L'engagement politique dans les sociétés démocratiques se manifeste sous différentes formes et représente un élément essentiel de la vie citoyenne.
La participation politique conventionnelle se caractérise par des actions institutionnalisées comme le vote, l'adhésion à un parti politique ou la participation aux campagnes électorales. Ces formes traditionnelles d'engagement s'inscrivent dans le cadre légal et institutionnel établi. En parallèle, la participation politique non conventionnelle englobe des actions plus contestataires comme les manifestations, les boycotts ou l'occupation de locaux. Ces modes d'action, bien que parfois en marge de la légalité, constituent des moyens d'expression démocratique importants.
Le paradoxe de l'action collective, théorisé par Mancur Olson, explique pourquoi certains individus peuvent être réticents à s'engager politiquement même quand ils partagent des intérêts communs. Pour surmonter ce paradoxe, les organisations politiques mettent en place des incitations sélectives qui peuvent être positives (avantages réservés aux militants) ou négatives (sanctions sociales). Ces mécanismes permettent de mobiliser les citoyens malgré la tentation du "passager clandestin". La compréhension de ces dynamiques est essentielle pour les élèves de Terminale qui étudient les Sciences Économiques et Sociales, car elles éclairent les ressorts de l'engagement citoyen dans nos démocraties modernes. Les mouvements sociaux récents, comme les manifestations pour le climat ou les mobilisations numériques, illustrent l'évolution des formes d'engagement politique qui combinent désormais actions conventionnelles et non conventionnelles, démontrant la vitalité de la participation citoyenne malgré les obstacles théorisés par Olson.