Mutations de la population active et classes sociales
Cette page aborde les grandes transformations de la population active française et présente les principales théories sur les classes sociales.
Au cours du 20ème siècle, l'économie française a connu un phénomène de salarisation marqué. La part de l'emploi non-salarié a fortement diminué sous l'effet de transformations économiques profondes comme l'essor de la grande distribution ou la mécanisation de l'agriculture.
Exemple: Entre 1962 et 2017, le taux de salarisation de l'économie française a augmenté de 19,5 points de pourcentage.
On observe également une féminisation importante de la population active en France. Plusieurs lois ont favorisé l'émancipation des femmes et leur entrée sur le marché du travail.
Highlight: En 1982, 41% des emplois étaient occupés par des femmes. En 2012, cette proportion atteignait 48%.
Concernant les classes sociales, deux approches théoriques majeures s'opposent :
Pour Karl Marx, la société est structurée autour de la lutte des classes entre bourgeoisie et prolétariat. Les classes sociales sont des "classes pour soi", dont les membres ont conscience d'appartenir et sont capables de se mobiliser pour leurs intérêts.
Définition: Selon Marx, la bourgeoisie possède les moyens de production tandis que le prolétariat ne possède que sa force de travail.
Max Weber propose une vision plus complexe de la stratification sociale, avec trois dimensions : économique (classes), sociale (groupes de statut) et politique (partis). Son approche est dite nominaliste car il nomme des classes qui n'existent pas nécessairement dans la réalité.
Vocabulaire: La stratification sociale selon Weber est multidimensionnelle, classant les individus selon leur richesse, leur style de vie et leur niveau de pouvoir.
Ces théories offrent des grilles de lecture complémentaires pour analyser la structure sociale de la France actuelle et comprendre les inégalités sociales persistantes.