Les déterminants de la mobilité sociale
La mobilité sociale est influencée par divers facteurs, dont les principaux sont l'évolution des structures socio-économiques et le niveau d'éducation. Ces éléments jouent un rôle crucial dans la détermination des opportunités de mobilité pour les individus au sein d'une société.
L'évolution des structures socio-économiques
L'évolution de la mobilité structurelle est un facteur majeur de mobilité sociale. Elle est principalement due aux changements technologiques et économiques qui transforment le marché du travail.
Highlight: Le progrès technique a généré le recul et la destruction de certains emplois dans les secteurs primaire et secondaire en favorisant le secteur tertiaire.
Ce processus de transformation économique, souvent appelé tertiarisation, a un impact significatif sur la structure socioprofessionnelle :
- Destruction d'emplois dans certains secteurs
- Création d'emplois dans de nouveaux secteurs
- Évolution de la structure socioprofessionnelle
- Augmentation du nombre d'emplois qualifiés
Le rôle de l'éducation
Le niveau d'éducation est un facteur clé de la mobilité sociale intergénérationnelle. L'évolution du niveau de formation a répondu à l'augmentation du nombre d'emplois qualifiés.
Exemple: Selon les données présentées, 53% des individus ont un niveau d'étude supérieur à celui de leur père, 23% ont un niveau égal, et 16% ont un niveau inférieur.
Cependant, la relation entre le niveau d'éducation et la mobilité sociale n'est pas toujours linéaire.
Le paradoxe d'Anderson
Définition: Le paradoxe d'Anderson (1961) met en lumière la complexité de la relation entre le niveau de diplôme et l'emploi obtenu.
Ce paradoxe souligne que l'obtention d'un diplôme supérieur à celui du père ne garantit pas nécessairement une position sociale supérieure, et peut parfois même avoir l'effet inverse.
Highlight: Dans les années 1960, le nombre de diplômés dans la population active a progressé plus vite que le nombre d'emplois dans les professions supérieures.
Ce phénomène a généré une "inflation scolaire" : une augmentation du nombre de diplômés entraînant une baisse de la valeur relative des diplômes sur le marché du travail.
En conclusion, bien que l'éducation reste un facteur important de mobilité sociale ascendante, son efficacité peut être limitée par les évolutions structurelles de l'économie et du marché du travail. Cette réalité complexe remet en question l'idéal de méritocratie et souligne l'importance de politiques éducatives et économiques coordonnées pour favoriser une véritable égalité des chances.