnant de faits et gestes de la vie quotidienne. A travers le processus de socialisation, l'individu devient ainsi un acteur social doté d'une identité et d'une personnalité particulières. Estelle Cardon et Émilie Vandappe, Bordas, 2015. Questions: 1) A quel terme du langage courant associeriez-vous la notion << socialisation >> ? 2) Sur quoi semble reposer la socialisation de l'individu ? 3) Comment définiriez-vous normes et valeurs ? 4) Complétez le tableau ci-dessous: Proposition Dire bonjour en entrant dans la boulangerie Le respect Laisser son siège à une femme enceinte dans le bus Trier ses déchets La solidarité Aider un/une camarade pour le devoir de la semaine prochaine L'honnêteté Ne pas tricher à un contrôle Ne pas couper la parole à quelqu'un qui parle L'amitié Acheter un cadeau à son chéri/sa chérie pour la St Valentin A Norme X X X X X X X Norme = action Valeur = pas d'action et un ou plusieurs mot(s) Valeur → politesse, respect X → solidarité, politesse → écologie, solidarité X → solidarité, camaraderie. X → honneur, respect, honnêteté → respect X → amour, générosité Document 2: La socialisation, un processus en deux étapes On distingue généralement la socialisation primaire et la socialisation secondaire. La socialisation primaire est la socialisation centrée sur l'acquisition des modèles de comportements spécifiques aux enfants. Cette socialisation primaire est principalement le fait des agents dont l'objectif est explicitement la socialisation. Elle est caractérisée par des relations inégales entre l'enfant en situation d'apprentissage et les adultes qui font office d'éducateurs. [...] Cependant, le processus de socialisation ne s'arrête pas avec l'enfance. La socialisation secondaire est la socialisation centrée sur l'acquisition des rôles sociaux caractéristiques de l'âge adulte ainsi que des savoirs professionnels. [...] Même si elle est particulièrement intense au cours des premières années de la vie, la socialisation n'est jamais achevée. De ce fait, les « résultats » de la socialisation sont toujours provisoires et susceptibles d'être remis en question. Philippe Deubel et Marc Montoussé, Dictionnaire de sciences économiques et sociales, Bréal, 2012. Questions : 1) A l'aide du texte pourriez-vous situer le début et la fin du processus de socialisation ? 2) Quelles seraient les deux étapes de la socialisation ? Qui concernent-elles ? 3) Qui aurait la charge chacune des deux étapes ? 4) A l'aide des deux documents (le document 1 et le document 2) proposez une définition sociologique complète du terme « socialisation »>. Document 1: 1) J'associerais la notion de « socialisation »à intégration, éducation, civilisation ou encore adaptation. 2) La socialisation semble reposer sur la transmission et l'acquisition de normes et de valeurs. 3). Une norme est une règle qui encadre le comportement de l'individu. Elle nous dit ce qu'on peut et ce qu'on ne doit faire. Et inversement, ce qu'on ne peut pas et ce qu'on ne doit pas faire. On distingue 2 types de normes : o normes juridiques : elles sont écrites dans des lois et dans des règlements (ex = code de la route, code civile, règlement intérieur ... ). Le non-respect de ces normes juridiques entraîne une sanction juridique (ex = PV, travaux d'intérêt général, heure de colle, peine de prison ... ). o normes sociales: elles sont d'avantages orales (ex =laisser sa place assise dans le bus à une femme enceinte ou à une personne âgée, dire bonjour en entrant dans une boulangerie ou dans une salle de cours...). Leur non-respect entraîne une sanction sociale (ex = regard désapprobateur, remarque, bouderie ... ). • Une valeur est un principe/ idéal qui oriente le comportement de l'individu. Les valeurs constituent des lignes directrices ou plus encore des buts à atteindre. On peut citer l'égalité, la liberté ou encore la fraternité comme exemples de valeurs. On dit que les valeurs fonctionnent par couples d'opposés (ex = bien-mal, solidaire-égoïste ...). Ce sont des concepts abstraits dont la réalité concrète est les normes à respecter. norme 1 Valeur norme 2 norme 3 Document 2: 1) La socialisation commence dès la naissance de l'individu, et se finit à la mort de l'individu. 2) et 3) Les deux étapes de la socialisation seraient : • la socialisation primaire : période → [naissance - adulte [ personnes concernées les bébés, les enfants et les adolescents personnes ayant la charge la famille, les ami(e)s, l'école • la socialisation secondaire : période → [adulte - mort] personnes concernées → les adultes (personnes ayant la majorité, ex = En France, c'est à l'âge de 18 ans ) personnes ayant la charge → le travail, les ami(e)s, le/la conjoint(e) 4) La socialisation est un processus d'acquisition et d'intériorisation des normes et valeurs, des manières d'agir, de penser... communément admises dans une société afin de permettre à l'individu d'y vivre en harmonie et de s'y intégrer pleinement. Ce processus débute à la naissance et se termine à la mort de l'individu. On distingue 3 modes / manières de socialisation : • par injonction : le « socialisateur » (un individu plus avancé dans sa socialisation) donne des ordres au « socialisé » (un individu moins avancé dans sa socialisation). ex = les parents donnent des ordres à leurs enfants : fait pas ci, fait pas ça, range ta chambre, brosse toi les dents, va au lit ... • par imitation : le « socialisé »> imite le comportement / les manières d'agir de réagir, de parler, de marcher... consciemment ou inconsciemment du « socialisateur >>. ex = - un enfant qui veut faire le même sport que son père ou sa mère - un nouveau salarié qui s'habille comme ses collègues • par interaction : le « socialisé » découvre les normes et les valeurs à travers des « expériences de vie », notamment en fonction des réactions de « socialisateur >> • Exercice : (ils construisent la règle ensemble). ex = permission de sortir jusqu'à 23h, le « socialisé » tente de dépasser de 5min. Suivant la réaction du « socialisateur »>, o première possibilité, le « socialisateur » se fâche, donc le « socialisateur >> ne retentera pas l'expérience la prochaine fois, il rentrera à l'heure donné. o deuxième possibilité, le « socialisateur » n'a pas de réaction, donc le << socialisateur >> retentera peut-être l'expérience la prochaine fois, il rentrera à la même heure que la dernière fois ou encore plus tard. B. La socialisation = un processus assuré par de multiples acteurs Questions : 1) Remplissez le tableau ci-après, à l'aide des fiches sur les différents acteurs. 