Cour de SES : quels sont les fondements du commerce international et de l'internationalisation de la production ?

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marchés qu'elles convoitent. Lorsqu'une entreprise décide de s'implanter dans un autre pays elle va devoir réaliser un IDE (investissements directs à l'étranger). Elle doit acheter au moins 10 % du capital de l'entreprise pour qu'elle soit considéré comme IDE. Lorsque l'implantation s'accompagne d'une fermeture de production dans le pays d'origine on appelle ça une délocalisation. Enfin l'internationalisation de la chaîne de valeur que s'effectue est grâce à l'externalisation dans ce cas l'entreprise confie au moins une étape de la chaîne de valeur à des sous-traitants à l'étranger. La crise du Covid a mis en évidence le danger d'une forte internationalisation de la chaîne de production, puisqu'une crise, ici sanitaire nationale a des conséquences en termes d'approvisionnement dans de nombreux pays, une relocalisation de certaines productions pourrait être envisagée pour des questions d'indépendance ou de santé publique (ex : masque). 2. Les échanges entre pays différents 2.1 David Ricardo est la théorie des avantages comparatifs 2.2 le rôle des dotations factorielles Le modèle HOS (Heckscher; Ohlin; Samuelson) explique l'échange internationale et la spécialisation à partir de la dotation en facteurs de production. Un pays a intérêt à se spécialiser dans la production de biens utilisant massivement le facteur de production le plus abondant car les différences de rareté relative, entraîne des différences de prix relatif. Les pays ayant une main-d'œuvre abondante pratique généralement des niveaux de revenus plus faible que les pays où la population active est plus réduite. Ils ont un avantage dans la production de biens, nécessitant beaucoup de travail et peu de capital. Les théories classiques (HOS; Ricardo) permettent d'expliquer la division internationale du travail traditionnel (DITT), or on constate une forte augmentation des échanges entre pays similaires, on ne peut donc pas les expliquer par des différences de productivité ou de dotation. Paul Krugman est l'un des principaux représentants des nouvelles théories du commerce international, depuis ses travaux sur le rôle de la différenciation des produits dans l'explication du commerce international. 3. Les échanges entre pays semblables s'explique par... 3.1 ... des stratégies de différenciation Lorsque des pays sont semblables cela signifie que les populations sont pareillement formé et qualifié et que les technologies les revenus ou les modes de consommation sont similaires, la logique de similitudes (même demande nationale de différenciation horizontale, on n'y répond par le commerce croisé de variété), s'accorde avec la logique de différence des comportements des consommateurs (volonté de consommation ou d'achat ostentatoire), il peut y avoir alors spécialisation sur des segments de marché, on est alors en situation de concurrence monopolistique. Si les économies d'échelle peuvent apparaître alors l'exportation de produits différencier permettra une augmentation des quantités produites et donc une baisse des prix. La satisfaction des consommateurs augmente puisqu'ils pourront accéder à des produits moins chers à différents niveaux de qualité (différenciation verticale, intra branche de qualité) ou de même qualité mais avec des spécificités secondaires différentes (différenciation horizontale, intra branche de variété). 3.2 ... des stratégies de fragmentation de la chaîne de valeur Plus la chaîne de valeur est fragmenté puis il va y avoir des échanges de produits semi-finis appartenant à la même branche d'activité. Ces productions nécessitent d'importantes connaissances technologiques, les échanges ont lieu entre pays technologiquement proche, c'est ce qui explique les échanges entre pays développés ou entre pays émergeant. Une partie de ces échanges se font entre les filiales d'une même FMN, on parle alors de commerce intra firme. La mesure de ses échanges est difficile car elle ne se fait pas au prix du marché mais avec des prix internes. 4. Productivité des firmes et compétitivité des pays 4.1 compétitivités des firmes, compétitivité des pays La compétitivité est un concept relatif, il s'agit de savoir si une entreprise, un secteur ou un pays est plus efficace que les autres. Plusieurs définitions sont utilisées ce qui explique les plusieurs classement de pays. L'union européenne définit la compétitivité comme la capacité d'un pays à améliorer durablement le niveau de vie de ses habitants et leur procurer un au niveau d'emploi et de cohésion sociale dans un environnement adéquate. Elle peut s'apprécier par l'aptitude des territoires à maintenir et à attirer des actions et à celle des entreprises à faire face à leur concurrence. Pour l'OCDE il s'agit de la capacité d'un pays à exporter tout en garantissant une augmentation soutenable du pouvoir d'achat à long terme. L'un des indicateurs utilisés est la part des exportations sur les exportations mondiales. Comme pour les entreprises la compétitivité d'un pays peut reposer sur le prix ou la qualité. La perte de compétitivité se retrouve dans de nombreux pays européens hormis I'Allemagne, et s'explique notamment par l'arrivée de la Chine sur les marchés mondiaux au début des années 2000. Mais ce