dissertation ses bac 2022

Légende alternative :

les classes sociales existent-elles encore aujourd'hui en France ? Les français s'identifiant à la classe moyenne sont-ils disposés à se mobiliser ? Ou ne s'agit-il pas plutôt d'une tendance des individus à se définir « comme les autres » et, avec le rapprochement des conditions de vie à long terme, à se reconnaître simplement comme membres d'une vaste catégorie << moyenne » qui n'est pas clairement définie et qui ne les conduit pas à pouvoir se distinguer clairement des autres. Finalement, l'organisation de l'espace social est-elle fondée sur une structure de classe sociale ou non ? Nous allons montrer, dans un premier temps, que l'analyse en termes de classes sociales est dépassée et a perdu de sa pertinence pour rendre compte de la société française puisqu'on assiste à la réduction des distances inter-classes et à l'augmentation des distances intra- classes et que le processus d'individualisation dans les sociétés modernes a conduit au déclin de du sentiment d'appartenance de classe. Mais, dans un second temps, nous allons analyser les effets de l'augmentation des inégalités depuis les années 80 qui redonne une certaine légitimité aux classes sociales. Pour cela, apres avoir montré que les inégalités offrent de nouveaux clivages qui continuent à structurer la société française aujourd'hui, nous étudierons la persistance de classes sociales mobilisées. Par conséquent, nous avons montré que la société française aujourd'hui est encore traversée par de nombreux clivages portés par d'importantes inégalités économiques et sociales depuis les années 80. Les classes sociales n'ont donc pas complètement disparu et conservent une certaine pertinence pour rendre compte des interactions entre les individus dans l'espace social. Même si à long terme, la réduction des inégalités a conduit à un certain rapprochement des conditions de vie, il n'y a pas, pour autant, de moyennisation de la société. Au contraire, il existe encore des classes sociales qui se mobilisent politiquement ou défend ses espaces en mobilisant certaines ressources (patrimoine, pratiques culturelles ou encore diplôme ...). Malgré l'individualisation et un certain déclin d'appartenance, les individus semblent encore capables de se mobiliser pour faire cause Ainsi, les élections présidentielles de mai 2022 seront l'occasion de débattre sur les politiques de lutte contre les inégalités. Mais les classes populaires parviendront-elles à faire entendre leurs revendications ?