2) Proposez une définition du terme « instance de socialisation »>. 3) Montrez que certaines instances de socialisation peuvent avoir un effet socialisateur contradictoire. 4) Quelles autres instances de socialisation, non présentes dans ce tableau, pourriez-vous citer ? Documents Famille Doc 1: La famille détermine les comportements futurs de l'enfant ? L'influence du comportement des parents au volant sur celui des jeunes conducteurs Transmet les valeurs et les normes (la politesse: « manger proprement >>) Les jeunes conducteurs... n'attachent pas systématiquement leur ceinture Transmissions par inculcation, par imprégnation ...conduisent en ayant dépassé la limite d'alcool autorisée ..grillent des stops ou des feux rouges ...lisent ou envoient des SMS au volant dépassent les limitations de vitesse Doc 2: Le rôle socialisateur de la famille Même si elle détient de moins en moins fréquem- ment le monopole de l'éducation enfantine, la famille ne reste jamais inerte par rapport aux autres cadres socialisateurs potentiels : elle peut être plus ou moins contrôleuse en matière de « fréquenta- tions » et de sorties (contrôlant la composition du groupe des pairs fréquentables et limitant le temps passé hors de tout contrôle familial), exercer un rôle de filtre par rapport aux médias et à diverses ins- tances culturelles extrafamiliales et se charger plus généralement d'un travail, insensible mais perma- nent, d'interprétation et de jugement sur tous les domaines de la vie sociale. [...] Transmet la langue, le rapport au corps, à la nourriture... Quand leurs parents: Assure une fonction affective commettaient cette infraction ne commettaient pas cette infraction 4% Les fonctions de la socialisation au sein de la famille LA FAMILLE: parents, frères et sœurs, autres 13% 13% 25% 137% ADAPTATION À LA VIE SOCIALE | 52% 42% 45% 71% Émile Durkheim avait déjà souligné, dans De la division du travail social (1893), le caractère total et enveloppant de l'univers familial dont les membres «<mettent en commun la totalité de leur exis- tence », alors que les membres d'une corporation ne partagent que « leurs seules préoccupations professionnelles ». La famille forme « une sorte de société complète dont l'action s'étend aussi bien sur notre activité économique que sur notre activité re- ligieuse, politique, scientifique, etc. >> 77% Détermine les pratiques culturelles et de loisirs Source: d'après Ipsos, 2016. Bernard Lahire, Lo Fabrication sociale des individus, La Découverte, 2013. Apprentissage des différents statuts sociaux au sein de la famille. Contrôle les relations sociales et l'usage des médias Transmission des goûts Doc 3: Les rôles socialisateurs a socialisation scolaire engage Bulletin du 1 trimestre Année scolaire: 2019/2020 prentissage. L'école est tout d'abord le lieu de l'apprentissage de contenus et de compétences qui sont explicite ment présentés comme des savoirs scolaires à acquérir. [...] À cet aspect explicite et éducatif s'ajoute cepen- dant, comme dans toute autre forme de socialisation, une dimension impli- cite faite d'apprentissages plus dif- fus et moins visibles: apprentissage d'un certain rapport au temps et à l'es- pace ainsi que d'usag rticuliers du corps, ou encore intériorisation de schèmes sociaux liés à l'organisation Doc 4 : Un exemple de bulletin scolaire BILAN CLASSE DE CM2 Documents École de l'école de la société (définitions sociales de l'intelligence, de la division du travail, légitimation de l'ordre social à par- tir des conceptions méritocratiques, [...]). Enfin, on peut ajouter à ces deux dimensions de la socialisation sco- laire tout ce qui s'apprend à l'école mais, soit dans les marges de l'institu- tion (par exemple, la socialisation sen- timentale ou culturelle par les pairs), soit même contre elle-même (com- ment «tricher » pendant un contrôle ou fumer dans des espaces où c'est interdit). Le (la) directeur(trice) Muriel Darmon, La socialisation, 3e éd., Armand Colin, 2016. Nom: Arthur Martin APPRECIATIONS POINTS FORTS: Arthur a réusst à trouver sa place dans le groupe, à accepter les règles de vie et à gagner en maturité. C'est très bien. Le niveau scolatre est excellent et la niflexion souvent pertinente. Arthur s'exprime avec beaucoup de logique et de vocabulaire POINTS À AMÉLIORER: Il resteà améliorer les compétences orthographiques et à mieux gérer le temps lors des devoirs Je t'encourage & continuer dans cette voie au second trimestre! Je to fats confiance L'enseignant(e) Les parents, l'élève 1 Repérer, Quels sont les éléments trans- mis spécifiquement par l'école et éva- lués dans ce bulletin? 2 Illustrer. Donnez deux exemples de règles de vie à respecter dans la classe. 3 Analyser. L'apprentissage de la gestion du temps sert-il uniquement à l'école élémentaire ? Justifiez Document Travail Doc 5: Devenir hôtesse de l'air, témoignage d'une hôtesse À partir du moment où on fait autre chose que regarder en l'air et sourire, eh ben, c'est mal interprété en général. [...] Ben ça rassure en fait les gens qui viennent, parce qu'en fait, une hôtesse, elle doit répondre à certains stéréotypes. Déjà ça doit porter un uniforme. Deuxièmement, comment dire? Ça doit sourire et être maquillée. D'ailleurs, B. trouve que t'es jamais assez maquillée. [...] Ensuite... Ah oui! Quand une personne arrive au guichet donc on doit lever la tête, en lui disant "bonjour, gnagnagna", si elle te dr... si elle te parle, et. qu'elle essaye de dragouiller un peu, etc., il faut rire aux bla- gues, parce que si tu ris pas ou si tu trouves ça... c'est pas. forcément... enfin bref, les gens apprécient pas. Donc en fait, il faut être agréable. [...] Si tu satisfais pas ce genre de cri- tères, ben les gens sont inquiets. Pareil, si tu lis un livre, il faut lire Le journal de Bridget Jones, au maximum, hein! Enfin je veux dire, faut vraiment lire soit des bouquins comme ça, ou alors des magazines féminins» (hôtesse d'accueil en entre- prise depuis un an et demi, 27 ans). Gabrielle SCHÜTZ, «Hôtesse d'accueil. Les attendus d'un "petit boulot" féminin pour classes moyennes. Enquête», Terrains & Travaux, nº 10, 2006. Documents groupe de pairs Doc 6: La culture enfantine ans les années 1950, Iona et Dan Peter Opie ont réalisé un recen- sement des blagues, devinettes, comp- tines, langues secrètes, supersti- tions (les incisives écartées portent bonheur) et rituels plus ou moins magiques (lire l'avenir dans le numéro des tickets de bus, révéler l'amour entre une fille et un garçon à par- tir des lettres de leur nom), que les enfants connaissent [...]