n'est pas la seule raison car la compétitivité d'un pays dépend de la productivité des entreprises du pays. 4.2 de la productivité des firmes à la compétitivité des pays La dégradation de la compétitivité de la France s'explique sur le ralentissement des gains de productivité en raison de faible investissement provoquant l'obsolescence du capital, par une insuffisante diffusion du numérique ou par un faible rendement de la recher he et développement. De plus le secteur tertiaire est fortement développé or les gains de production sont plus faibles dans les services que dans l'industrie. Lorsqu'il y a gain de production la création de richesse augmente permettant aux entreprises de baisser leurs prix ce qui améliore leur compétitivité prix, elles peuvent alors avoir des augmentations de leur parts de marché à l'étranger. Les gains de production permettent d'augmenter les profits et donc d'investir dans la formation des salariés, dans la recherche ou publicité, cela impact positivement la qualité du travail ou l'image du produit, il y a donc amélioration de la compétitivité structurelle tout en augmentant ou maintenant les salaires. Il y a donc bien amélioration de la compétitivité du pays. 5. Libre échange versus protectionnisme 5.1 avantages et limites du libre-échange 5.1.1 un débat théorique Le libre-échange est une doctrine économique qui prône la libre circulation des biens et services et capitaux entre les nations. Le libre-échange ne profite pas de la même façon à tous les pays selon leur spécialisation, les pays qui en bénéficient le plus sont spécialisés dans des secteurs porteurs, c'est-à-dire dans des secteurs qui intègre beaucoup de technologie soit où la demande mondiale est croissante. L'insertion dans les échanges, peuvent être facteurs d'appauvrissement pour les PED qui abandonnent les cultures vivrières, pour une culture tournée vers l'exportation. De plus quand les prix des produits agricoles ont tendance à diminuer les surfaces de culture doivent augmenter pour des gains identiques. Il faut plus de ressources pour obtenir les mêmes revenus à l'exportation. 5.1.2 le protectionnisme, une solution ou limite du libre-échange ? Le protectionnisme est une doctrine qui vise à limiter ou empêcher la libre circulation des marchandises pour protéger les entreprises sur le territoire, de la concurrence extérieur grâce à la mise en place de barrière : - barrières tarifaires --> taxe douanière - mesures de contingentement --> régulation de la qualité - protectionnisme administratif/réglementaire --> obligation à remplir des papiers Pour Friedrich LIST (1796-1846) le protectionnisme ne doit pas être appliquée à l'ensemble des économies, c'est un protectionnisme éducateur, les mesures doivent être limité au secteur « dans l'enfance » est temporaire. Il s'agit de donner aux industrie naissante la possibilité de se trouver au même niveau de développement et de maîtrise des technologies que les concurrents internationaux, il s'agit d'un protectionnisme offensif qui est vu comme une étape avant la participation au libre- échange. La mise en place de droits de douane a pour objectif de protéger les producteurs nationaux car à coûts de production identique les produits importés seront vendus plus cher, cela va donc défavorisés les consommateurs qui auront moins de choix et des produits plus cher. Les entreprises peuvent aussi être impacté si les produits taxés sont des biens de production ou constitue des consommations intermédiaires. Enfin il y a un risque de mesures de rétorsion dans les autres pays qui freineraient les exportations. 5.2 Les effets du ommerce international... 5.2.1 ...sur les prix La spécialisation génère des gains de production qui permet de réduire les coûts et les prix ? Cela est amplifié par la taille du marché mondial et non plus nationale qui favorise dans de nombreuses activités industrielles la baisse du coût unitaire de production, grâce à l'étalement des coûts fixes. Il peut donc y avoir économie d'échelle. 5.2.2... sur les inégalités de revenus L'évolution des inégalités de revenus entre les pays développés et les pays émergeant peut s'expliquer par le théorème Stoleper - Samuelson qui est dans la continuité de l'analyse HOS, dans les pays où la main-d'œuvre non qualifiés est abondante il y a intérêt à se spécialiser dans des biens utilisant massivement du travail non qualifiés, celui-ci est donc de plus en plus demandé, et son prix (salaire) a tendance à augmenter face au prix du travail qualifié, il y a donc une hausse du revenu moyen dans les pays émergeant. Dans le même temps les pays développés est fortement doté de travail qualifié vois le prix relatif du travail non qualifiés diminuer et le prix du travail qualifié augmenter. Les inégalités de revenus ont alors tendance à s'accroître alors que les inégalités entre les pays développés émergeant vont diminuer. Le commerce international a donc des intérêts contrastés sur la croissance et le niveau de vie des pays participants. Si les pays émergeants parviennent à en tirer profit, certains pays des notamment en Afrique subsaharienne ne vois pas leur situation s'améliorer du fait d'une mauvaise spécialisation et d'une faible insertion dans les échanges, les pays développés subissent la concurrence des pays émergeant, et ce sont les moins qualifiés qui en assume massivement les conséquences.