Le paradoxe de l'action collective
Le paradoxe de l'action collective, mis en lumière par Mancur Olson dans son ouvrage "La logique de l'action collective", pose un défi fondamental à la compréhension de l'engagement politique dans les sociétés démocratiques.
Définition: Le paradoxe de l'action collective stipule que les individus rationnels et égoïstes ne s'engageront pas dans une action collective, même si celle-ci est dans leur intérêt commun.
Olson base son analyse sur l'idée que les acteurs sociaux font des choix basés sur des calculs personnels, cherchant à maximiser les avantages et minimiser les coûts. Cependant, comme les bénéfices de l'action collective sont par nature des biens collectifs dont tout le monde peut profiter sans nécessairement y participer, le choix le plus rationnel pour un individu serait d'adopter la position de "passager clandestin" free−rider.
Exemple: Un exemple du paradoxe de l'action collective serait la difficulté à mobiliser des gens pour une manifestation, même si tous sont d'accord avec la cause.
Pour résoudre ce paradoxe, Olson propose la mise en place d'incitations sélectives :
- Incitations positives : Individualisation des résultats de l'action collective.
- Incitations négatives : Marginalisation ou exclusion des non-participants.
Vocabulaire: Une incitation sélective est un mécanisme visant à encourager la participation à une action collective en offrant des avantages individuels aux participants.
Exemple: Un exemple d'incitation sélective positive pourrait être l'offre d'une formation exclusive aux membres actifs d'une association.