. La descrip- tion de ces cultures enfanti montre que ce que les enfants savent, pensent et font à un moment donné de leur existence ne leur a pas été appris par des adultes. [...] La majorité [des enfants] indique qu'ils ont appris les jeux auxquels ils jouent en récréation et les rituels qui les accompagnent par l'intermédiaire d'autres enfants de leur âge ou, plus rarement, par un frère ou un cousin un peu plus âgé, et non par leurs parents ou leurs enseignants. À côté de la socialisation verticale (entre adultes et enfants), une socialisation horizontale s'effec- Doc 7: L'identité sociale des enfants Les enfants vivent une identité clivée, parta- gée entre une identité familiale les inclinant à s'investir dans les études et une identité plus personnelle tournée vers le groupe des pairs, sa sociabilité et ses activités de loisirs. [...] On peut noter la part croissante qu'occupe dans la vie des enfants et des adolescents le groupe de pairs. Garçons et filles sont devenus très sensibles à la mode et à l'apparence physique : poids, taille, look, style vestimentaire. Ce sont aussi de gros consommateurs des médias. Entre 60 et 80 % regardent la télévision tous les jours, certains feuilletons ou émissions faisant l'objet d'un véritable culte. Cette « culture jeune » est très largement celle du mimétisme entre pairs. Jean-Hugues DECHAUX, Sociologie de la famille, La Découverte, 2009. 1. << Clivée >> vient de clivage, qui veut dire séparation entre deux parties qui s'opposent. tue précocement au sein des groupes d'enfants et elle contribue de façon importante à la construction des savoirs, des valeurs et des pratiques dans les premières années de la vie. [...] A partir du moment où ils entrent à l'école, les enfants déve- loppent donc de manière crois- sante une vie sociale entre pairs qui échappe pour partie à la connaissance et au contrôle des adultes. Martine Court, Sociologie des enfants, La Découverte, 2017. Documents médias Doc 8: Le rôle socialisateur du cinéma à travers l'exemple des relations amoureuses Le sociologue Herbert Blumer analysait le rôle du cinéma dans la forma- tion d'expériences personnelles. Son enquête (1933) se fonde sur des interviews avec des enfants et des dissertations rédigées par des lycéens et des étudiants sur le thème de leurs souvenirs liés à des films. L'amour et les relations hommes-femmes sont au cœur des descriptions recueillies. Il s'agit visiblement moins d'un apprentissage des sentiments, que des gestes et des comportements physiques, c'est-à-dire des manières de manifester l'émotion amoureuse et d'extérioriser le désir de séduction. Le cinéma est un répertoire de rôles. Les acteurs proposent des solutions très concrètes à un problème : comment plaire? Mon travail d'analyse de séries montre que ces histoires apprennent à gérer les émotions à un âge où elles sont parfois étouffantes tant elles sont fortes. D'après Dominique Pasquier, «Les "savoirs minuscules". Le rôle des médias dans l'exploration des identités de sexe », Éducation et sociétés n°10, De Boeck Supérieur, 2002 Doc 9 : Le poids de la télévision sur les idéaux sociaux nus et de niveaux d'éducation com- parables, en majorité des Garifunas. u'est-ce qu'une belle femme? d'entre nous, c'est d'abord une femme mince. Mais d'où vient cette idée reçue? À quel point est-elle façonnée par les médias? [...] Quelque 112 participants, hommes et femmes [...] ont été suivis pendant trois ans et régulièrement question- nés sur leurs préférences en matière de corps féminin, par le biais d'images représentant des femmes de cor- pulence variable. Résultat, dans les deux villages ayant accès à la télévi- sion, les personnes interrogées ont privilégié des images de femmes minces, alors que dans le village sans télévision, c'étaient les femmes plus. rondes qui étaient désignées comme les plus attirantes. L'étude [réalisée par un anthro- phologue de l'université de Neuchâ- tel] porte sur la comparaison de trois villages [du Nicaragua]. L'un d'entre eux, le village A, est équipé de la télé- vision depuis 2006. [...] Le village B reçoit pour sa part la télévision depuis 2009. [...] Enfin, les conditions de vie dans le village C sont identiques à celles du village B, sauf que la télé- vision n'y est pas encore installée. Hormis ces nuances, les trois villages sont peuplés de personnes de reve- Pascaline Minet, « Comment la télévision façonne l'idéal féminin >>, www.letemps.ch, 17 août 2017. Doc 9: Harry Potter, une lecture qui rend plus tolérant ? À l'école de magie de Poudlard, où il étudie, [Harry Potter] ren- contre un grand nombre d'élèves, [...] certains de « sang pur» [...] et d'autres non... Pour insulter ces derniers, il est d'ailleurs récurrent de les traiter de « Sang-de-Bourbe ». [...] Harry, lui, n'a pas de préjugés et il n'hésite pas à venir en aide à ceux que la commu- nauté magique méprise parfois, voire à tisser de vrais amitiés avec eux [...]. Et si ce message de tolérance avait un impact sur les lecteurs d'Harry Potter et leur manière de considé- rer les minorités? Pour répondre à cette question, des chercheurs italiens [...] ont d'abord travaillé pendant plu- sieurs semaines avec une classe de CM2 en Italie. Les enfants ont préa- lablement été sondés sur la manière dont ils voyaient les immigrés, puis on leur a lu chaque semaine un passage du livre. Au bout de six semaines, les enfants ont à nouveau été interrogés. [..] Ceux qui avaient lu des extraits liés aux discriminations étaient plus positifs qu'avant dans leur perception des immigrés. Et c'était d'autant plus le cas pour ceux qui s'identifiaient beaucoup à Harry Potter. Claire Aboudarham, «Une étude prouve que lire Harry Potter rend plus tolérant », Les Échos, 2017. 1) voir tableau en dessous groupe de pairs = ensemble d'individu qui partage des caractéristiques communes et qui fréquente des lieux communs 2) Par instance de socialisation, on désigne les acteurs ayant la charge de la socialisation des individus. Ces acteurs qui vont participer à la transmission de normes, valeurs, manières de penser, d'agir... 3) • effet socialisateur contradictoire : o école = valeur travail; normes langagières (vouvoiement du prof, pas d'insultes dans la classe) groupe de pairs = valeur plaisir et déconne; normes langagières (insulte) o famille et école = normes vestimentaires (jeans non-troué); valeur travail (journée de grève → seulement un prof présent = << va en cours même pour une heure, c'est ton devoir d'y aller >> ) groupe de pairs = normes vestimentaires ( jeans troué); valeur déconne ( journée de grève → seulement un prof présent = << Mais y a qu'une heure et si personne n'y va il ne fera pas cours voilà. Alors viens avec nous on va se poser au parc tranquille ! >>) • effet socialisateur complémentaire : o école et famille = valeur travail, normes langagières 4) Autres instances de socialisation (non présentes dans ce tableau) : • partie politique • religion • club (ex = sport; club culturel (chant, théâtre, musique, dessin ... )) • couple • réseaux sociaux numériques Instances de socialisation Famille Moment de la socialisation où elle intervient Le ou les mode(s) de socialisation qu'elle sollicite -injonction primaire -(secondaire) - imitation (= rôle de socialisateur, et - interaction plus de socialisé) Illustration des effets socialisateurs, des apprentissages de l'instance normes langagières (politesse): manières de parler pas d'insultes à la maison - normes vestimentaires: pas de jeans troués - transmission de valeurs: politesse, respect, travail à l'école... reproduction du comportement des parents par les enfants ex = comportement au volant (= respect ou non-respect du code de la route) (Le document 1 dans la section Famille nous montre que les individus qui ont eu des parents qui commettaient une infraction routière particulière ont plus de risques de la reproduire une fois adulte.) École Groupe de pairs Médias ( cinéma, littérature ...) Travail primaire -(secondaire) (= études supérieures) - primaire - secondaire primaire - secondaire - secondaire -injonction - imitation - interaction - interaction - imitation -injonction - imitation -injonction - imitation - injonction - interaction • activités (= cuisiner, ménage, bricolage, jardinage...) gestion des fréquentations - normes langagières (politesse) : pas d'insultes dans la classe, vouvoiement du prof dès le collège - normes vestimentaires (approprié) : pas de vêtements troués, pas de shorts de bain pas de tongs ... - transmission de valeurs : travail, politesse, respect, solidarité, camaraderie ... - respect envers les adultes et les enfants ( = camarades) - solidarité / camaraderie - travail - normes langagières (insulte, voc spécifique ): langage propre à chaque génération et parfois même à chaque groupe d'amis. L'insulte et les grossièretés sont largement utilisées et pas toujours pour blesser l'autre. - normes vestimentaires : mode des jeunes valeur solidarité - valeur plaisir / déconne / rigolade / loisir - normes langagières (politesse et autres): le film << Brice de Nice » a contribué à diffuser largement l'expression « J't'ai cassé ! ». - imitation des personnages - normes vestimentaires : fin des années 70 - début des années 80 des films comme la << Fièvre du samedi soir», «Grease», «Flashdance» ont contribué à diffuser une mode vestimentaire et capillaire ! - transmission d'idéaux : «Concepts» comme la beauté (ex = Comment caractériseriez-vous une femme belle? • hommes d'une population sans télé femme ronde hommes d'une population avec télé = femme mince) valeurs solidarité, courage - normes langagières (politesse, langage correct) : comment doit-on s'adresser à son supérieur hiérarchique ou à son «<inférieur>> ? - normes vestimentaires (tenue appropriée, voire même exigée pour certains métiers (ex = pompier, policier, militaire, avocat, hôtesse de l'air... )) - valeur = travail, respect, politesse ... Bilan La socialisation repose sur la transmission de normes et de valeurs (manière de penser, d'agir, de réagir, de se tenir ...) communément admises dans une société. L'objectif est de permettre à l'individu de s'intégrer pleinement dans sa société. La socialisation doit alors être un processus le plus universel commun ( tout le monde doit avoir accès aux même normes et valeurs). Est-ce vraiment le cas ? II. La sociologie = un processus commun ou différencié ? A. La socialisation = un processus différencié selon le milieu social • Activité 4 : Qu'entend-on par milieu social ? L'approche de Bourdieu et celle de l'INSEE ! Partie 1: L'approche de Bourdieu << On pourrait, à propos des classes populaires, parler de franc-manger comme on parle de franc-parler. Le repas est placé sous le signe de l'abondance et, surtout, de la liberté : on fait des plats << élastiques », qui « abondent », comme les soupes ou les sauces, les pâtes ou les pommes de terre, et qui, servies à la louche ou à la cuiller, évitent d'avoir à trop mesurer et compter [ ... ]. Cette impression d'abondance est de règle dans les occasions extraordinaires et vaut, dans les limites du possible, pour les hommes, dont on remplit l'assiette deux fois (privilège qui marque l'accès du garçon au statut d'homme - l'accès des jeunes filles au statut de femme se marquant au fait qu'elles commencent à se priver) [...]. Au franc-manger populaire, la bourgeoisie oppose le souci de manger dans les formes [...]. On n'a jamais l'air de se précipiter sur les plats, on attend que le dernier à se servir ait commencé à manger, on se sert et se ressert discrètement. On mange dans l'ordre, et toute coexistence de mets que l'ordre sépare, rôti et poisson, fromage et dessert, est exclue par exemple, avant de servir le dessert, on enlève tout ce qui reste sur la table et on balaie les miettes. >> Pierre Bourdieu, La Distinction : Critique sociale du jugement, Les Éditions de Minuit, 1979. Partie 2: La grille des PCS de l'INSEE Numéro du groupe Nom du groupe social 1 Agriculteurs exploitants 2 3 4 5 Artisans, commerçants, chefs d'entreprises Cadres et professions intellectuelles supérieures Professions intermédiaires Employés Exemples de métiers associés au groupe social Exploitant d'une petite exploitation agricole Exploitant d'une grande exploitation agricole Coiffeur Dirigeant d'une PME Avocat Médecin Professeur d'université Ingénieur Enseignant collège et lycée Responsable magasin Infirmier Agent de maîtrise Chef d'équipe Responsable de rayon dans un grand magasin Secrétaire Aide-soignant 6 7 8 Ouvriers Retraités Autres inactifs Équipier polyvalent de la restauration rapide Vendeur dans un grand magasin Ouvriers qualifiés Ouvriers non qualifiés Ouvriers agricoles Chômeurs n'ayant jamais travaillé Questions : 1) Quelles sont les deux catégories que Bourdieu isole dans sa lecture de la structure sociale française ? 2) Ressentez-vous une hiérarchisation entre ces deux catégories dans les écrits de Bourdieu ? 3) Retrouve-t-on une hiérarchisation dans la lecture de la structure sociale française par l'INSEE ? 4) À quels groupes des PCS correspondraient les catégories sociales de Bourdieu ? 5) Quelles différences pointe Bourdieu sur les attitudes à table entre les deux catégories qu'il isole? 6) Comment peut-on les expliquer ? 1) Bourdieu pense la structure sociale française en deux groupes : les catégories populaires et les catégories aisées 2) Oui très clairement ! Bourdieu pense que la structure sociale française s'organise autour d'une hiérarchie nettement établie. Les catégories s'opposent aux catégories populaires. Attention on ne parle pas d'opposition guerrière ni même physiquement violente. Nous sommes face à un opposition << symbolique >> mais réelle. Une opposition qui repose sur le style de vie essentiellement : les manières d'agir, de se comporter, de se déplacer, de parler, de se tenir, de manger, de se divertir. Bourdieu pense que ces deux catégories font tout ça de manière différente. Il constate en plus que la société - de manière inconsciente - hiérarchise ses différents styles de vie et va même légitimer un style de vie au détriment de l'autre. Il pense que c'est le style de vie des catégories aisées qui est << légitime »>, qui est vu comme « préférable » par la société. Attention: Bourdieu ne pense pas cela en tant que tel. Ce que je veux dire c'est que ce n'est pas lui qui dit que le style de vie des plus riches est << légitime » ou << préférable ». Mais avec son cil de sociologue, avec sa méthodologie de sociologue il constate cette hiérarchie. D'ailleurs Bourdieu est issu d'une catégorie populaire ! 3) Il y a une hiérarchisation dans la lecture de la structure sociale française par l'INSEE, car elle propose une lecture de la structure sociale française à travers sa grille des PCS << Professions et Catégories Socio-professionnelles ». L'INSEE regroupe les individus dans des catégories selon les critères suivants : • l'individu est-il actif ? (= en âge de travaillé ) (chômeur = actif inoccupé ) o si oui dans les groupes de 1 à 6 o si non dans les groupes de 7 à 8 l'individu est-il salarié ? o si oui → dans les groupes de 3 à 6 o si non = il est indépendant dans les groupes 1 ou 2 professions libérales → qui sont dans le groupe 3 propre patron + pas de salaire fixe Lex = docteur, infirmier, pharmacien, avocat, architecte, notaire, comptable • Si l'individu est salarié, quel est son niveau de diplôme et/ou quelle est sa position hiérarchique ? o si c'est « élevé(s) » dans le groupe 3 o si c'est << intermédiaire(s) »→ dans le groupe 4 o si c'est « faible(s) » dans le groupe 4) On vient de le dire, il est difficile de considérer les catégories 1 et 2 comme homogènes : on trouve de très riches agriculteurs exploitants et d'autres très pauvres dans cette même catégorie 1. Pareil pour la catégorie 2: de très riches artisans, commerçants, chefs d'entreprise et de très pauvres. Par simplicité on peut considérer : la catégorie 3 de l'INSEE (Cadres et professions intellectuelles supérieures) comme l'équivalent de la catégorie aisée de Bourdieu / et les catégories 5 (Employés) et 6 (Ouvriers) de l'INSEE comme l'équivalent des catégories populaires de Bourdieu. Il conviendrait d'ajouter à la catégorie aisée les riches agriculteurs et surtout les riches artisans, commerçants, chefs d'entreprises. Symétriquement, il conviendrait d'ajouter agriculteurs exploitants modestes et les artisans, commerçants, chefs d'entreprises modestes dans la catégorie populaire. 5) Il pointe des différences de : • Comportement chez les catégories aisées → le savoir-vivre, la bienséance, la bonne tenue à table chez les catégories populaires → la convivialité, la bonne humeur, la décontraction. • Contenu dans l'assiette: des aliments sains, bons pour la santé, respectueux de l'environnement chez les catégories aisées / des plats élastiques, abondants, riches en goût (et donc en gras et sucres) chez les catégories populaires. 6) D'abord par une différence de vision de l'alimentation : chez les catégories aisées → je mange pour ma santé, pour mieux vivre chez les catégories populaires → je mange pour recouvrer mes forces, pour me faire plaisir, pour passer un bon moment chez les catégories populaires. Ensuite par des différences de revenus : bien manger, des produits sains, bios, équilibrés ... c'est coûteux en argent. En revanche, les aliments moins bons pour la santé, moins bios, moins équilibrés ont l'avantage d'être peu chers ou d'avoir un rapport quantité/prix bien plus intéressant ! Activité 5: Les principes culturelles socialement situées Artisans, commerçants, chef d'entreprise Cadres supérieurs Professions intermédiaires Employés Ouvriers Ensemble Pratiques culturelles selon la catégorie socialement Au moins une fois au cours des douze derniers mois Unité : % Ont lu au moins un livre 49 80 69 60 31 57 Sont allés au théâtre, concert 37 63 47 32 (23) 34 Lecture : en 2012, 31 % des ouvriers ont lu un livre dans les douze derniers mois. Source : Insee - Données 2012 - © Observatoire des inégalités Sont allés au musée 37 69 52 32 20 37 Sont allés au cinéma 61 82 78 67 55 59 Questions : 1) Proposez une phrase de lecture pour les données entourées. 2) En utilisant quelques données de ce document, montrez que les pratiques culturelles sont davantage développées dans les catégories aisés que dans les catégories populaires. 1) 63 En France, en 2012, selon l'INSEE, sur 100 cadres supérieurs, 63 sont allés au théâtre ou en concert au cours des 12 derniers mois. Autrement dit, environ 2 cadres supérieurs sur 3 ont été au théâtre et/ou en concert au cours des 12 derniers mois en 2012 selon l'INSEE. 23 → En France, en 2012, selon l'INSEE, sur 100 ouvriers, 23 sont allés au théâtre ou en concert au cours des 12 derniers mois. Autrement dit, à peine plus d'1 ouvriers sur 5 ont été au théâtre et/ou en concert au cours des 12 derniers mois en 2012 selon l'INSEE. 2) On remarque pour toutes les pratiques culturelles, les taux de pratiques au cours des 12 derniers mois en 2012 des cadres étaient largement supérieurs à ceux des ouvriers et des employés. Par exemple, on remarque que la part de cadres supérieurs s'étant rendus au théâtre ou en concert est presque 3 fois plus élevée que celle des ouvriers (63/23). Autre exemple, la lecture est une pratique culturelle plus développée chez les cadres que chez les employés: en 2012, la part des cadres supérieurs ayant lu au moins un livre au cours des 12 derniers mois est de 20 points de pourcentage plus élevée que celle des employés. [Ici on pourrait prendre encore plus d'exemples !] On peut donc dire que les manières d'agir, les manières de se divertir, les pratiques culturelles ne sont pas les mêmes en fonction du milieu social de l'individu. Il y a donc des différences de socialisation selon l'origine sociale. Des différences qui vont par la suite se transmettre aux enfants. Ainsi, nous avons pu voir que l'enfant se socialise notamment par un mécanisme d'imitation. Si l'enfant n'a pas l'habitude de voir ses parents lire régulièrement, il aura moins de chance de développer cette pratique-là, que si ses parents lisaient régulièrement : il ne peut pas imiter ce qu'il ne voit pas. Sur la base de ce document-là on peut donc supposer que les enfants de cadres supérieurs seront plus incités à lire, que les enfants d'ouvriers et employés. Petit point cours sur les savoir-faire statistiques à utiliser en SES : • Lorsque vous avez des questions sur un document avec des données chiffrées il vous faudra à minima proposer une lecture des données. • Mais il vous faudra aussi comparer les données. Pour cela, vous pouvez : o Faire des comparaisons « absolues » : Il s'agit alors de procéder à une soustraction entre les données des différentes années/périodes/catégories du document. Mais là vous devez être attentifs à l'unité des données. S'il s'agit de données en €, $, £... pas de problème vous savez faire. En revanche lorsque vous réalisez une soustraction de données en % vous devez vous assurer qu'elles sont issues de la même base statistique. Si c'est le cas alors le résultat de votre soustraction est exprimé en %. En revanche, si les données sont issues de deux bases statistiques différentes (2 années différentes ou 2 catégories différentes) alors on obtient : % - % = points de pourcentage. C'est le cas de notre document ci-dessus. On a soustrait un % issu de la base statistique « 100% des cadres » à un autre % issu d'une autre base statistique << 100% des employés »>. Les deux données provenant de deux bases statistiques, le résultat de leur soustraction est alors exprimé en points de pourcentage. o Faire des comparaisons relatives: taux de variation et coefficient multiplicateur. • Activité 6: Le jouet au cœur de stratégies familiales socialement situées Questions : 1) A l'aide du document complétez le tableau. Pour expliquer leurs stratégies éducatives, les parents des couches populaires estiment que le jouet est un bon moyen d'encourager l'enfant à réussir à l'école. En lui offrant un jouet (ou en lui donnant de l'argent pour s'acheter un jouet), ils signifient ainsi à la fois leur fierté devant les excellents résultats de leur enfant, mais également leur volonté de lui faire plaisir. À l'inverse, les catégories supérieures refusent cette stimulation matérielle, le jouet ne pouvant être assimilé ni à une « carotte » ni à un « bâton »>. Pour elles, il est nécessaire que l'enfant comprenne « seul » que bien travailler à l'école est important pour son avenir. [...] Le jouet a permis de récompenser les bonnes notes de Lionel Descours. [...]. À chaque bon résultat, Lionel a reçu de l'argent pour s'acheter le jouet dont il avait envie : Mère - «< On était parti avec des A, on avait trois francs, avec des B, on avait deux francs et avec les C, pas d'argent. À la fin de la semaine, il avait une bonne petite somme. Il avait son petit bonhomme...., des billes. C'est pour l'encourager, c'est sûr. [...] »> Famille DESCOURS: Père (46 ans) surveillant dans un entrepôt de grande surface (études arrêtées en seconde). Mère (41 ans) femme au foyer (titulaire d'un certificat d'études). Deux enfants (Lionel, 10 ans, Magali, 16 ans). [...] Pour M. et Mme Picard faire acte d'autorité au moyen d'un jouet pour exiger de bons résultats scolaires n'est absolument pas la bonne méthode. Ils affirment se contenter de féliciter ou d'encourager leur enfant : Père - « On n'a jamais asso un jouet avec un résultat. En plus, on n'a pas trop besoin (Rires). Bon, et puis je trouve que c'est malsain d'associer le cadeau, enfin le jouet, à la réussite scolaire. Je trouve que ça fait un peu dressage, comme un animal, style : « si tu réussis ton tour, je te donne un sucre, et si tu ne réussis pas, tu ne l'as pas ». Non, non. Les gamins qu'ils aient de bons résultats à l'école, ça c'est une chose. Si ça ne va pas, on leur fait comprendre qu'ils doivent bosser. »> Famille PICARD: père (44 ans) ingénieur en conception et irrigation, mère (42 ans) conseillère en gestion dans une entreprise agricole. Tous deux titulaires d'un diplôme d'ingénieur agronome. Deux enfants (François 10 ans, Stéphanie, 16 ans). [...] Les distinctions sociales constatées dans l'utilisation du jouet pour le suivi de la scolarité sont à mettre en rapport avec le lien que les différents milieux sociaux établissent entre l'univers des loisirs et du travail scolaire. [...] Les parents de milieux favorisés établissent un lien entre l'extrascolaire et le scolaire. [...] Et lorsque les familles des catégories supérieures offrent des jouets à leurs enfants, elles témoignent leur intention de construire un environnement propice à stimuler, aussi souvent que possible, tout en «< s'amusant »>, les apprentissages intellectuels des enfants. [...] C'est notamment le cas de Mme Fernandini qui paraît ravie que sa fille lui demande un microscope. Ce jouet lui apportera, selon elle, un complément scolaire intéressant : Mère - << Moi, je l'ai dit, j'aime bien ces jeux éducatifs car on s'amuse, tout en apprenant des choses. [...] En plus Maéva fait de la biologie cette année et elle aime ça, elle apprend bien ses leçons. Voilà, je pense que c'est intéressant qu'elle ait envie du microscope. Ça lui servira pendant ses études et Maéva, peut découvrir une passion pourquoi pas ?» Famille FERNANDINI: père (44 ans), docteur vétérinaire (titulaire du diplôme correspondant). Mère (42 ans), hôtesse commerciale (avec un bac série littéraire). Deux enfants (Maéva, 11 ans et Xavier, 16 ans). À l'inverse, la majorité des parents de milieux populaires conçoit l'école comme une entité distincte de la maison, qui représente un lieu de labeur, pour lequel les efforts doivent être constants. Par opposition, les activités de loisir, réalisées dans le cadre domestique, doivent être associées au plaisir. Les jouets signifient en général la détente. Les parents de catégories populaires sont favorables à la séparation de ces deux activités. Les parents Saviton considèrent que les jouets éducatifs présentent par conséquent l'inconvénient d'établir une continuité entre travail scolaire et loisir. [...] Père - Un jeu pourquoi un éducatif en fin de compte ? Moi, je pense qu'un jeu c'est quelque chose qui doit être un peu une part de rêve. L'éducation, en définitive, c'est l'école tant qu'à faire ! Il n'est déjà pas trop intéressé par ça, j'irai pas lui acheter un jeu juste à cause de ça. Je vais penser à lui faire plaisir, je ne vais pas lui acheter exprès un jeu parce qu'il est éducatif. Sauf, s'il le réclame... »>. Famille SAVITON: père (45 ans) gendarme, mère (40 ans) femme au foyer. Tous deux sont sans diplôme. Trois enfants (Sébastien 12 ans, Stéphanie, 22 ans et Séverine, 23 ans) Sandrine VINCENT, « Le jouet au cœeur des stratégies familiales d'éduc tion », Sociétés contemporaines, N°40, 2000 L'utilisation du jouet par les familles La place du jouet éducatif dans les jouets offerts temps de loisirs et temps scolaire Le lien effectué par Les deux temps sont distincts dans leur esprit. Le temps la famille entre scolaire est un temps d'apprentissage, de travail, d'efforts, de labeur. Le temps de loisirs doit être un temps strictement récréatif, évasif ... L'école c'est à l'école, les loisirs sont en dehors du champs scolaire. A quoi sont associés les efforts d'apprentissages intellectuels ? Quel effet cela aura sur la réussite scolaire de l'enfant ? Familles populaires Le jouet sert de levier de motivation : les parents s'en servent comme d'une « carotte » / une récompense pour motiver les enfants à faire les efforts nécessaires dans leur travail scolaire. L'achat du jouet est conditionné à l'obtention de bons résultats scolaires. Qu'en conclure ? Faible place accordée aux jouets éducatifs dans les jouets achetés. L'achat d'un jouet est coûteux. Les familles populaires vont plus fréquemment acheter un jouet récréatif qu'éducatif. Le jouet éducatif peut ne pas plaire, peut lasser. Il serait dommage que l'enfant ne s'en serve pas. Puis le jouet est vu comme un loisirs à l'état pur. Il doit faire plaisir, faire rêver et pas réfléchir. Les efforts d'apprentissage sont associés à un temps bien déterminé, bien défini: celui de l'école. Le mot << labeur » est employé et il renvoie bien à l'idée de travail et non de plaisir. On est à l'école pour travailler pas pour prendre du plaisir. Familles aisées L'achat du jouet est déconnecté des performances scolaires de l'enfant. Il ne sert pas à motiver ou à récompenser l'enfant dans son travail scolaire. La motivation scolaire passe par d'autres biais que la promesse d'achat d'un jouet. La part du jouet éducatif est centrale dans les jouets achetés par les familles aisées. Le jouet est vu comme un outil d'apprentissage, d'éveil, de développement d'une habileté, de découverte. Ils sont fortement liés. Les familles aisées considèrent le temps de loisirs comme une extension du temps scolaire. On peut apprendre pendant ses loisirs, développer ses connaissances, éveiller sa curiosité. L'acquisition de nouvelles connaissances sont stimulées par le jeu. l'enfant peut parvenir à associer un temps d'apprentissage à du plaisir, du loisirs. A la maison on conditionne l'enfant à prendre du plaisir à découvrir de nouvelles connaissances. L'effort intellectuel est valorisé et peut se faire dans un cadre plus récréatif. Cette image peut conduire à un certain rejet de l'école Ainsi conditionné, l'enfant va pouvoir développer une image de la part de l'enfant. Tout du moins ça peut conduire à positive de l'effort intellectuel : il a appris à prendre du plaisir à un certain rejet de l'effort scolaire, de l'effort intellectuel apprendre. Dès lors, à l'école il prendra plus de plaisirs à : << vite que la journée soit finie que je puisse aller apprendre. Sa réussite scolaire n'en sera que meilleure. m'amuser » /« vite que mes devoirs soient terminés, Ensuite, à la maison par le jeu/le jouet il a acquis des que je puisse aller m'amuser ». Cette vision « négative »> connaissances. Quel plaisir il ressentira lorsque le maître/la de l'effort intellectuel peut conduire à un désintérêt, à maîtresse ; le/la prof va solliciter ces connaissances-là pendant un manque de curiosité. une leçon ! Le fait d'être déjà familiariser avec certaines connaissances va lui permettre une meilleure réussite. D'abord qu'on peut voir un usage socialement différencié du jouet: pur outil de plaisirs, de loisirs, de détente chez les familles populaires ; il sert plus fréquent de vecteur/de transmetteur de nouvelles connaissances chez les familles aisées. Dès lors le choix du jouet en devient socialement différencié: les familles aisées achètent davantage de jouets éducatifs que les familles populaires. Ensuite, cette différenciation du jouet est révélatrice d'une autre différence sociale entre ces deux catégories sociales : la vision de l'effort intellectuel et du temps scolaire. Les familles aisées tentent de rendre agréables les temps d'acquisition de connaissances, d'éveiller la curiosité de leurs enfants, de les sensibiliser aux bienfaits de l'effort intellectuel. A l'inverse les familles populaires cloisonnent davantage temps scolaire et temps de loisirs. De fait, l'École devient un temps de travail, d'effort et de labeur. L'enfant a moins de chance de développer un goût pour l'effort scolaire. Il va intérioriser que l'école c'est le travail et que le loisirs, le plaisir est ailleurs que dans l'école. Or on sait que la capacité de l'individu à prendre du plaisir dans ses apprentissages est déterminante dans l'acquisition des connaissances : si on aime ce que l'on apprend, on l'apprend mieux ! Pensant bien faire, les familles populaires conditionnent indirectement et inconsciemment l'enfant à développer un rejet de l'école et des efforts qu'elle demande. De nature nous préférons tous (ou presque) les sources de plaisirs aux sources d'efforts/de travail. Les enfants de familles aisées ont été conditionnés (inconsciemment) à associer effort intellectuel et plaisir. Ce conditionnement leur permettra une meilleure réussite scolaire. B. La socialisation = un processus différencié selon le genre La socialisation permet de construire et de transmettre des rôles sociaux genrés. Autrement dit, elle permet à la petite fille d'apprendre à devenir une femme et au petit garçon d'apprendre à devenir un homme. • Activité 7: Construction du genre et de la socialisation genrée Questions : 1)Après avoir lu ces textes, quelle différence faites-vous entre le sexe et le genre d'un individu? 2) Que serait un « stéréotype de genre » ? 3) Quelle définition donneriez-vous à « socialisation genrée >> ? 4) Relevez les instances de socialisation "responsables » de cette socialisation genrée. 5) Relevez des exemples de transmission de cette socialisation genrée au quotidien. 6) Sur quels modes de socialisation repose-t-elle (injonction, imitation, interaction)? 7) Dressez le profil type du genre masculin dans la société française (listez les qualités/caractéristiques que l'on attend d'un homme). 8) Faîtes de même pour le genre féminin. Partie 1: Qu'est-ce que le genre ? Le genre, ça s'apprend. La société - concrètement: la famille, l'école, tout le réseau amical, les médias, etc. - veille à ce que, dès sa naissance, chaque enfant apprenne ce qu'il est censé être selon le sexe qui lui a été déclaré à la naissance. Il le faut, pour qu'il ou elle puisse ensuite trouver sa place dans la vie sociale et que les interactions entre personnes se déroulent sans faux pas : qu'y a-t-il de plus troublant, face à un interlocuteur, que de ne pas savoir si on a affaire à un homme ou à une femme ? Et si nous ne nous conformons pas au comportement << normal »> de notre groupe de sexe, masculin ou féminin, les sanctions sociales ne sont jamais loin, graduées certes, depuis la simple remarque ironique jusqu'à des punitions qui ont longtemps été très lourdes (quand les femmes s'habillaient comme des hommes par exemple). L'ambiguïté est en la matière interdite : on a bien affaire à deux catégories exclusives. Mais la différence des sexes n'est pas acquise d'emblée avec le corps dont on est doté: il faut apprendre comment il est jugé normal d'utiliser son corps, de le mouvoir, de le parer, de le mobiliser face à autrui, sur la base de motivations et de désirs là encore << normaux»>. Il faut apprendre à être féminine et viril, et pour ce faire, il faut puiser dans un ensemble d'attributs attachés à l'étiquette homme ou femme. Marie Duru-Bellat, La Tyrannie du genre. Presses de Sciences Po (P.F.N.S.P.), << Hors collection », 2017. Partie 2: Comment s'opère la socialisation genrée ? Plusieurs enquêtes récentes ont illustré la pérennité de pratiques éducatives différenciées, plus rigides pour les filles, plus souples pour les garçons dans la plupart des domaines: propreté, alimentation, ordre tenue à table. sorties entre amis, etc. Des règles de vie plus souples étant plus favorables au développement cognitif, les filles se voient durablement moins stimulées par leurs parents que les garçons ; elles sont par contre mieux préparées au métier d'élève qu'eux. [.] A l'éducation genrée donnée par les parents, il faut ajouter les processus d'identification au père et à la mère, et de reproduction non des identités de genre les caractérisant. De même qu'un garçon va chercher à bricoler comme son père, va l'aider à jardiner ou à laver la voiture, va « désirer être aussi fort que papa et ne jamais pleurer, comme lui. la fillette reprend à son compte tout ce qui représente pour elle sa mère, ses activités coutumières (passer le chiffon sur les meubles, cuisiner, se maquiller) et sa féminité («< se faire belle, comme maman »). Progressivement, l'enfant passe de la simple identification par jeu à un comportement intériorise. L'orientation des recherches effectuées par les jeunes lorsqu'ils désirent obtenir un « petit boulot » reproduit la séparation genrée qu'ils ont souvent constatée chez eux : les filles s'orientent plutôt vers des métiers de relations sociales (baby-sitting. cours particuliers, encadrement de groupes d'enfants) ou de commerce, alors que les garçons préfèrent chercher du travail dans les travaux agricoles et les petits services rémunérés. Les phénomènes de reproduction sont alors rejoints par les conseils données par les parents, proposant à leurs filles des activités plutôt d'intérieur, et au contraire à leurs garçons des activités plus ouvertes sur l'extérieur. C. Guionnet, E. Neveu, Féminins / Masculins. Amand Colin, 2009 1) Le sexe constitue l'identité biologique de l'individu. Il y a alors 2 sexes: homme et femme. Le genre est une construction sociale qui permet de déterminer le rôle attendu par la société en fonction du sexe de l'individu. (construction sociale dimension spatiale et historique Lexemples = • le rôle attendu d'un homme en France n'est pas forcément le même en Russie • le rôle attendu d'un homme en 1280 n'est pas le même qu'en 2021) sexe : différence biologique inné genre : différence culturelle → acquis 2) Un << stéréotype de personnalité » serait une aptitude ou un trait de personnalité spécifique aux hommes ou aux femmes. exemples la couleur (bleu → garçon, rose → fille) • le jouet • les vêtements (robe fille, pantalon → garçon) • la coupe de cheveux (long → fille, court →garçon) • le travail 3) La « socialisation genrée » est la transmission de normes et de valeurs différenciées selon le sexe de l'individu. Par exemple, la famille ne va pas transmettre les mêmes normes à l'enfant, s'il est un garçon ou une fille. 4) Les instances de socialisation << responsables » de cette socialisation genrée sont les médias, la famille, l'école, le sport, le travail et la religion. 5) Les exemples de transmission de cette socialisation genrée au quotidien chez les garçons sont le bricolage, la jardinage, la virilité, des vêtements spécifiques au genre... Les exemples de transmission de cette socialisation genrée au quotidien chez les filles sont la cuisine, la féminité, les tâches ménagères, une bonne tenue, des vêtements spécifiques au genre ... 6) Les modes socialisation sur lesquels repose la socialisation genrée sont l'imitation ( ex = si un garçon voit son père bricoler à son établi, il va vouloir un établi comme jouet pour faire comme son père ), l'injonction (ex = les parents vont demander à leur fille de faire à manger, et à leur fils de tondre la pelouse) et l'interaction (ex = les parents seront plus tolérants, laxistes pour une négociation de l'heure de la fin de soirée pour leur fils, contrairement à leur fille qui aura une heure de moins par exemple). 7) Le profil type du genre masculin dans la société française, est que l'homme soit fort physiquement et mentalement ( = virilité → pas pleurer, pas montrer sa tristesse...), sportif, compétitif, courageux, bricoleur, jardinier, imposant à l'oral (prise d'espace), travailleur et hétérosexuel. 8) Le profil type du genre féminin dans la société française, est que la femme soit féminine, douce, patiente, élégante, affective, maternelle, organisé, artistique, polie, gracieuse, concentrée, travailleuse, discrète à l'oral ( telle une plante verte ) et bonne à marier (ex = tâches ménagères, cuisine... ).